DIEU N'A PAS CHANGE

 

DIEU N’A PAS CHANGE

 

          En parcourant le pays pour prêcher et évangéliser, je me suis retrouvé dans des églises de plus en plus vastes et bondées, principalement à cause du succès de nos réunions d'évangélisation. La communauté chrétienne les a remarquées, et beaucoup se demandent qui nous sommes et ce que nous faisons. En dépit de mon emploi du temps chargé, j'accepte bon nombre de ces invitations, parce que je ne veux surtout pas manquer une occasion de transmettre aux autres la puissance de Christ.

          Quand je prêche, je raconte souvent des histoires qui illustrent le travail de Dieu au sein de notre ministère, et qui ont eu lieu pendant notre croisade en Amérique du Sud. Je relate également d'autres épisodes. Je parle de criminels endurcis et de dirigeants de gangs qui sont venus dans nos croisades pour causer des problèmes et qui se sont écroulés en pleurs, convaincus par le Saint-Esprit, demandant à Dieu de leur pardonner. Ils se tournent vers le Seigneur et, souvent, ils amènent leurs amis et leur famille avec eux le lendemain soir à la réunion. Lorsque nous effectuons ensuite une autre croisade dans la même ville, beaucoup de ces nouveaux chrétiens nous prêtent main forte pour amener encore plus de gens à Christ.

          D'autres fois, je parle de guérisons miraculeuses - tant physiques que spirituelles - qui se produisent au cours de nos réunions dans les rues. Je raconte l'histoire de drogués qui ont essayé de se sevrer pendant des années. Souvent, ils ont fait des cures de désintoxication dans des cliniques spécialisées, puis ils ont repris leurs anciennes habitudes. Mais lorsqu'un membre de notre église leur impose les mains et prie pour eux, le Saint-Esprit intervient et les délivre de leur dépendance en quelques instants, sans souffrance ni état de manque. Ils se sentent libres et ils sont saisis d'un ardent désir d'aimer Dieu et de le servir.

          Parfois, des enfants estropiés de naissance fréquentent nos réunions et repartent chez eux, quelques heures plus tard, en marchant normalement et en sautant de joie. Des pères de famille violents et alcooliques quittent nos croisades débarrassés de leur fureur et de leur penchant pour la boisson, et jamais plus ils ne boivent ni ne lèvent la main sur leurs bien-aimés. Des couples viennent à nous au bord du divorce après des années de haine et de ressentiments mutuels. À la fin de nos réunions, ils se sont pardonnés réciproquement, et leur couple prend ensuite un nouveau départ. Chacune de ces personnes est venue parce qu'elle avait besoin d'aide, et elle a trouvé la guérison dans les bras du Saint-Esprit. Sa vie n'a jamais plus été la même ensuite, et je fais part de toutes ces expériences.

 

          Pourquoi ne le voyons-nous pas ?

          Pratiquement à coup sûr, chaque fois que je relate ces témoignages sur la puissance de l'Esprit, les gens viennent me trouver d'un air ébahi. « La façon dont le Seigneur agit dans votre ministère est prodigieuse, me disent-ils. Jamais je n'aurais cru que Dieu pouvait amener des âmes à Christ de cette manière ! »

          Puis, inévitablement, ils me demandent: « Vous croyez vraiment que le Seigneur agit aujourd'hui tout comme dans le Nouveau Testament ? Et dans ce cas, pourquoi ne le voyons-nous pas se manifester de la même façon dans notre église ? »

          La réponse à la première question est simple:« Bien sûr que oui! Je le constate tous les jours. Depuis que je suis devenu chrétien, je n'ai jamais vu de distinction entre ce que je lis dans le livre des Actes et ce que j'expérimente dans mon ministère.»

          La deuxième question est plus délicate et personnelle. Je risque fort de froisser mes interlocuteurs. Mais comme je n'en ai jamais vu aucun refuser d'admettre la vérité, je dis généralement ce que j'ai sur le cœur. « Si vous ne voyez pas le Seigneur accomplir des œuvres puissantes, c'est peut-être parce que vous ne croyez pas réellement qu'il est puissant ... Il n'opère pas de miracles parce que vous ne vous attendez pas à ce qu'il le fasse.»

          Généralement, mes auditeurs reculent alors d'un pas.

          « Ou peut-être que lorsque vous demandez quelque chose, ce n'est pas pour de bons motifs. Il se peut que vous priiez davantage pour être béni que pour vous aider à bénir les autres. »

          Ce n'est pas la réponse qu'ils attendaient, mais cela les fait réfléchir.

 

Nicky CRUZ

www.batissezvotrevie.fr