LES JEUNES ET LA CULPABILITÉ

 

LES JEUNES ET LA CULPABILITÉ

 

Les causes de la culpabilité

 

          Il convient de parler en premier de l’apprentissage passé et des critères personnels irréalistes. Qu’entendons-nous par là ? Un spécialiste a écrit : « Les normes individuelles distinguant ce qui est juste de ce qui ne l’est pas et ce qui est bien de ce qui est mal se développent généralement au cours de l’enfance ». Ces bases sont indispensables pour l’avenir de l’enfant, si elles sont posées de façon sage, saine et équilibrée.

 

          Malheureusement, pour certains parents, ces normes sont si rigides et si élevées que l’enfant ne les atteint pratiquement jamais. De tels parents sont persuadés que leurs enfants doivent accéder à la perfection absolue, sans aucune tache. Qu’ils regardent alors dans leur propre cœur !

          Est-ce ton cas ? Il se peut que tes parents t’aient fixé et inculqué des normes impossibles à atteindre. Ils n’étaient jamais satisfaits de toi, ils ne te prodiguaient jamais de compliments ni d’encouragements. Au contraire, ils te blâmaient, te condamnaient, te critiquaient et te punissaient si souvent que, finalement, tu t’es senti constamment minable. Aujourd’hui ce sentiment t’écrase encore au point que tu te blâmes toi-même, tu te dénigres, tu te sens inférieur aux autres et tu te culpabilises en permanence. Cette culpabilité-là est destructrice. Viens à Jésus, ouvre-lui ton cœur, et demande-lui de te libérer. Il le fera et il bâtira solidement ta vie.

 

          Parents, prenons garde ! On a constaté qu’en grandissant, les enfants adoptent les normes parentales et « théologiques ». Ils ne se laissent rien passer, se fixent des normes impossibles à atteindre et se sentent coupables et minables en permanence. En voulant bien faire, ne mettons pas nos enfants sous un joug humain écrasant !

 

L’infériorité et la pression sociale

 

          En fait, il est difficile de déterminer si un complexe d’infériorité engendre des sentiments de culpabilité ou si c’est le contraire. Toutefois, on a observé que la pression sociale est à l’origine d’innombrables sentiments de culpabilité.

 

La distorsion de la conscience

 

          L’enfant apprend la culpabilité dès ses premières années. Quand les parents sont de bons modèles de ce qu’ils veulent enseigner, quand l’atmosphère familiale est chaleureuse, cohérente et sécurisante, et qu’on insiste plus sur les encouragements et les marques d’approbation que sur les punitions et les critiques, l’enfant expérimente concrètement le pardon.

 

          Combien je souhaite qu’il en ait été ainsi pour toi !

          Mais lorsque les modèles parentaux sont défaillants et que l’éducation est négative, critique, basée sur la peur ou trop perfectionniste, l’enfant devient irritable, rigide, critique et hanté en permanence par un sentiment de culpabilité. Si tu souffres d’un tel « héritage », le Seigneur a le pouvoir de te restaurer. Fais-lui confiance.

 

Les influences surnaturelles

 

          Avant ce que nous appelons « la chute », Adam et Eve n’avaient aucune connaissance du bien et du mal. Ils n’éprouvaient aucun sentiment de culpabilité.

          Par contre, aussitôt après leur désobéissance, leur relation avec Dieu et avec eux-mêmes s’est détériorée. Que dit la Parole de Dieu ? « Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. » (Genèse 3.7-8)

          De profonds et angoissants sentiments de culpabilité ont fait irruption dans la création de Dieu.

 

          Toute la Bible montre que les normes de Dieu sont élevées. Les gens qui prétendent être sans péché s’abusent eux-mêmes. L’apôtre Jean écrit : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » (1 Jean 1.8-10)

 

          Ici, nous avons affaire à la culpabilité positive, la conscience d’être coupable provenant de l’action du Saint-Esprit. Jésus dit : « Quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement » (Jean 16.8) ; et encore : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16.13) ; et encore : « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14.26).

 

          Il convient donc que tu examines avec soin les causes de ta culpabilité.

          Elle peut être due à des idées fausses, telles que : « je suis stupide, je suis mauvais, je suis affreux, je dois être parfait », et qui sont dues aux causes mentionnées ci-dessus.

          Mais, ta culpabilité peut provenir de convictions légitimes et vraies, lorsqu’elle vient du Saint-Esprit.

          La culpabilité basée sur des idées fausses peut provoquer des ravages considérables dans ta vie. Par contre, la conviction de péché engendrée par le Saint-Esprit te conduit à la délivrance de tes transgressions, à la paix, à la joie, à l’épanouissement de tout ton être, si tu viens à Jésus dans la repentance et avec foi dans son pardon.

 

Paul BALLIERE

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