UN REGARD EN HAUT (Actes 1)

 

UN REGARD EN HAUT

(Actes 1)

 

          La dernière parole que le Seigneur Jésus prononça sur terre fut cette promesse : la puissance serait donnée à ses disciples après que le Saint-Esprit serait venu sur eux. Rarement de telles paroles avaient été prononcées, avant cet enlèvement du Seigneur, de plus en plus haut, devant leurs regards émerveillés. Nous ne devons pas être surpris qu'ils aient continué de regarder vers le ciel, tous immobiles, même après qu'une nuée, en le recevant, l'eût dérobé à leurs yeux.

          Pourtant, deux messagers célestes ont rectifié leur arrêt stérile, mais avec cette douce promesse que ce même Jésus reviendrait de la même manière qu'ils l'avaient vu allant au ciel.

          Et maintenant, avertis pleinement de leur situation, saisissant enfin la tâche qui s'offrait immédiatement à eux, tandis que cette dernière grande promesse d'une expérience de « la puissance d'en haut » résonnait encore dans leurs cœurs et à leurs oreilles, ils sont retournés à l'endroit, maintenant familier, où ils se réunissaient, la chambre haute, dans la ville où ils ont demeuré pendant quelque temps. (Actes 1.9- 13.)

          Ils regardent encore en haut, tandis qu'ils se livrent de tout cœur à une commune prière de supplication; ils attendent maintenant qu'« un autre Consolateur » descende pour être non seulement avec eux, mais en eux, avant que le Seigneur Jésus ne revienne lui-même en personne.

          Ces dix jours d'attente ont dû être des jours précieux, pleins de toutes sortes d'émotions. Beaucoup en ont eu leur part tandis qu'ils persévéraient pour obtenir une Pentecôte personnelle, quoique, au point de vue de ce don, personne n'ait été depuis obligé d'y passer exactement autant de temps qu'ils durent le faire.

 

1. Ils persévéraient dans la prière et la supplication.

 

          Le fait que le Consolateur était promis ne les exemptait pas de la nécessité de prier, et n'en écartait pas l'urgence. Ils n'attendaient pas d'une manière oisive, ni d'une façon mal définie. La promesse a simplement cristallisé leur prière et a aplani parfaitement le chemin. Ils savaient exactement ce qu'ils désiraient, quoi qu'ils n'aient pu que difficilement connaître la forme exacte sous laquelle la réponse leur serait donnée.

          C'est d'une façon active et intelligente qu'ils demandaient, recherchaient et frappaient pour obtenir le don excellent que le Père leur avait promis - le baptême du Saint-Esprit. L'enseignement du Christ lui-même avait précédé leur prière et l'instruction au sujet d'une promesse doit encore précéder la prière.

 

2. Ils étaient d'un « commun accord ».

 

          Il n'y a nullement besoin, dans le cas qui nous occupe, de grossir l'élimination de leurs cœurs, d'obstacles possibles à l'unité. Il est probable qu'il n'y en avait aucun dans cette première heure de l'histoire de l’Église. Une unité constituée de leur faim et de leur soif commune les a fondus en un solide groupe de prière. Ils ont connu la bénédiction qu'il y a à attendre et à prier, en sachant que d'autres aussi s'attendent à la même prochaine réalisation. Il y a une entraide toute spéciale dans le fait de se savoir entouré d'autres croyants, tous engagés sincèrement dans la même sainte recherche pendant que nous recherchons avec persévérance notre « Pentecôte » personnelle. La foi fortifie la foi. A l'opposé, rien ne la rend plus difficile qu'un groupe de cœurs partagés, animés d'une petite foi et d'un petit désir. Mieux vaut être seul que dans une telle compagnie. Cependant, entrer dans le feu pour prendre feu est la vraie règle à suivre.

 

3. Ils étaient parfaitement heureux tandis qu'ils persévéraient.

 

          Une « grande joie » remplissait leurs cœurs et, entre les moments d'attente dans la chambre haute, ils étaient « continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. » (Luc 24.52-53)

          Des chants et des louanges se mêlaient aux prières ferventes.

          Ils « s'appuyaient sur les promesses » et les considéraient comme une source de joie, comme cela a d'ailleurs été pour les Saints de Dieu dans tous les âges. Toujours une vraie foi remplit les moment d'attente de louange et d'adoration envers l'Agneau.

          Il ne nous apparaît pas qu'il y ait beaucoup de gémissements et de lamentations dans la première chambre haute. Persévérer pour obtenir une « Pentecôte », si c'est bien compris, est une heureuse occupation.

 

4. Ils s'y attachaient fortement.

 

          Ils étaient persévérants dans la prière. Quand le Consolateur descendit sur eux, ils étaient tous là. (Actes 2.4) Il est remarquable qu'il était alors environ neuf heures du matin. On a souvent suggéré qu'ils avaient prié pendant toute la nuit et c'est probablement vrai. Peut-être cela avait été un peu « sec » juste avant que le Saint-Esprit ne descende, et peut-être quelques-uns ont-ils été alors tentés de quitter. Comme ils ont dû être heureux d'être là avec le groupe persévérant quand le Saint-Esprit descendit. Une recherche intermittente est souvent une recherche sans succès. Le Seigneur aime récompenser ceux qui, par fidélité, prouvent la profonde sincérité de leur désir.

          Avoir les regards tournés en haut est toujours l'attitude convenable pour ceux qui cherchent l'expérience de la Pentecôte. Un bruit comme celui d'un vent impétueux vint « du ciel ». Le Saint-Esprit tombe sur nous d'en haut. Dans une Pentecôte authentique, il n'y a rien qui soit édifié de bas en haut, elle ne vient que d'en haut.

          L’œil spirituel qu'est la foi doit demeurer fixe sur notre rédempteur glorifié. Il y eut un temps où le Saint-Esprit n'était pas encore donné parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. (Jean 7.39) Ce temps est maintenant accompli. Celui qui baptise puissamment du Saint-Esprit et de feu est maintenant assis sur le trône de sa gloire à la droite de la majesté divine. L'exaltation du Seigneur Jésus-Christ est toujours le moyen précieux de frapper, et cela dans tous les temps où l'on persévère pour obtenir la bénédiction de la Pentecôte.

          Le regard tourné vers le ciel et vers le Seigneur glorifié s'accompagnera d'un sentiment inévitable, source d'une grande sanctification, celui de notre complète indignité personnelle. C'est très désirable, à la fois dans une telle circonstance, et aussi en tout temps : mais cela ne doit jamais dégénérer en une introspection morbide, le cœur ne doit pas être rempli de pensées concernant le moi, mais seulement de pensées du sang et de la justice de Christ. Nous sommes acceptés dans le Bien-aimé, et c'est pour sa gloire et à travers sa médiation que nous recevons le plus grand don du ciel pour le chrétien : Le Saint-Esprit.

 

Donald GEE

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