Ô DIEU, ENVOIE-NOUS UNE PRÉDICATION PROPHÉTIQUE !

 

« Ô DIEU, ENVOIE-NOUS UNE PRÉDICATION PROPHÉTIQUE ! »

 

          Par quelle autorité certains hommes prêchent-ils Dieu aujourd’hui, dans leur pays ou au-delà des mers, alors qu’ils n’ont pas fait l’expérience de la « chambre haute » ? Nous ne manquons pas de prédicateurs sur la prophétie, mais nous connaissons un manque navrant de prédicateurs prophétiques. Nous ne réclamons pas des hommes qui vont faire des prédictions spirituelles ou des pronostics à sensation. Il ne reste pas beaucoup de place pour la prédiction, car nous avons le Livre, et la pensée du Seigneur s’y trouve dévoilée. Mais nous avons besoin d’hommes qui proclament. Nul homme ne peut monopoliser le Saint-Esprit, mais le Saint-Esprit peut monopoliser des hommes. Les prophètes appartiennent à cette catégorie. On ne les attend pas, rien, ni personne ne les annonce, ni ne les présente – ils arrivent simplement. Ils sont envoyés, scellés et sensationnels. Jean-Baptiste « n’a fait aucun miracle », c’est-à-dire qu’une foule d’hommes abandonnés ne s’est pas jetée sur lui pour qu’il les guérisse ou qu’il les touche. Néanmoins, il réveilla une nation spirituellement morte !

          Certains s’émerveillent devant nos évangélistes éhontés qui annoncent qu’ils viennent de connaître un merveilleux réveil, que des milliers de personnes se sont approchées de l’autel, puis, qui ajoutent, pour apaiser les fondamentalistes rigoristes : « Le tout sans désordre, sans agitation ». Un tremblement de terre peut-il se produire sans agitation ? Le ministère torride de Wesley n’engendra-t-il pas des commotions ? L’Église d’Angleterre claqua les portes à la face « d’un homme envoyé de Dieu et qui s’appelait Jean » : Wesley. Toutefois, ces religieux n’arrêtèrent pas la vague du réveil du Saint-Esprit.

          Wesley, cet homme béni, a quitté l’université d’Oxford après un « échec total » bien visible, pour reprendre ses termes (et ce, bien qu’il fût un érudit émérite, un zélateur ardent, un orateur éloquent), dans ses efforts pour conduire d’autres personnes à l’Agneau. Puis arriva le 24 mai 1738, jour où John Wesley naquit de l’Esprit à une réunion de prière ; il fut plus tard rempli de l’Esprit. En l’espace de treize ans, cet homme baptisé de feu bouleversa trois royaumes.

          Frères, à la lumière du « trône du jugement », mieux vaudrait vivre six mois avec un cœur volcanique, à dénoncer le péché chez les grands et les petits de ce monde, et à séparer notre nation de la puissance de Satan pour se tourner vers celle de Dieu (à l’instar de Jean-Baptiste), que mourir avec tous les honneurs ecclésiastiques et les diplômes théologiques, mais la risée de l’enfer et des nullités spirituelles. Brocarder les empereurs de l’alcool et maudire les politiciens corrompus ne nous attire pas de châtiments. Nous pouvons très bien agir et conserver notre tête et notre chaire. Les prophètes subirent le martyre parce qu’ils dénoncèrent les fausses religions en termes très clairs. Et, quand nous aussi, nous voyons des « religions mensongères » tromper les hommes dans la vie et nous voler des bien-aimés dans la mort, ou quand nous observons des prêtres les conduire en enfer, un crucifix en guise bannière, nous devrions nous enflammer d’une sainte colère contre eux. Plus tard, peut-être, pour ouvrir la voie à une Réforme du siècle, brûlerons-nous sur des bûchers de martyrs.

          « Ô Dieu, envoie-nous une prédication prophétique qui sonde les cœurs et qui brûle à vif ! Envoie-nous une race de prédicateurs-martyrs, des hommes avec un fardeau, courbés, ployés et brisés sous la vision du jugement imminent et du sort des impénitents dans un enfer sans fin !

 

Léonard RAVENHILL

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