PLEUREZ POUR VOS BERGERS

 

PLEUREZ POUR VOS BERGERS !

 

          Il est temps de pleurer et de nous lamenter pour les bergers qui gardent les brebis du Seigneur.

          Pleurez pour les pasteurs, les évangélistes, les prophètes et les docteurs, car Dieu est sur le point d'envoyer de terribles jugements sur ceux qui sont devenus mauvais, sensuels et aveugles.

          Les bergers selon Dieu eux-mêmes pleurent entre la porte et l'autel face à la condition de l’Église, et le Seigneur s'occupera lui-même des bergers corrompus et égoïstes.

          Écoutez la grande prophétie de Jérémie :

 

          « Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. C'est pourquoi ainsi parle l’Éternel., le Dieu d'Israël, sur les pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n'en avez pas pris soin; voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, dit l’Éternel. » (Jérémie 23.1-2)

 

          Le cœur de Jérémie était brisé devant la corruption qu'il voyait au milieu de ceux qui étaient appelés à diriger le peuple de Dieu. Le péché si criard et l'égoïsme des serviteurs de Dieu de son époque l'accablaient tellement qu'il tremblait comme un homme ivre de vin. Il pleurait :

 

          « Sur les prophètes. Mon cœur est brisé au dedans de moi, Tous mes os tremblent; je suis comme un homme ivre, Comme un homme pris de vin, A cause de l’Éternel. et à cause de ses paroles saintes. Car le pays est rempli d'adultères; le pays est en deuil à cause de la malédiction; les plaines du désert sont desséchées. Ils courent au mal, Ils n'ont de la force que pour l'iniquité. » (Jérémie 23.9-11)

 

          Et le prophète ajoute ces paroles terribles :

 

          « C'est pourquoi ainsi parle l’Éternel. des armées sur les prophètes : Voici, je vais les nourrir d'absinthe, Et je leur ferai boire des eaux empoisonnées; Car c'est par les prophètes de Jérusalem que l'impiété s'est répandue dans tout le pays. » (Jérémie 23.15)

 

          Une terrible malédiction était tombée sur le pays; l'adultère sévissait de toute part; le peuple de Dieu avait emprunté un chemin diabolique et il était spirituellement desséché et déprimé. Mais ses propres bergers n'avaient pas pitié de lui. Ses bergers étaient aveugles devant la menace d'un jugement imminent du Dieu Tout-Puissant. Alors que les armées ennemies s'approchaient des portes mêmes de la ville, les bergers aveugles prêchaient un message réconfortant de paix et de prospérité. Ils avaient réussi à convaincre le peuple que le temps de bonheur n'aurait pas de fin. Jérémie savait pourquoi ces bergers, ces sacrificateurs et ces prophètes égocentriques ne prêchaient pas contre le péché ou n'avertissaient pas le peuple. Il savait pourquoi ils n'opéraient que des guérisons superficielles en faveur du peuple de Dieu. Parce qu'eux-mêmes étaient très liés par les mêmes péchés – eux aussi, ils vivaient un mensonge.

 

          Écoutez Jérémie qui les accuse :

 

          « Mais dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu des choses horribles; ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge; ils fortifient les mains des méchants, afin qu'aucun ne revienne de sa méchanceté; ils sont tous à mes yeux comme Sodome, Et les habitants de Jérusalem comme Gomorrhe. » (Jérémie 23.14)

 

          La tempête de l’Éternel. était déjà bien résolue, et Dieu avait averti son peuple par les saints prophètes que sa colère ne faillirait pas, et que le jugement était inévitable. Mais Jérémie pouvait à peine croire ce qu'ils prêchaient. Ces bergers avaient face à eux un peuple qui marchait dans l'obstination, tolérant la fornication et l'adultère, vivant sous une malédiction et se préparant à tomber sous un jugement dévastateur, et ces bergers mentaient au peuple de Dieu, en prêchant un message de fausse sécurité :

 

          « Ils disent à ceux qui me méprisent : L’Éternel a dit : Vous aurez la paix; Et ils disent à tous ceux qui suivent les penchants de leur cœur : Il ne vous arrivera aucun mal. » (Jérémie 23.17)

