CHRIST AU CENTRE DE LA PREDICATION

 

CHRIST AU CENTRE DE LA PRÉDICATION

 

Quelles sont les conditions pour être le prédicateur d’un tel message ?

 

          Il faut premièrement que le prédicateur ait eu lui-même une révélation intérieure personnelle de la personne de Christ et ce, dès le départ de sa marche avec Dieu. L’apôtre Paul déclare : « Lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonce parmi les païens... » (Galates 1.16). Saul de Tarse reçut d’abord une puissante révélation de Jésus-Christ, avant qu’il ne devienne le prédicateur Paul, annonçant le Seigneur aux nations.

          Certes, sur le chemin de Damas, Saul fut frappé par la grande lumière venue du ciel. Certes, la voix d’un Jésus inconnu jusque là restera pour le fougueux persécuteur de l’Église, une expérience inoubliable. Mais ce qui marquera sa vie à jamais, et scellera un destin exceptionnel, c’est une révélation intérieure de Christ : « ...de révéler en moi son Fils... », écrit-il.

          A ce propos, nous avons bien tort, lors de nos réunions, de miser sur l’audio-visuel pour atteindre l’objectif spirituel. Ce qui importe pour les blasphémateurs, les persécuteurs, les violents et tous les autres, c’est une révélation intérieure de Christ engendrée par le Saint-Esprit.

          Jésus lui-même a insisté sur cette notion de révélation : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Matthieu 11.25-27)

          Avant d’introduire un homme dans le saint ministère de la Parole, il est indispensable d’examiner avec soin si cet homme a eu une révélation personnelle, intérieure de Christ. N’oublions jamais que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu 12.34). Il n’y a rien d’étonnant alors, qu’il y ait tant de sermons creux, vides et insipides de nos jours.

 

          Secondement, le prédicateur doit vivre un développement constant dans la révélation de la personne de Christ, tant il est vrai que l’on ne peut mener les autres plus loin qu’on ne l’est soi-même. Le vrai chef ne dit pas « allez-y », mais « suivez-moi ». Paul écrit : « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. » (Philippiens 3.8-11) Que de chemin parcouru depuis sa première rencontre avec Christ ! Et pourtant, quel besoin réel d’une plus grande révélation de son Seigneur !

 

          Grandissant lui-même dans la connaissance de Jésus, Paul pouvait alors écrire aux Éphésiens : « ...faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne l’esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez... » (1.16-18)

 

          Pourquoi tant de sermons font-ils allusion à des séries télévisées ? Pourquoi des camps d’enfants ont-ils pour thèmes des films hollywoodiens à grand succès ? Pourquoi des animations de colonies de vacances s’inspirent-elles d’émissions du petit écran ? A quelle source certains prédicateurs vont-ils boire ? Où puisent-ils leur inspiration ? Sans même s’en rendre compte, perdent-ils le secret de l’onction sur les genoux d’une Delila moderne enchanteresse ? Des « étrangers » consument leur force, et ils ne s’en doutent pas ; la vieillesse spirituelle s’emparent d’eux, et ils ne s’en rendent pas compte (Osée 7.9)

 

          La seule nourriture consistante qu’un prédicateur puisse apporter à son auditoire, c’est Christ. Où peut-il recevoir ce pain vivant, et en remplir constamment sa corbeille ? Aux pieds de son Maître.

          Mes frères, pouvons-nous dire : « J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné » ? (1 Corinthiens 11.23) Pouvons-nous proclamer haut et fort : « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ... » ? (1 Corinthiens15.3) Ou encore : « Je vous déclare, frères, que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » ? (Galates 1.11-12)

          Sommes-nous les perroquets de tel ou tel prédicateur ? Sommes-nous passés maîtres dans l’art du « surgelé spirituel », passé aux micro-ondes de notre activisme effréné ? Passons-nous, à la hâte, le samedi soir, à la « prédication-drive » livrée illico presto sur internet ?

 

          N’est-ce pas le temps de reconnaître l’urgence d’une révélation plus grande de Christ. Qu’ils sont heureux et bénis les prédicateurs qui peuvent affirmer avec Pierre : « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux » ! (2 Pierre 1.16).

          Pour ce qui nous concerne, que ce soit au moins les yeux du cœur !

 

Paul BALLIERE

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