Le rôle de la lumière dans le réveil de l'Eglise : LES ENFANTS DU JOUR

 

Le rôle de la lumière dans le Réveil de l’Église

 

Chapitre 13

 

LES ENFANTS DU JOUR

 

Il existe un décalage horaire spirituel très important

entre les chrétiens et les païens.

 

          Rappelons-le, notre vie est influencée, soit par la lumière, soit par les ténèbres. La nature et la qualité de notre vie spirituelle dépendent de la présence ou de l'absence de la lumière. S'adressant à la toute jeune Assemblée de Thessalonique, Paul écrit au sujet de l'avènement du Seigneur :

 

          « Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! Alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l'espérance du salut. » (1 Thessaloniciens 5.1-8)

 

          Êtes-vous les enfants de la lumière ou les enfants des ténèbres ? Les enfants du jour ou les enfants de la nuit ? Il semble bien que ce soit l'un ou l'autre. Le temps est venu de choisir votre camp.

          Ce texte montre, avec évidence, le lien qui unit la lumière et le réveil de l’Église.

 

Comme un voleur

 

          L'apôtre dit :

 

          « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. »

 

          Jésus l'avait enseigné avant lui. Au cours de l'un de ses grands discours eschatologiques, il déclare :

 

          « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. » (Matthieu 24.42-43)

 

          Pierre l'a aussi rappelé après lui. Dans sa seconde lettre, il écrit :

 

          « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. » (2 Pierre 3.10)

 

          Dans son message prophétique à l’Église. de Sardes, notre Seigneur donne cet avertissement :

 

          « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. » (Apocalypse 3.3)

 

          Enfin, au chapitre 16 de l'Apocalypse, Jean rapporte les paroles de Christ :

 

          « Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte ! » (Apocalypse 16.15)

 

          Une telle insistance mérite notre attention.

 

Une venue inattendue

 

          Pourquoi l’Écriture prend-elle l'image du voleur pour évoquer le retour de Jésus-Christ ?

          Premièrement, le voleur n'annonce jamais sa venue. Avez-vous déjà eu la visite d'un voleur ? Nous n'avons été cambriolés qu'une seule fois, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Nous rentrions d'une fête de famille. Première surprise : nous n'avons pas eu besoin de notre clé pour ouvrir la porte ! En pénétrant dans la maison, nous avons vite compris ce qui s'était passé. Tous les tiroirs des meubles étaient ouverts. Les affaires étaient sens dessus dessous. Une petite somme d'argent avait disparu. Ah ! Si seulement le voleur avait eu la délicatesse de nous prévenir de l'heure exacte de sa venue, nous aurions retardé le rendez-vous familial pour l'accueillir! Mais non. Il n'a pas envoyé un petit mot courtois : « Monsieur Ballière, j'ai le projet de faire un petit inventaire de tout ce qui se trouve dans votre maison. Je suis libre tel samedi, à telle heure. Soyez prêt. Je suis toujours ponctuel ». Mais rien de tout cela. Nous ne savions rien. Nous ne nous doutions de rien. Nos pensées et nos préoccupations étaient ailleurs. Nous n'avons donc pas agi en conséquence.

          Il en sera ainsi de la venue de Christ. Nous ne savons ni le jour, ni l'heure. Seules les sectes fanatiques avancent des dates, qu'elles révisent ensuite à cause de leurs prédictions stupides. Toutefois, Jésus nous a laissé de nombreux signes caractéristiques de l'époque de son retour. Ceux qui ont l'intelligence des temps, comme les fils d'Issacar autrefois, savent ce qu'ils doivent faire (1 Chroniques 12.32). La Parole de Dieu éclaire leur chemin :

 

          « La sagesse a de l'avantage sur la folie, comme la lumière a de l'avantage sur les ténèbres ; le sage a ses yeux à la tête, et l’insensé marche dans les ténèbres. » (Ecclésiaste 2.13-14)

 

          Par contre, pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait. L’Église doit être dans un état de vigilance permanent. Bon nombre de prétendus croyants n'attendent pas leur Maître. En fait, ils n'aiment pas l'avènement du Seigneur. Ils ne le désirent surtout pas maintenant. Ils ont d'autres priorités. Certains ne croient même plus à son retour. La parousie de l’Époux sera pour eux une effroyable surprise, comme nous l'enseigne Jésus lui-même :

