LE REVÊTEMENT DE PUISSANCE

 

LE REVÊTEMENT DE PUISSANCE

 

          C’est une chose merveilleuse que cette puissance d'En Haut. Bien des fois j'ai vu les gens incapables de supporter l'effet de la Parole. Les affirmations les plus simples les transperçaient comme le tranchant de l'épée, les faisaient tomber de leurs sièges pour se prosterner devant Dieu, anéantis, comme des hommes morts. Je n'avais pas besoin alors d'élever la voix, dans l'exhortation ou la prière, et les moindres paroles prononcées tout doucement, suffisaient à vaincre toutes les résistances. Cette puissance semble créer une atmosphère particulière autour de celui qui en est revêtu. Quand, dans une communauté, un grand nombre de croyants sont ainsi pénétrés de la puissance d'En Haut, la localité entière se trouve sous l'influence bénie de cette vie divine. Des étrangers y arrivant seront conscients de cette présence merveilleuse, convaincus de leur état de péché, et bien souvent convertis à Christ. Quand les chrétiens voudront enfin s'humilier et se consacrer tout à nouveau au Seigneur, réclamant de lui cette puissance, ils recevront un tel baptême de l'Esprit que leur témoignage, en une journée, attirera plus d'âmes à Christ qu'il ne l'aurait fait auparavant pendant toute une vie. Pourvu que ces croyants persévèrent dans l'humilité et soient assez dépendants du Seigneur pour retenir cette puissance divine, l’œuvre du salut se poursuivra au point que des communautés entières, des régions même seront converties à Christ. Il va sans dire qu'il en est de même pour ceux sont dans le ministère de l’Évangile. » (Charles Finney)

          Mais où donc trouver aujourd'hui cette angoisse des jours anciens ? Où sont les nuits d'insomnie causées par une conscience troublée, les pleurs et les gémissements des pécheurs se sachant perdus et sous la condamnation divine ? A Dieu ne plaise que de pareilles expériences restent de l'histoire ancienne, mais puissions-nous les voir se répéter en cette génération !

          En fin de compte, qui est à blâmer ? Est-ce la congrégation dont nous déplorons l'indifférence et la dureté de cœur ? La faute est-elle aux gens à qui nous prêchons ? Non, mes frères ! La faute est à nous, les serviteurs de Dieu, c'est nous qui sommes à blâmer dans cette affaire. Si nous étions ce que nous devrions être, les signes promis suivraient encore notre proclamation du message comme aux jours d'autrefois. S'il en est ainsi, chaque sermon infructueux, chaque discours qui manque le but et n'atteint pas les cœurs et les consciences ne devrait-il pas nous jeter à genoux, dans la plus profonde humiliation, nous amenant à nous sonder devant Dieu pour en découvrir la cause en nous-mêmes, au lieu de blâmer nos auditeurs ? Si nos églises sont froides et mortes, c'est parce que nos propres cœurs sont froids et morts. Tel pasteur, telle congrégation .

 

Oswald SMITH

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