EN FINIR AVEC LA CULPABILITÉ

 

EN FINIR AVEC LA CULPABILITÉ

 

          Une fois que tu as reconnu les effets nocifs des sentiments de culpabilité (voir nos articles précédents), tu es libre de choisir une option constructive. Quelle est-elle ? En fait, cette option constructive est la base du point de vue biblique de la culpabilité.

 

          Quand les gens parlent de culpabilité, ils font généralement allusion à des sentiments subjectifs, mais jamais la Bible n’emploie ce terme dans ce sens. Au sens biblique du terme, tu es coupable lorsque tu transgresses la loi de Dieu. Dans la Bible, il y a donc un lien très étroit entre la culpabilité et le péché.

 

          Il est important que tu comprennes ce que sont la tristesse constructive et le pardon divin. Le vrai sentiment de culpabilité, au sens biblique du terme, ne te plongera jamais dans le désespoir. Lorsque le Saint-Esprit te convainc de péché, il n’a pas pour but de t’écraser dans une détresse destructrice. Bien au contraire ! Il te conduit dans une tristesse constructive, à laquelle l’apôtre Paul fait allusion dans sa seconde lettre aux Corinthiens : « Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne m’en repens pas. Et, si je m’en suis repenti – car je vois que cette lettre vous a attristés, bien que momentanément – je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on se ne repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » (2 Corinthiens 7.8-10)

          Lorsqu’une personne est envahie d’un sentiment du culpabilité, dont l’origine est purement humaine, elle éprouve une tristesse négative. Dans certains cas extrêmes, cette tristesse peut conduire au suicide. C’est « la tristesse du monde qui produit la mort ». Par contre, lorsque le Saint-Esprit convainc de péché, il engendre une tristesse positive, constructive, « une tristesse selon Dieu ». Si la personne convaincue de péché s’abandonne à l’action de l’Esprit de Dieu, elle sera conduite à la repentance et à la foi dans le pardon de Dieu. Cette repentance, dont on ne se repentira jamais – c’est-à-dire que l’on ne regrettera pas - ouvrira la porte du salut de Dieu.

 

          Il existe donc un fossé entre la culpabilité purement humaine, psychologique, et la tristesse constructive engendrée par le Saint-Esprit. « La tristesse du monde » ne mène à rien de positif, mais juste à la mort, alors que « la tristesse selon Dieu », elle, est utile, puisqu’elle te conduit à la repentance et à la réconciliation avec Dieu. « La tristesse du monde » te torture inutilement, alors que « la tristesse selon Dieu » produit un changement de comportement positif. La culpabilité purement psychologique se base sur toi-même et sur tes échecs, alors que la tristesse positive se concentre davantage sur Dieu envers lequel tu as péché.

 

          L’heure est venue de t’interroger et de te remettre en question : « Qu’est-ce que Dieu attend réellement de moi ? » Le Seigneur te connaît à fond. Il sait que tu n’es que poussière, et il n’ignore pas que tant que tu resteras sur la terre, tu ne seras pas parfait, et qu’il t’arrivera de pécher. Il n’attend pas de toi la perfection, mais une marche dans sa lumière, selon qu’il est écrit : « Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché...Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.7-9) Dieu attend de toi le désir sincère de faire sa volonté. Il est compatissant ; il t’aime d’un amour inconditionnel, et il te pardonnera tes péchés sans exiger d’expiation ou de pénitence. Ces dernières ne sont pas nécessaires, parce que Jésus a déjà payé la dette de tes péchés une fois pour toutes, « lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu. » (1 Pierre 3.18)

 

          Mon désir et la prière est que cette glorieuse vérité, fondamentale, pertinente et pratique, métamorphose et libère totalement ton esprit. La solution radicale à ta culpabilité et aux sentiments qu’elle engendre consiste à l’admettre sincèrement, à confesser ton péché à Dieu, et le cas échéant aux autres, puis à croire, avec l’aide de Dieu, que tu es pardonné et accepté par ton Seigneur et Sauveur. Il t’aidera ensuite à t’accepter à ton tour, à t’aimer et à te pardonner à toi-même et aux autres.

 

          Reste vigilant. Apprends à contrer tout faux sentiment de culpabilité qui pourrait subsister ou ressurgir par la suite. Le diable essaiera de te faire douter du pardon de Dieu, il te montrera ta faiblesse, tes défaillances. Comment triompher ?

 

          1. Identifie rapidement la culpabilité.

          Si elle est négligée, elle sera beaucoup plus difficile à gérer. Traite-la vigoureusement. Fais l’effort de l’identifier le plus tôt possible et soigne-la immédiatement.

 

          2. Traite le problème sans attendre.

          Prie. Tourne-toi vers Dieu pour lui demander qu’il t’aide à surmonter tes sentiments négatifs.

          Lis des passages appropriés (par exemple, le Psaume 32), Esaïe 43.25 : « C’est moi, moi qui effaces tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés » ; et encore : « ...Parce que je pardonnerai leurs iniquités et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés » (Hébreux 8.12). Laisse la Parole de Dieu influer sur tes sentiments.

 

          3. Prévois l’attaque suivante et prépare-toi.

          Identifie les choses ou les gens qui te culpabilisent.

          Prends des mesures préventives pour te tenir à l’écart des gens ou des activités en question, ou pour réagir différemment la fois suivante.

          Note tes façons habituelles de réagir ainsi que tes progrès. Reconnais tes échecs et tes victoires, et tires-en instruction ; cherche à progresser.

 

          La Parole de Dieu t’ouvre un chemin qui débouche sur l’espoir et le succès au lieu du désespoir et de l’échec. Prends donc les décisions importantes que Dieu attend de toi. Personne ne peut le faire à ta place. C’est la voie incontournable si tu veux en finir avec ta culpabilité.

 

          Bonne route avec Jésus !

 

Paul BALLIERE

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