ABANDONNE DES HOMMES

 

ABANDONNE DES HOMMES

 

« Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur

et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage,

nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. »

Esaïe 53.3

 

          Le prophète annonce ici ce que devait être l’attitude des hommes à l’égard de Jésus. Cette parole s’est accomplie en diverses occasions, et de multiples manières.

          Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous, fut abandonné des hommes avant même sa naissance. « Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. » (Luc 2.6-7) Délaissé par ignorance, sans nul doute. Dans cette hôtellerie, tant d’autres occupaient la place ! Mais on n’avait rien à offrir à celui pour qui et par qui sont toutes choses !

          Il fut abandonné par ingratitude, lui qui faisait tellement de bien. Neuf lépreux, guéris en chemin, ne revinrent jamais rendre grâces à leur Sauveur.

          Notre Seigneur fut abandonné dans un moment de grandes souffrances, et de luttes spirituelles intenses. Il pria jusqu’à l’agonie. Puis il vint vers des disciples endormis. Il est tellement plus facile de se laisser gouverner par la chair que par l’esprit. Dormir ou prier ? La nature humaine a vite fait son choix.

          Christ fut abandonné quand Judas et les autres vinrent se saisir de lui. « Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite . » (Matthieu 26.56) Jésus le savait. Il l’avait prophétisé. La lâcheté des siens l’emporta sur leurs belles promesses d’un court instant.

          Mais qui comprendra la profondeur de l’horrible solitude sur la croix ? Là, le rédempteur ne fut pas seulement abandonné des hommes, mais aussi du Père. La lie de cette coupe avait un goût d’enfer. O, amour suprême de Jésus, qui aima, à en mourir, des êtres tels que nous, dignes d’être haïs !

 

          Lui, ne nous abandonnera jamais. Jamais ! Il a promis d’être avec nous tous les jours. Décidons, en comptant sur sa seule grâce, de lui être fidèles, nous aussi, en toutes circonstances. Aimons-le toujours plus.

 

Paul BALLIERE

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