LES RAISONNEURS (suite et fin)

 

LES RAISONNEURS

(suite et fin)

 

          6. Vous entendrez certains hommes vous dire que s’ils deviennent chrétiens, leurs affaires en souffriront ou qu’ils ne peuvent être chrétiens dans la profession qu’ils exercent. Faites-leur lire Marc 8.36 : « Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? ». Ce texte leur prouvera qu’il vaut encore mieux perdre son argent que son âme ! Après avoir appuyé sur ce point, lisez-leur Matthieu 6.32-33, contenant la promesse de Dieu qui, si nous cherchons d’abord son royaume, se chargera de pourvoir à tous nos besoins temporels.

          Matthieu 16.24-27 ; Luc 12.16-21 ; Luc 16.24-26 sont d’excellents passages pour convaincre les âmes retenues par ces considérations.

 

          7. « Il y a trop de renoncements à faire », disent encore d’autres. Marc 8.36 leur prouvera qu’il vaut mieux tout abandonner que de perdre son âme.

          Philippiens 3.7-8 : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui... », leur prouvera (ainsi que Psaume 16.11) que ce qu’ils abandonnent n’est rien en comparaison de ce qu’ils gagneront.

          Psaume 84.11 et Romains 8.32 leur montreront que Dieu ne leur demandera jamais de renoncer à ce qui leur est bon, mais seulement à ce qui leur est nuisible.

 

          Une jeune dame refusait un jour de venir au Sauveur, disant qu’il y avait trop de choses à sacrifier. Pour toute réponse, je lui dis :

          - « Croyez-vous que Dieu vous aime ? »

          - « Certainement ».

          - « Jusqu’où vous a-t-il aimée ? »

          - « Jusqu’à donner son Fils pour mourir à ma place ».

          - « Croyez-vous que s’il vous a tant aimée, jusqu’à donner son Fils pour vous, il vous demandera de sacrifier quoi que ce soit ? »

          - « Non », répliqua-t-elle.

          - « Dans ce cas, pourquoi ne pas l’accepter tout de suite ? »

          Ce qu’elle fit.

          1 Jean 2.17 : « Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement », ainsi que Luc 12.16-21, sont précieux pour montrer la vanité des choses que ces âmes tiennent tant à garder.

 

          8. D’autres vous diront : « C’est trop difficile de vivre cette vie vraiment chrétienne ! »

          Répondez à ces âmes que vous pouvez leur prouver par la Parole de Dieu qu’elles se trompent beaucoup en croyant la vie chrétienne si difficile à vivre.

          Faites-leur lire Matthieu 10.30 ; Proverbes 3.17 ; Psaume 16.11 ; 1 Jean 5.3, et dites-leur que la vie de l’enfant de Dieu est au contraire une vie très heureuse. Montrez-leur ensuite d’après Proverbes 13.15 que c’est au contraire la vie du méchant, la vie du pécheur qui est dure et malheureuse.

 

          9. « Je redoute les moqueries de mes camarades du monde » ou encore : « Je perdrai tous mes amis si j’accepte Christ ! »

          Proverbes 29.25 leur fera voir les conséquences de cette crainte des hommes, ainsi que la sécurité de l’homme qui craint Dieu et se confie en lui.

          Proverbes 22.24-25 leur fera voir où les mèneront les mauvaises compagnies qu’ils veulent fréquenter, et le Psaume 1.1 leur fera comprendre le bonheur qu’il y a à les abandonner.

          1 Jean 1.4 leur prouvera qu’en venant à Christ, ils gagneront bien plus qu’ils ne perdront.

 

          10. « Mon cœur est trop dur ». Ézéchiel 36.26-27 leur offre un cœur nouveau, pour remplacer leur cœur de pierre.

 

          11. « Je ne sens rien ». Demandez tout d’abord quelle sorte de sentiment votre interlocuteur croit devoir éprouver avant de venir à Christ. S’il parle de la paix que possède le chrétien, il est facile de lui démontrer, d’après les versets suivants : Galates 5.22 : Éphésiens 1.13 ; Actes 5.32 ; 1 Pierre 1.8, que ce sentiment est le résultat de l’acte de foi par lequel le pécheur accepte Christ et le confesse devant les hommes. Il ne peut et ne doit pas s’attendre à posséder cette paix avant d’être venu à lui. Si au contraire le sentiment qu’il voudrait avoir est celui de son péché, montrez-lui d’après Esaïe 55.7 que ce n’est pas un sentiment que Dieu demande, mais l’abandon du péché : « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner ».

          Par le chapitre 18 des Actes, verset 31, et 1 Jean 1.12, il verra que Dieu ne nous demande pas de sentir que nous sommes pécheurs, mais de le reconnaître, de le confesser et de nous confier en Christ comme Sauveur.

          Esaïe 51.1 et Apocalypse 22.17 nous prouvent clairement que le seul sentiment que Dieu réclame du pécheur, c’est un désir sincère d’être sauvé.

