LES INDIFFERENTS

 

LES INDIFFÉRENTS

 

          La catégorie comprenant le plus grand nombre de ces âmes que nous cherchons est bien celle des indifférents. Il y a divers moyens de les atteindre. Un de ces moyens est de leur montrer leur besoin d'un Sauveur, et l'un des meilleurs passages de l’Évangile à citer est celui de Romains 3.23 : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » Commencez par le faire lire à la personne elle-même. Puis demandez-lui : « Qui a péché ? - Tous. » Amenez-la à dire que ce mot « tous » la concerne personnellement. Ensuite, amenez-la, de question en question, à dire, avec le verset cité : « J'ai péché et me suis privée de la gloire de Dieu. » Ceci la conduira probablement à sentir le besoin qu'elle a d'un Sauveur.

 

          Un autre excellent passage à employer est celui d'Esaïe 53.6 : « Nous étions tous errants comme des brebis. » Questionnez-la jusqu'à ce qu'elle reconnaisse qu'elle est elle-même une de ces brebis perdues. « Quelle position est donc la vôtre ? - Je suis perdue. » Puis demandez-lui ce que le Seigneur a fait de ses péchés et amenez-la à reconnaître la vérité de cette déclaration que Dieu a mis sur Jésus-Christ son péché à elle. C'est alors qu'elle sera préparée à répondre à votre prochaine question qui sera celle-ci : « Voulez-vous accepter pour Sauveur Celui qui a pris vos péchés sur Lui ? "

 

          Un autre passage très utile est le verset 3 du Psaume130 : « Si tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? » Je me sers pour convaincre ces âmes-là de Matthieu 22.37-38 : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement », plus souvent que de toute autre portion de l’Écriture. Avant de faire lire ce passage, il est bon de dire à cette âme : « Savez-vous que vous avez commis le plus grand de tous les péchés ? » Il est possible qu'elle vous réponde : « Non, ce n'est pas vrai. » Alors demandez-lui quel péché elle considère comme le plus grand. Puis, après sa réponse, dites-lui qu'il s'agit de savoir quel péché Dieu considère comme le plus grand, et lisez-lui le premier et le plus grand des dix commandements, en la tenant jusqu'à ce qu'elle arrive à comprendre et à convenir que la violation de ce commandement est le plus grand des péchés, aux yeux de Dieu. Demandez-lui ensuite si elle a toujours observé ce commandement, et lorsqu'elle sera forcée de convenir qu'elle ne l'a pas fait, demandez-lui de quel péché elle s'est rendue coupable, aux yeux de Dieu. Elle en viendra à reconnaître qu'elle a commis le plus grand péché qu'un homme puisse commettre.

          Voici un exemple de la manière dont j'ai employé ce verset en causant avec un jeune homme très intelligent, mais qui n'avait pas le sentiment du péché et ne sentait nullement le besoin d'un Sauveur. Lorsque je lui demandai s'il était chrétien, il me répondit sans hésiter qu'il l'avait toujours été ! On voyait à sa manière de parler qu'il ne savait pas bien ce que signifiait être chrétien.

          Je lui demandai s'il était « né de nouveau » et ce fut pour lui du grec ! Enfin, j'en vins à lui demander s'il avait commis le plus grand péché qu'un homme puisse commettre.

          « Non, jamais de ma vie », répliqua-t-il promptement.

          Je continuai en lui disant : « Quel péché tenez-vous pour le plus grand ? »

          Il répondit : « Le meurtre. »

          Alors je sortis ma Bible et, l'ouvrant à Matthieu 22.37 et 38, je le priai de me lire ces versets, ce qu'il fit.

          Puis je lui dis : « Si ce commandement est le premier et le plus grand, quel doit être le plus grand péché ? »

          Il répondit : « Je suppose que ce doit être la violation de ce commandement. »

 

          Je l'interrogeai sur la manière dont il avait observé ce commandement ; je lui demandai s'il avait toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme, et de toute sa pensée ; s'il avait toujours mis Dieu en premier lieu dans toutes ses pensées, et dans toute sa vie. Il dut répondre négativement. Et c'est alors que j'arrivai à lui demander : « De quoi êtes-vous donc coupable ? »...L'Esprit de Dieu enfonça cette flèche dans sa conscience, et il répliqua avec un grand sérieux : « J'ai commis le plus grand de tous les péchés, et c'est la première fois de ma vie que je m'en aperçois !...»

 

          Un autre passage encore qui est d'une grande valeur dans des cas de ce genre est celui de Jean 8.34 : « En vérité, en vérité, Je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. » Faites-le lire à celui que vous voulez amener au salut, puis demandez-lui ce qu'est donc aux yeux de Dieu celui qui commet le péché. Puis demandez-lui s'il en commet lui-même. Enfin, ne craignez pas de lui poser une question directe, en lui disant : « Qu'êtes-vous dans ce cas ? » et de le tenir sur ce point jusqu'à ce qu'il convienne qu'il est un esclave du péché. Puis demandez-lui s'il ne désire pas être délivré de ce triste esclavage. Continuez à le presser et à le persuader d'accepter pour Sauveur Celui qui seul peut le délivrer de l'esclavage du péché.

          Le Saint-Esprit s'est souvent servi du verset 21 d'Esaïe 57, pour réveiller et convertir des âmes jusqu'alors indifférentes. Après avoir lu ces paroles lentement et avec sérieux : « Il n'y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu », vous pouvez demander à votre interlocuteur : « Qui a prononcé ces paroles ? »; puis demandez-lui si cette déclaration est vraie, et ensuite si ces paroles sont vraies pour lui. « Avez-vous la paix ? »

          Un soir je vis sortir de notre tente de mission à Chicago, un jeune mondain duquel je m'approchai, et je fus poussé à lui dire :

          « Vous avez besoin du Sauveur. »

          Il me demanda pourquoi je pensais cela, et je lui répondis :

          " Parce que vous n'avez pas la paix. »

          « Mais si », répliqua-t-il.

          " Non, vous dis-je, vous ne la possédez pas. »

          Naturellement il me demanda comment je le savais, et c'est alors que je lui citai le passage ci-dessus. Il essaya d'éluder la question en riant; il ajouta qu'en tout cas ce n'était pas vrai de lui. Puis il se fâcha et finit par me quitter furieux. Mais le lendemain soir, je le vis agenouillé à côté d'un de nos « workers » et, lorsqu'il se releva, il me fit prier d'aller lui parler. « Je désire, dit-il, vous demander pardon pour ce que je vous ai dit hier soir ; vous aviez raison en affirmant que je n'avais pas la paix. » Et, sur ma demande, il me répondit qu'il venait d'accepter Christ.

 

          Il y a un passage dont je me sers fréquemment dans mes entretiens avec les indifférents ; c'est celui de Galates 3.10. Faites-le d'abord lire à votre interlocuteur : « Car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » Puis demandez-lui :

          « Qu'est-il écrit à ce sujet de celui qui n'accomplit pas toutes les paroles de la loi ? »

          Il vous répondra :

          « Il est maudit. »

          Alors demandez-lui s'il a observé et pratiqué tous les commandements du livre de la loi, à quoi Il vous répondra certainement :

          « Non, je ne l'ai pas fait. »

          Vous l'amènerez ainsi à reconnaître qu'il est «sous la malédiction ».

          Dans bien des cas vous pourrez prendre d'emblée le verset 13 de ce même chapitre qui montre comment nous sommes délivrés de cette malédiction qui pèse sur nous.

 

(à suivre)

R.A. TORREY

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