LA VOCATION DE JOSUE (suite)

 

LA VOCATION DE JOSUÉ

(suite)

 

6) Une investiture publique

 

          « Tu poseras ta main sur lui » (Nombres 27.18).

 

          L’Écriture prévoit pour toute vocation, lorsque l’heure de sa manifestation est arrivée, une investiture devant l’Assemblée. Rappelons que l’imposition des mains est le double symbole de la consécration et de la bénédiction. Dans le Nouveau Testament, nous voyons les douze imposer les mains aux serviteurs de l’Église : « Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains » (Actes 6.6). Plus loi, dans les Actes, les anciens imposent les mains à Paul et Barnabas pour leur mission particulière : « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir » (Actes 13.1-2).

 

7) Participant de la dignité de Moïse

 

          « Tu le rendras participant de ta dignité » (Nombres 27.20).

 

          Nous envisageons deux choses :

          1. la dignité du ministère

          2. la participation à la dignité de Dieu

 

          La première de ces deux choses est liée à la seconde, elle en est même le résultat, elle est fonction de l’intensité de cette participation. Plus la dignité de Moïse est réelle, plus Josué saura s’en rendre participant et plus elle sera évidente pour le peuple.

 

          Il y a une fausse dignité qui est de façade : celle du vêtement, de la tenue, ou du langage. Il y a ensuite la vraie dignité, celle qui vient d’une vie vécue dans l’intimité de Christ, convaincue de l’extraordinaire de sa vocation. Il nous faut veiller tout particulièrement au maintien de cette dignité dans nos rapports avec chacun et ne jamais oublier qu’avant toutes choses, nous sommes serviteurs de Dieu. Paul dit à Timothée : « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » ( Timothée 4.12)

          Cette dignité est nécessaire à l’autorité : « Tu le rendras participant de ta dignité, afin que toute l’assemblée des enfants d’Israël l’écoute » (Nombres 27.20). L’autorité procède donc de la dignité, et la dignité est le résultat de la profondeur et de l’intensité de la vie spirituelle.

 

8) Accepter de recevoir des ordres

 

          « Donne des ordres à Josué... » (Deutéronome 3.28). Comparez Deutéronome 3.21 : « En ce temps-là, je [Moïse] donnai des ordres à Josué... »

 

          Être au service de Dieu, c’est accepter de recevoir des ordres de la part des hommes et de les exécuter.

 

          Certains pensent que servir Dieu c’est ne recevoir d’ordre que de Dieu seul. Dans un sens c’est vrai, mais on oublie que Dieu nous transmet souvent ses ordres par des hommes auxquels il nous demande d’obéir comme à lui-même.

 

          Apprendre à obéir, c’est la meilleure préparation aux commandements. L’obéissance éprouve la foi et maintient dans l’humilité. En disant cela, nous pensons non seulement à l’obéissance facile, mais davantage à celle qui déplaît et contrarie.

 

9) Encouragé par Dieu

 

          « Fortifie-toi et prends courage, car c’est toi qui feras entrer les enfants d’Israël dans le pays que j’ai juré de leur donner » (Deutéronome 31.23).

 

          L’heure du service tardait peut-être, ou bien Josué hésitait devant elle. Dieu, lui, prépare et encourage son serviteur. Quel serviteur de Dieu n’a pas reçu ses encouragements avant d’avoir été engagé dans la bataille ?

 

10) Savoir collaborer avec les autres

 

          « Moïse vint et prononça toutes les paroles de ce cantique en présence du peuple ; Josué, fils de Nun, était avec lui » (Deutéronome 32.44).

 

          Savoir collaborer avec d’autres serviteurs de Dieu et nous tenir à leurs côtés, voilà un secret du ministère fécond. Comment peut-on travailler avec le Seigneur si on ne sait pas le faire avec un frère ? La meilleure préparation au service qui vaut tous les cours de théologie pratique, c’est la collaboration avec un frère aîné dans le ministère.

 

11) L’Esprit de sagesse

 

          « Josué, fils de Nun, était rempli de l’Esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui ».

 

          Une des qualités primordiales chez un serviteur de Dieu, c’est la sagesse dans sa conduite, ses actes et ses paroles. Sagesse dans les rapports avec le troupeau de Dieu, les anciens, ses collègues, les autres églises du même Mouvement, (dans la mesure où ces dernières restent fidèles à la Parole de Dieu). Tout dans la vie d’un serviteur de Dieu prend une énorme importance. Savoir aussi juger avec sagesse ceux qui viennent à nous avec leurs problèmes. Pouvoir discuter et agir sagement dans toutes les circonstances du ministère. Attention aux conseils inconsidérés qui, non seulement discréditent un ministère, mais qui peuvent faire de grands ravages.

 

          Dans ce domaine plus que dans tout autre, on peut s’écrier : « Qui est suffisant pour ces choses ? »

 

          « C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. » (Actes 6.3)

 

          « Il [l’ancien, l’évêque], faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3.4-5)

 

          « ...Que tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. » (Tite 1.6-9)

 

          « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. » (Jacques 1.5-8)

 

          « Or, c’est par lui [Dieu] que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » (1 Corinthiens 1.30)

 

12) Assurer la succession

 

          « Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant, lève-toi... » (Josué 1.2)

          Dieu n’est pas lié à Moïse ; qu’il disparaisse, l’œuvre de Dieu ne s’en achemine pas moins vers sa fin. Personne n’est indispensable à l’œuvre de Dieu. Qu’un homme disparaisse, Dieu s’en choisit un autre. Dieu n’est assujetti à rien, ni à personne. Quand bien même nous l’aurions servi avec tout notre zèle, nous serions des serviteurs sans mérites. « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17.10)

 

13) Consécration et foi

 

          « Nul ne tiendra devant toi tant que tu vivras. » (Josué 1.5)

 

          Quelle promesse ! Elle est toujours valable pour ceux qui sont réellement et entièrement au Seigneur. Dieu veut nous confier un service de puissance dans lequel nous aurons à nous maintenir par la consécration et par la foi.

 

14) Obéissance

 

          « Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite ; ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. » (Josué 1.7-8)

 

          Le serviteur de Dieu doit être un exemple d’obéissance. Non pas seulement dans les grandes lignes de la loi chrétienne, mais dans tout ce qui est agréable dans l’Esprit du Seigneur.

 

Paul BALLIERE

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