LE SEIGNEUR A LA PORTE DE SA PROPRE EGLISE !

 

LE SEIGNEUR A LA PORTE DE SA PROPRE ÉGLISE !

 

          Songez à ceci : Dieu n'a plus rien à donner à ce monde. Il a donné son Fils unique pour les pécheurs, il a donné la Bible pour tous les hommes, il a donné le Saint-Esprit pour convaincre le monde et équiper l’Église. Mais à quoi sert un carnet de chèques si l'on ne signe pas les chèques ? A quoi sert une réunion, même fondamentaliste, si le Seigneur vivant en est absent ?

          Nous devons interpréter correctement la Parole de vérité. Le verset : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe » (Apocalypse 3.20) ne fait pas allusion à des pécheurs, ou à un Sauveur qui attend à la porte. Non ! Il présente l'image tragique de notre Seigneur à la porte de sa propre église de Laodicée qui s'efforce d'entrer. Est-ce concevable ? Dans la majorité des réunions de prière, un autre verset revient tel un leitmotiv : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux ». Mais trop souvent, il n'est pas au milieu; il est devant la porte ! Nous chantons ses louanges, mais nous fuyons sa personne !

          Avec une pile de livres derrière nous et des notes dans la marge de notre Bible en guise d'accessoires, nous avons presque réussi à nous immuniser contre la vérité brûlante de l'immuable Parole de Dieu !

          Je ne m'émerveille plus autant de la patience dont fait preuve le Seigneur envers les pécheurs au cœur de pierre de notre époque. Après tout, ne ferions-nous pas preuve de patience à l'égard d'un homme qui serait à la fois aveugle et sourd ? Cela correspond à l'état des pécheurs. Cependant je m'émerveille de la patience du Seigneur envers l’Église assoupie, léthargique et égoïste ! Une Église prodigue dans un monde prodigue, voilà le véritable problème de Dieu.

          Quels croyants en faillite, aveugles et prétentieux nous sommes ! Nous sommes nus et nous ne le savons pas. Nous sommes riches (nous n'avons jamais possédé autant de biens matériels), mais nous sommes pauvres (nous n'avons jamais eu moins d'onction) ! Nous n'avons besoin de rien, et pourtant nous manquons de presque tout ce que possédait l’Église apostolique. Peut-il se tenir « au milieu de nous » alors que nous nous exhibons sans honte dans notre nudité spirituelle ?

          Oui, nous avons besoin du feu ! Où est la puissance du Saint-Esprit qui foudroie les pécheurs et remplit les autels ? Aujourd'hui, nous semblons nous intéresser davantage à l'air conditionné dans les églises qu'à la qualité de nos prières. « Notre Dieu est aussi un feu dévorant » (Hébreux 12.29). Dieu et le feu sont inséparables ; c'est aussi vrai des hommes et du feu. Chacun de nous foule en cet instant un chemin de feu - le feu de l'enfer pour le pécheur, le feu du jugement pour le croyant ! Puisque l’Église a perdu le feu du Saint-Esprit, des millions d'êtres se dirigent vers le feu de l'enfer.

          Le prophète Moïse reçut son appel par le feu. Élie fit descendre le feu. Élisée alluma un feu. Michée annonça le feu, Jean-Baptiste s'écria: « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu ». Jésus déclara : « Je suis venu jeter un feu sur la terre ». Si nous redoutions autant de manquer le baptême de feu que nous redoutons de manquer le baptême d'eau, nous aurions une église ardente et une autre Pentecôte. Le « vieil homme » peut résister au baptême d'eau, mais le baptême de feu le détruit, car il « brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point » (Matthieu 3.12). Tant que le feu ne vint pas les purifier, les disciples qui faisaient des miracles et qui contemplèrent la gloire de sa résurrection, ne purent prêcher à propos de la croix.

 

Leonard RAVENHILL

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