 

          12. « Je cherche Christ, mais je ne puis le trouver ». Le prophète Jérémie nous déclare que quand nous cherchons Dieu de tout notre cœur, nous le trouvons (Jérémie 29.13).

          Comme je m’entretenais un soir avec une femme dans une seconde réunion, elle me dit qu’il y avait deux ans qu’elle cherchait le Seigneur sans pouvoir le trouver. Je lui dis alors que je savais quand elle le trouverait, ce qui l’étonna beaucoup. Puis je lui lus Jérémie 29.13 : « Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur ».

          - « Voilà – lui dis-je – un verset qui vous montre le moment précis où vous trouverez le Seigneur. L’avez-vous cherché de cette manière ? »

          Après quelques instants de réflexion, elle me répondit négativement.

          - « Eh bien ! lui dis-je, agenouillons-nous à présent » ; et au bout d’un moment elle put se réjouir d’avoir rencontré Christ.

 

          A ceux qui sont dans le même cas, faites-leur lire Luc 15.1-10 ; Luc 19.10 ; car ces passages montrent clairement que Jésus cherche les perdus ; vous pouvez ensuite leur dire que si véritablement ils cherchent le Sauveur, ils n’auront pas de peine à le rencontrer puisqu’il les cherche de son côté.

 

          13. « Je ne puis pas croire ». Dans la plupart des cas où les âmes vous font cette objection, ce qui les empêche de croire, c’est qu’elles ne veulent pas abandonner le péché. Lisez-leur Jean 5.44 ou Esaïe 55.7. Faites-leur bien comprendre que tout ce que Dieu leur demande, c’est d’abandonner leur péché et de venir à lui.

 

          14. « Dieu ne voudra pas m’accepter », ou bien « j’ai passé le jour de la grâce », ou encore « je crains d’avoir commis le péché contre le Saint-Esprit ».

          En général les âmes de cette catégorie sont les plus difficiles à convaincre. Le meilleur texte à prendre dans ces cas-là, c’est Jean 6.37, car il prouve que Jésus reçoit tous ceux qui viennent à lui. Maintenez leur attention fixée sur ce point et répétez-leur : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi », chaque fois qu’ils vous diront leurs doutes sur ce point. Demandez au Saint-Esprit de faire pénétrer cette vérité dans leur âme. Bien des âmes désespérées ont trouvé la paix par le moyen de ce verset. Apocalypse 22.17 est aussi précieux pour montrer que quiconque veut de l’eau vive, peut la recevoir gratuitement.

          De même Esaïe 55.1 et Esaïe 1.18, où nous voyons qu’il y a pardon même pour les plus grands péchés.

          Dans Actes 10.43 et Jean 3.16, quiconque croit en Christ trouve le pardon et la vie éternelle.

          Dans Romains 10.13, nous avons la preuve que le plus grand pécheur qui « invoque » le nom du Seigneur sera sauvé.

          Pour bien faire comprendre à l’âme angoissée ce qu’est le péché impardonnable et ce qui en est le résultat, lisez-lui Hébreux 6.4-6 ; Hébreux 10.29, et Matthieu 12.31-32. Ces deux derniers passages montrent clairement que c’est le blasphème contre le Saint-Esprit qui est le seul péché qui ne puisse être pardonné. C’est pourquoi, demandez à l’âme qui croit avoir commis ce péché si elle a jamais « blasphémé contre le Saint-Esprit ». Hébreux 6.4-6 nous fait voir que la difficulté n’est pas d’amener Dieu à pardonner, mais bien plutôt d’amener l’âme à se repentir. Du reste, la preuve qu’une âme n’a pas commis ce péché, c’est le fait qu’elle est angoissée à ce sujet, au lieu d’être arrivée à un état d’endurcissement final. Il n’y a bien souvent que quelques mots d’instruction à donner sur ce sujet si grave, pour éclairer et délivrer les âmes liées par l’ennemi.

 

          15. « Il est trop tard ». Lorsque vous recevez cette réponse, dans un entretien avec une âme angoissée, prenez 2 Corinthiens 6.2 : « Car Dieu dit : Au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut », et dites-lui que Dieu, au contraire, lui affirme que c’est justement le bon moment.

          De même Luc 23.39-43 montrera à l’âme troublée que c’est souvent à la dernière heure que Jésus exauce le cri du pécheur. l’apôtre Pierre nous dit dans sa seconde épître, chapitre 3, verset 9, que « ne voulant pas qu’aucun périsse », Dieu diffère le jour du Jugement pour sauver toutes les âmes qui désirent venir à lui.

          Un passage particulièrement utile et convaincant se trouve dans Deutéronome 4.30-31 : « Alors, dans la suite des temps, tu retourneras à l’Éternel...car l’Éternel, ton Dieu, est un Dieu de miséricorde... »

          Esaïe 1.18 et Apocalypse 22.17 sont aussi très utiles dans des cas de ce genre.

 

R.A. TORREY

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