 

          « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l'arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vint et les emportât tous : il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. » (Matthieu 24.37-42)

 

          Les douleurs de l'enfantement surprennent toujours la femme enceinte. Le retour du Fils de l'homme surprendra l'humanité de la même manière. La femme sait qu'elle est enceinte. Elle n'a aucun doute sur cette question. Elle sait qu'un événement heureux approche. Elle l'attend avec impatience. Elle s'y prépare. Elle connaît « l'époque » de l'accouchement. Mais elle ignore le jour et l'heure. Le grand moment demeure inattendu. Entendons 1'exhortation de Jean :

 

          « Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui. » (1 Jean 2.28)

 

Ce que recherche un voleur

 

          Revenons à l'image du voleur. Il vient pour prendre les choses précieuses, celles qui ont de la valeur. Pensez-vous qu'un voleur prenne des risques pour venir fouiller dans les ordures de votre poubelle, emporter une boîte de conserves vide et quelques épluchures de légumes ? L'imaginez-vous en train d'inspecter le panier de linge sale ? S'il vient chez vous, à l'improviste, au moment propice, c'est dans l'espoir d'y trouver des objets de valeur. Dans quel but Jésus apparaîtra-t-il du ciel avec les anges de sa puissance ? Pour prendre avec lui des disciples de valeur, précieux à ses yeux. Il n'est pas intéressé par les saletés d'une Église apostate, ni par les vêtements souillés des chrétiens infidèles.

          La foi est plus précieuse que l'or périssable. Elle doit se traduire par une vie consacrée, sanctifiée. Elle n'est pas l'adhésion intellectuelle à la doctrine d'une église. Elle engendre l'obéissance à la volonté divine, et la mobilisation de tout notre être au service du Seigneur. Cette foi-là est-elle dans votre cœur ? Quelle est la valeur de votre vie chrétienne aujourd'hui ? Jésus peut-il être intéressé par votre pesant d'or ? Souvenez-vous : quand il va venir, il n'emportera que ce qui est précieux !

 

Un atome de temps

 

          En principe, le voleur ne s'éternise pas dans votre maison. Il ne prend pas le temps de s'installer confortablement dans votre salon pour lire l'un des ouvrages de votre bibliothèque ou boire un café. Il agit le plus rapidement possible. Qu'en sera-t-il de l'avènement de Christ ? L’Écriture déclare :

 

          « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. » (1 Corinthiens 15.51-52)

 

          Le mot grec traduit par « instant » est « atomos » qui signifie « qu'on ne peut couper, indivisible », et en parlant du temps « si court qu'on ne peut le diviser ». L'avènement de Christ se fera en « un atome de temps ». Le Seigneur ne vous enverra pas un télégramme rédigé ainsi : « J'arrive dans un quart d'heure. Mets ta vie chrétienne en ordre. Réconcilie-toi vite avec tel frère de l'église. Demande pardon pour ta tiédeur et tes infidélités ». Non. Il nous faut être prêts à chaque instant.

 

Décalage horaire et apparition nocturne

 

          Le voleur opère de préférence la nuit. Paul le dit : « Comme un voleur dans la nuit. » (1 Thessaloniciens 5.2) Il ne fait que confirmer la parole de Jésus : « Si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir... » (Matthieu 24.42)

          Attardons-nous sur ce point. En parlant de « ce jour », l’Écriture sépare l'humanité en deux. S'agit-il des riches et des pauvres ? Des savants et des ignorants ? Des noirs et des blancs ? Rien de tout cela. La Parole de Dieu mentionne d'abord « les enfants de la lumière, les enfants du jour, ceux qui sont du jour », et ensuite « ceux qui sont de la nuit et des ténèbres ». Nous avons ici la déclination de deux identités opposées : l'identité du monde, et l'identité des enfants de Dieu. Il existe un décalage horaire spirituel très important entre les chrétiens et les impies. L'humanité vit sur une même planète. Mais au même moment, tous ne vivent pas à la même heure. A l'instant où je rédige ce chapitre, il est 7 heures 20 minutes. Le jour n'est pas encore levé. Pour ceux qui sont beaucoup plus à l'Est, la matinée est avancée. Ceux qui sont plus à l'Ouest dorment encore. Au même instant, certains sont dans les ténèbres, tandis que d'autres sont dans la lumière. Certains sont bien réveillés, ils se sont rendus à leur bureau ou ailleurs, et travaillent. Pendant ce temps, d'autres dorment à poings fermés. Qu'est-ce qui fait la différence ? Leur argent ? Leur âge ? La couleur de leur peau ? Leur niveau d'instruction ? Nous savons que tout dépend de leur position par rapport à la lumière du soleil.

