LA GRACE ET LA PUISSANCE DE DIEU POUR AUJOURD'HUI (Actes 2)

 

LA GRÂCE ET LA PUISSANCE DE DIEU POUR AUJOURD’HUI

 

(Actes 2)

 

          Mais oui, c’est vraiment arrivé ! La promesse s’accomplit soudainement. Ils étaient tous « assis », peut-être un peu fatigués physiquement après ce long temps de prière, lorsque vint le Consolateur. On entendit le bruit d’un vent impétueux et l’on vit des langues semblables à des langues de feu, car cette occasion spéciale justifiait évidemment une manifestation spéciale de la présence de Dieu et de sa puissance. C’était une venue solennelle du Saint-Esprit destinée à inaugurer une ère nouvelle dans les rapports de Dieu avec les hommes.

          Remarquez comment la promesse s’accomplit exactement. Joël avait dit : « tous » et, en effet, « ils furent tous remplis ». Aucun ne fut négligé à l’intérieur de la chambre haute ; Marie et les femmes reçurent juste le même baptême que Pierre et Jean. Ézéchiel avait dit que « le Saint-Esprit habiterait en eux » et, en effet, ils furent tous « remplis ». C’est plus que « venir sur eux » pour revêtir de puissance. Leur être tout entier devint la possession du Saint-Esprit. Un verre entièrement immergé dans l’eau se remplit d’eau également et ils furent tous remplis du Saint-Esprit comme résultat de leur baptême dans le Saint-Esprit.

          Remarquez aussi combien ce fut littéralement un vrai baptême : un baptême est une chose accablante (comparez l’usage que Christ fait de ce mot en le mettant en rapport avec ses souffrances dans Matthieu 20.22), et ils furent si réellement accablés par la « puissance d’en haut » que leurs attitudes extérieures ressemblaient à celles de gens ivres (voir verset 13) Réellement, ils étaient ivres, mais c’était d’extase spirituelle. Le baptême est quelque chose que l’on peut ressentir, et ils ressentaient évidemment la puissance de l’Esprit. Les effets de l’immersion sont visibles pour les spectateurs, et les effets de leur immersion dans le Saint-Esprit furent immédiatement évidents pour la foule. C’était si réellement et si littéralement ce que Jean et Jésus avaient dit que ce serait « un baptême dans le Saint-Esprit », que nous nous étonnons de voir des gens chicaner autour de ce mot. C’est une vraie bénédiction qu’ils furent tous remplis, et cette plénitude fut le résultat direct du baptême.

          Le résultat immédiat le plus merveilleux de leur plénitude accablante sous la puissance du Saint-Esprit fut qu’ils « commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ». (verset 4) Il apparaît clairement que ce fut le résultat d’une condition extatique de leur esprit qui se trouvait lui-même ravi au-delà de toute expression ordinaire. Leurs paroles étaient des paroles de louange et d’adoration ; ils « parlaient des merveilles de Dieu ». (verset 11) Le Saint-Esprit lui-même avait pris le plein contrôle de leurs êtres rachetés et livrés, et ils prononçaient, sous une inspiration authentique et puissante, des paroles « qu’il leur donnait d’exprimer ». Un flot débordant d’expériences spirituelles personnelles passait sur leurs âmes, et l’effet produit nous donne quelque motif de nous émerveiller quand nous nous souvenons de la cause exacte qui l’avait produit.

          Voici encore un autre fait bien intéressant : ces messages extatiques inspirés, prouvés comme étant bien des langues comprises par la foule des auditeurs qui se pressaient autour d’eux, semblent avoir été plus accidentels qu’essentiels. Ils ne se sont jamais reproduits de la même manière dans les occasions suivantes. Les « langues » parlées à Corinthe nécessitaient une « interprétation » également surnaturelle. (1 Corinthiens 12.10 ; 14.28) La vieille théorie d’après laquelle ils prêchèrent au peuple dans ces autres langues obtenues miraculeusement, s’évanouit complètement quand nous la comparons avec ce qui se passe actuellement et que nous sommes à même de constater. Car « ils commencèrent à parler en d’autres langues » dès le moment où ils étaient tous ensemble dans la chambre haute, et ce fut justement le bruit de ce phénomène étrange qui rassembla la multitude. (verset 6) Ils parlaient en langues déjà avant que la foule vînt. Leurs messages extatiques de louange remplirent d’étonnement tous ceux qui les entendirent, et spécialement quand ces derniers se virent capables de reconnaître des langues parlées, mais les cent-vingt étaient probablement encore trop spirituellement « pleins de vin doux » pour être très conscients de la multitude qui accourait de toute part.

          Enfin, lorsque le peuple, dans l’attente, eut entendu des messages précis, il y eut un seul orateur. Pierre se leva avec les onze, et leur parla très simplement dans sa langue ordinaire qui était aussi la leur. Cette reconnaissance publique des langues parlées le jour de la Pentecôte semblait voulue de Dieu et comme une partie des manifestations spéciales accompagnant cette occasion spéciale.

          La promesse qu’ils « recevraient une puissance » s’était accomplie d’une façon soudaine et remarquable. La clarté et la force avec laquelle Pierre expliquait ce qui était arrivé, citant texte sur texte de l’Ancien Testament pour le confirmer,est vraiment merveilleuse quand nous nous souvenons que peu de temps avant cet événement, le Christ élevé en gloire les avait grondés à cause de leur manque de compréhension des Écritures sur ce qui le concernait. Que cette nouvelle « puissance » soit d’une nature spirituelle, cela nous est révélé par ses résultats convaincants sur la conscience de la multitude. (verset 37) La promesse que « quand le Saint-Esprit serait venu, il convaincrait le monde de péché » (Jean 16.8) venait de s’accomplir sur-le-champ.

          Il y a encore quelque chose d’émouvant dans le changement que la puissance du Saint-Esprit produisit dans le courage de Pierre. L’entendre maintenant accuser avec véhémence la Sanhédrin de la crucifixion de Jésus (Actes 4.10) et le voir refuser catégoriquement de cesser de parler ou d’enseigner au nom de Jésus (versets 19 et 20) semble presque incroyable à côté de son récent reniement devant une servante (Marc 14.69).

          Et la promesse qu’ils seraient des « témoins » s’était aussi littéralement accomplie. L’expérience de Pentecôte était si réellement le fait de « voir, entendre et savoir » que Pierre pouvait même jeter le poids irréfutable de l’évidence devant la foule. Il a répandu le Saint-Esprit « comme vous le voyez et l’entendez ». (Actes 2.33)

          Les paroles d’un témoin retentissent triomphantes devant le Sanhédrin : « Nous ne pouvons pas faire autrement que de parler des choses que nous avons vues et entendues. » (Actes 4.20) Le véritable mot est encore utilisé plus loin : « Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage... »(verset 33)

          Les doctrines concernant l’œuvre du Saint-Esprit et même celles concernant ce que Jésus appelle le « baptême du Saint-Esprit » se sont développées depuis, mais aucune d’elles ne peut modifier le fait que, au début, il s’agissait d’une expérience personnelle d’une nature extrêmement précise et même révolutionnaire. La question finale pour chaque chrétien depuis la Pentecôte n’a jamais été une question de doctrine, mais d’expérience. Non pas « Que croyez-vous », mais « Avez-vous reçu ? »

 

Donald GEE

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