 

          S'ils avaient été des hommes de prière, s'ils s'étaient mis à part pour Dieu et l'avaient cherché de tout leur cœur, ils auraient entendu le tonnerre venir au loin, ils auraient discerné qu'un jugement était déjà programmé, ils auraient été secoués, consumés par le désir de réveiller le peuple de Dieu. Dieu dit :

 

          « Je n'ai point envoyé ces prophètes, et ils ont couru; je ne leur ai point parlé, et ils ont prophétisé. S'ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire entendre mes paroles à mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie, de la méchanceté de leurs actions. » (Jérémie 23.21-22)

 

          Jérémie tonna dans une noire colère :

 

          « Ainsi parle l’Éternel. des armées : N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent ! Ils vous entraînent à des choses de néant; ils disent les visions de leur cœur, et non ce qui vient de la bouche de l’Éternel. » (Jérémie 23.16)

 

          Il ajouta :

 

          « Les prophètes ne sont que du vent, Et personne ne parle en eux. Qu'il leur soit fait ainsi ! » ( Jérémie 5.13)

 

          Ces bergers rétrogrades étaient tellement épris de leurs propres rêves qu'ils prenaient la tromperie de leur cœur pour le feu et l'onction de la vraie Parole. Il y a beaucoup de rêveurs et de conspirateurs sur les estrades des églises, de nos jours – des hommes d'église qui disent à tout vent : « J'ai un rêve. » Dieu dit :

 

          « J'ai entendu ce que disent les prophètes qui prophétisent en mon nom le mensonge, disant : J'ai eu un songe ! j'ai eu un songe ! Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, prophétiser la tromperie de leur cœur ? » (Jérémie 23.25-26)

 

          Les bergers égocentriques produisent des rétrogrades.

          Jérémie n'avait aucun doute sur la cause de la chute du peuple de Dieu. La parole de l’Éternel. lui fut adressée en ces mots :

 

          « Exterminez de Babylone celui qui sème, et celui qui manie la faucille au temps de la moisson ! Devant le glaive destructeur, que chacun se tourne vers son peuple, Que chacun fuie vers son pays. » (Jérémie 50.16)

 

          Le peuple de Dieu était frappé de stupeur; il était perdu, et errait sans but. Il ne savait pas à quel point il s'était éloigné du bon chemin. Il avait « oublié son bercail ».

 

          « Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; Elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail. » (Jérémie 50.6)

 

          Jérémie dit :

 

          « Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, Et leurs ennemis disaient : Nous ne sommes point coupables, puisqu'ils ont péché contre l’Éternel., la demeure de la justice, contre l’Éternel., l'espérance de leurs pères. » (Jérémie 50.7)

 

          C'est une allusion aux puissances démoniaques de Satan.

          Quel tableau de la condition réelle de la Maison de Dieu pouvons-nous faire ? Des multitudes de brebis rétrogradent. Elles sont perdues et ne le savent pas. La puissance de l'enfer les assaille, pille leurs vies, détruit leurs enfants, sème la confusion et la discorde dans leurs foyers et leurs mariages. Elles ne connaissent même pas les bons vieux appels à s'avancer que l'on lançait dans les églises, et qui amenaient les gens à pleurer de repentance. Elles n'ont pas l'occasion d'entendre les messages enflammés de bergers au cœur brisé. On ne leur a jamais présenté ce bon vieux schéma.

          Dieu accuse les bergers égocentriques de produire l'apostasie chez les chrétiens. « Leurs bergers les ont égarés; ils les ont détournés du chemin. »

          Il est absolument impossible d'esquiver cette cinglante accusation, car elle vient de Dieu lui-même.

          Esaïe a eu une vision effroyable du peuple de Dieu, celle de puissances démoniaques harcelant le troupeau et faisant des ravages. Aucun mur n'a été dressé, aucun berger ne s'est mis en peine, il n'y avait personne pour dire : « Ça suffit ! »

          Satan avait quartier libre :

 

          « Vous toutes, bêtes des champs, venez pour manger, vous toutes, bêtes de la forêt ! » (Esaïe 56.9)

 

          Le prophète était tout simplement en train de décrire la situation catastrophique du peuple de Dieu.

