VRAIES OU FAUSSES CONVERSIONS ?

 

VRAIES OU FAUSSES CONVERSIONS ?

 

          Il existe de nos jours, un « autre évangile », beaucoup trop populaire, hélas ! et qui exclut du plan divin la conviction de péché et la repentance, exigeant uniquement du pécheur qu’il reconnaisse sa culpabilité, ainsi que l’œuvre parfaite et toute suffisante de Christ dans la rédemption. Cette position une fois prise, on dit au pécheur d’aller en paix et de se réjouir dans l’assurance que tout est désormais en règle entre lui et Dieu, et l’on crie : « Paix ! paix ! » là où il n’y a point de paix.

          Ces fausses conversions, ou conversions à fleur de peau, constituent l’une des raisons pour lesquelles tant de chrétiens professant déshonorent Dieu par une vie inconsistante et jettent l’opprobre sur l’Église, ou parfois même retombent dans leurs anciennes habitudes de mondanité et de péché.

          C’est le conseil de Dieu tout entier qui doit être proclamé aux hommes : « par la loi est la connaissance du péché ». Et, pour que le coupable ressente la douleur et la honte de son péché, il faut qu’il en prenne pleinement conscience. Alors seulement on pourra lui parler de consolation. Des conversions réelles et profondes, voilà le suprême besoin de l’heure actuelle ; ces conversions bouleversantes d’autrefois, celles que l’Église pourrait voir encore aujourd’hui, à condition de secouer sa coupable léthargie, de s’emparer de la puissance d’En Haut, cette puissance qui, aujourd’hui encore, fera trembler les pécheurs devant la majesté de l’Éternel. (J.H. Lord)

 

          Aurions-nous l’idée d’appeler le docteur avant d’être malade ? Le bon nageur, tout à fait sûr de lui, crie-t-il au secours pour qu’on lui lance une bouée de sauvetage ? Non, certes. Mais, quand la maladie ou le péril sont là, alors nous avons conscience qu’un remède, qu’une délivrance s’imposent. Oh ! l’agonie de l’homme qui se noie, qui se sent sombrer irrémédiablement sous les flots, à moins qu’une main secourable ne lui soit tendue !

          Il en est ainsi de l’âme qui périt dans son péché. Quand un homme est convaincu de son état de perdition, il s’écrie, dans l’angoisse de son âme : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » Il n’a pas besoin qu’on l’invite, qu’on le presse d’accepter la délivrance, car c’est pour lui une affaire de vie ou de mort et il est prêt à faire n’importe quoi pour échapper au jugement divin.

          Je ne parle pas ici d’une simple campagne d’évangélisation, ce qui est bien souvent l’œuvre de l’homme et rien de plus. Mais un réveil authentique – oh ! quelle chose glorieuse et bénie ! Là où tout, tout est entièrement à DIEU ! Pas de place désormais pour l’honneur humain. Alors que dans bien des campagnes d’évangélisation, il y a beaucoup d’excitation, une joie purement extérieure, de longues statistiques sur les conversions – et puis, bien souvent, des résultats minimes, faux. Cette façon d’ « accepter Christ » sans conviction, par une simple adhésion mentale à la vérité, sans que le néophyte ait passé par la « nouvelle naissance », sans la régénération de l’Esprit – quelle lamentable caricature de la conversion !

          C’est cette absence de conviction de péché qui aboutit à de faux réveils et bien souvent au naufrage de l’œuvre entreprise. Car c’est une chose de lever la main dans une réunion ou de signer une carte de décision, mais c’en est une tout autre que d’être sauvé.

 

Oswald SMITH

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