          Jacques nous donne une révélation de la personne de Dieu fort intéressante : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. » (Jacques 1.17) Le sens littéral est: «ni changement et obscurcissement de rotation ». Qu'en est-il des astres (les lumières) ? Par le mouvement qui leur est propre et par leurs changements de position, une ombre se répand sur eux et leur clarté ne nous parvient plus. Dieu lui, ne « tourne » pas. Son trône est inébranlable, son gouvernement est stable.

          Au sujet de la lumière, Einstein a fait une découverte qui confirme la véracité des Écritures. La lumière est éternelle. Ce savant a dit : « Si vous pouviez voyager à la vitesse de la lumière, vous vivriez éternellement puisque vous iriez plus vite que le temps ». Il dit cela parce que la lumière voyage à la vitesse incroyable de 300.000 kilomètres par seconde. Quelqu'un a fait cette comparaison facilitant pour nous la compréhension d'une telle vitesse : « Si vous tiriez un coup de fusil dont la balle voyage à la vitesse de la lumière, elle ferait sept fois le tour de la terre avant que vous n'ayez eu le temps de retirer votre doigt de la gâchette ». La lumière est éternelle. Elle est la source de la vie. La création commença avec la lumière. La lumière ne change jamais, elle ne meurt jamais. Elle ne peut être éteinte, et elle ne le pourra jamais. Elle ne peut cesser d'exister, ce qui fit dire à Einstein : « Si l'on pouvait se déplacer à la vitesse de la lumière, on vivrait pour toujours. » Dans sa célèbre étude sur la lumière, le savant arriva à ces conclusions stupéfiantes : la lumière est constante, elle est la seule constante, elle est la seule chose invariable, elle est éternelle. Paul aussi comprenait la vérité de l'éternité de la lumière. Dans 1 Timothée 6.15, il écrit au sujet de Dieu qu'il est le seul souverain, le roi des rois, le Seigneur des seigneurs, et que « lui seul possède l'immortalité, habitant la lumière inaccessible. » Cette lumière n'a jamais été allumée et elle ne pourra jamais être éteinte. C'est la lumière éternelle. Deux mille ans avant la découverte par Einstein de l'éternité de la lumière, Paul avait déjà dit à Timothée qu'elle était immortelle, c'est-à-dire qu'elle ne mourrait jamais.

          Mais qu'en est-il de nous ? Sommes-nous toujours dans la lumière de Dieu ? Reconnaissons humblement notre inconstance. Pour une foule de raisons, nous « tournons », et nous connaissons ainsi « un obscurcissement de rotation ». Des circonstances diverses projettent une ombre sur nous. Mais grâces soient rendues à Dieu, il nous est toujours possible de nous replacer rapidement dans la lumière de Dieu.

          Pour le monde, c'est différent. Loin de Dieu, loin de Jésus-Christ, ignorant ou rejetant la lumière divine, nos contemporains sont dans la nuit et dans les ténèbres. Ils sont de la nuit et des ténèbres. Ils dorment et s'enivrent. A moins d'une profonde repentance et d'un changement radical, ils sont destinés à la colère de Dieu.

 

          Comprenez-vous le lien qui unit la lumière et le réveil de l’Église. ? Si nous vivons dans la lumière, nous sommes du jour, et nous ne dormons pas comme les autres. Le monde a ses ivresses, l’Église. sa sobriété. Les impies sont ivres de plaisirs et de convoitises, les disciples de Christ sont fermes et pleinement satisfaits en Christ. Les incroyants ont leur sommeil, le peuple de Dieu son combat. Remarquons qu'avant de parler de sobriété, de foi, d'amour et d'espérance, Paul dit : « nous sommes du jour ». L'heure est à la vigilance et au combat de la foi. Nous sommes les soldats de Jésus-Christ, revêtus de la cuirasse de la foi et de l'amour. Nous avons sur notre tête le casque de l'espérance du salut. Que le jour de Christ ne nous surprenne pas ! Soyons prêts.

 

Paul BALLIERE

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