          Dans les Écritures, les bêtes représentent les puissances sataniques. Le lion dévorait sans rencontrer d'opposition. Il cherchait tranquillement qui dévorer. Pourquoi ? Parce que les bergers étaient devenus aveugles ! Les sentinelles rêvaient, et poursuivaient avec avidité leurs propres ambitions. Esaïe dit :

 

          « Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence; ils sont tous des chiens muets, incapables d'aboyer; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu'au dernier. » (Esaïe 56.10-11)

 

          Esaïe était affligé parce que le peuple de Dieu était pillé et fait prisonnier par la puissance de l'ennemi.

 

          « Et c'est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous enchaînés dans des cavernes, plongés dans des cachots; ils ont été mis au pillage, et personne qui les délivre ! Dépouillés, et personne qui dise : Restitue ! » (Esaïe 42.22)

 

          Où étaient les bergers, où étaient les serviteurs de Dieu quand tout ce pillage eut lieu ? Ils n'ont été absolument d'aucune aide. Ils titubaient tels des aveugles, des sourds, ils étaient insensibles :

 

          « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que j'envoie ? Qui est aveugle, comme l'ami de Dieu, aveugle comme le serviteur de l’Éternel. ? » (Esaïe 42.19)

 

          Jérémie ajoute :

 

          « Voici, dit l’Éternel., j'en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, Qui les racontent, et qui égarent mon peuple Par leurs mensonges et par leur témérité; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d'ordre, Et ils ne sont d'aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel. » (Jérémie 23.32)

 

          Ézéchiel a confirmé la triste vérité de ce que les bergers avides et intéressés étaient la cause de la confusion et de l'impuissance régnant au sein du peuple de Dieu. Il dit :

 

          « Elles se sont dispersées, parce qu'elles n'avaient point de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend souci, nul ne le cherche... » (Ézéchiel 34.5-8)

 

          Il en est ainsi aujourd'hui. Il y a pénurie d'authentiques bergers saints qui guident le peuple de Dieu dans la sainteté. Le cri de ceux qui ont faim retentit : « Où puis-je trouver un berger selon Dieu pour nourrir mon âme ? » Ceux qui, eux, ont la chance d'avoir un berger selon Dieu, devraient être très reconnaissants.

 

          Dieu donne l'ordre à Ézéchiel de prophétiser contre les bergers d'Israël. Quelle réprimande cinglante n'a-t-il pas lancée aux serviteurs de Dieu !

 

          « Fils de l'homme, prophétise contre les pasteurs d'Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel. : Malheur aux pasteurs d'Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n'avez point fait paître les brebis. » (Ézéchiel 34.2-3)

 

          Zacharie a dit exactement la même chose. Non seulement les bergers étaient aveugles et préoccupés par leurs propres rêves, mais ils n'étaient même pas là quand on avait besoin d'eux. Il déclara :

 

          « Car les théraphim ont des paroles de néant, Les devins prophétisent des faussetés, Les songes mentent et consolent par la vanité. C'est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, Ils sont malheureux parce qu'il n'y a point de pasteur. » (Zacharie 10.2)

 

          Ce même prophète déplorait la façon qu'avaient les bergers de traiter le peuple de Dieu comme de la marchandise. Ils s'enrichissaient et prospéraient en tondant les brebis :

 

          « Ainsi parle l’Éternel., mon Dieu : Pais les brebis destinées à la boucherie ! Ceux qui les achètent les égorgent impunément; Celui qui les vend dit : Béni soit l’Éternel., car je m'enrichis ! Et leurs pasteurs ne les épargnent pas. » (Zacharie 11.4-5)

 

          Un jour de jugement va tomber sur les faux bergers ! Les prophètes ont prédit un jour de jugement soudain sur les bergers et les ministères qui ont trompé le peuple de Dieu.

 

(à suivre)

David WILKERSON

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