EST-CE QUE L'ON TOMBE SANS SE RELEVER ?

 

EST-CE QUE L’ON TOMBE SANS SE RELEVER ?

 

          Sur toute la terre, le même motif mystérieux Nord-Sud, Sud-Nord de la migration des oiseaux se répète. L’exemple le plus extraordinaire est celui de la sterne arctique. Cet oiseau se reproduit dans les parties septentrionales de l’Alaska, du Canada, du Groenland, de la Laponie et de la Sibérie et il hiverne au sud, jusque dans les parties les plus méridionales de l’Afrique du Sud et de l’Amérique du Sud. Bien qu’il ne pèse que 110 grammes, il vole pourtant de l’Arctique à l’Antarctique, aller et retour chaque année, ce qui fait un total de quelques 35.400 kilomètres et constitue la migration la plus étendue parmi tous les oiseaux.

          Un autre exemple presque aussi sensationnel est celui du pluvier fauve d’Amérique. Ceux de son espèce qui nichent en Alaska traversent environ 3200 kilomètres d’océan sans s’arrêter pour arriver jusqu’aux îles Hawaï, tandis que d’autres continuent même jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cependant, ceux qui se reproduisent en Arctique de l’Est volent sans s’arrêter du Labrador à la Patagonie, ce qui fait environ 4500 kilomètres.

          Ainsi, les oiseaux « observent le temps de leur retour », et le font avec une régularité et une précision extraordinaires. Et ce que les oiseaux font par instinct (à l’aide de techniques de navigation innées que les scientifiques n’ont pas encore complètement sondées), nous les êtres humains, nous devrions le faire par choix délibéré : revenir de nos manières égocentriques vers le Dieu vivant, notre Créateur.

          Cependant, ne nous imaginons pas que la repentance soit un acte initial qu’il ne soit jamais nécessaire de répéter. Car la triste vérité est que nous errons souvent loin de Dieu dans la désobéissance, et donc nous devons toujours retourner à lui. Dieu dit au prophète Jérémie :

 

          « Dis-leur : Ainsi parle l’Éternel : Est-ce que l’on tombe sans se relever ? Ou se détourne-t-on sans revenir ? Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s’abandonne-t-il à de perpétuels égarements ? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de se convertir. » (Jérémie 8.4-5)

 

          Ici le prophète utilise des illustrations tirées du comportement humain, plutôt que du comportement des oiseaux. Quand nous trébuchons et tombons, dit-il, nous ne nous vautrons pas dans la poussière ou dans la boue ; nous nous relevons immédiatement, nous nous nettoyons et nous reprenons notre trajet. De même, si nous prenons la mauvaise route, nous ne persistons pas sur cette route ; dès que nous nous rendons compte que nous nous sommes trompés, nous faisons demi-tour et revenons sur nos pas.

          Le même principe s’applique à notre marche avec Dieu. Le peuple d’Israël du temps de Jérémie était pervers et obstiné, « incurable dans son entêtement ». Ne suivons pas son mauvais exemple. Au contraire, si nous tombons, relevons-nous aussitôt et avançons ! S’il nous arrive de nous éloigner de Dieu, ne tardons pas à retourner à lui. C’est de la folie que d’attendre. Ne remettons pas notre repentance ou confession à notre prochaine participation à la Sainte Cène, ou au prochain dimanche, ou même à nos prières du soir. Les chrétiens sages ne temporiseront pas, mais se repentiront, confesseront leurs fautes et chercheront à être rétablis immédiatement.