QUALITES MORALES ET SPIRITUELLES POUR ENTRER EN CANAAN

 

QUALITÉS MORALES ET SPIRITUELLES POUR ENTRER EN CANAAN

 

          Lisons Josué 1.1-9.

          Il est important de rappeler une fois encore que Canaan n’est pas l’image du ciel, mais celui de notre héritage spirituel en Christ.

          Quant à Josué, il est un type de Christ. La Bible dit : « Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. » (Hébreux 4.8-10)

 

Josué

 

          Comme trente-huit ans auparavant, Josué se trouve avec le peuple à la frontière de Canaan ; cette fois-ci, non loin du Jourdain.

          Souvenez-vous que le peuple de Dieu, effrayé par l’ennemi, avait refusé de monter à la conquête du pays promis. Qu’en serait-il de la nouvelle génération ?

          Josué ne doit craindre ni les ennemis venant de l’extérieur – il ne les avait pas craints dans le passé – ni l’opposition surgissant de l’intérieur, d’un Israël si souvent rebelle à l’Éternel.

          C’est pourquoi, à trois reprises, Dieu demande à son serviteur de se fortifier et de prendre courage : versets 6, 7, 9.

          Il en est de même pour nous. Lorsque les épreuves et les difficultés déferlent de partout, les unes après les autres, ou toutes à la fois, il faut nous fortifier dans le Seigneur, et prendre courage en nous appuyant sur lui. N’oublions jamais que la Parole de Dieu répond à tous nos besoins.

 

          Josué devait aussi triompher d’un sentiment de solitude possible. En effet, les anciens qui avaient prié pour lui, lors du combat contre Amalek – Moïse, Aaron et Hur – étaient morts ; toute la génération incrédule avait péri dans le désert. Josué avait besoin d’une promesse lui donnant la certitude de la présence de l’Éternel. Dieu la lui donne : « Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point » (1.5) ; et encore : « L’Éternel ton Dieu est avec toi dans tout ce que tu entreprendras » (1.9).

          Te trouves-tu dans un temps d’isolement, de solitude desséchante ? Ton Seigneur t’assure de sa présence. Avant son ascension il a déclaré : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.20)

 

          Avant d’assumer une si lourde responsabilité et d’entreprendre une si grande tâche, celle d’introduire le peuple en Canaan, Josué avait besoin d’entendre la Parole de Dieu. Il en est de même pour nous. Nous ne pouvons pas partir sans la direction de Dieu. Nous ne pouvons pas agir sans la force de Dieu. Nous ne pouvons pas parler sans avoir reçu la parole de Dieu. Avant de nous engager dans un grand travail pour Dieu, il est indispensable d’entendre la voix de Dieu au travers de sa sainte Parole.

          Remarquez bien ceci : pendant trente jours, le peuple a pleuré Moïse : « Les enfants d’Israël pleurèrent Moïse pendant trente jours, dans les plaines de Moab ; et ces jours de pleurs et de deuil sur Moïse arrivèrent à leur terme. Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. » (Deutéronome 34.8-9) C’est dans ces jours de larmes, de recueillement et de silence que semble avoir eu lieu l’entretien de l’Éternel avec son serviteur Josué. Cherchons la présence de Dieu dans les jours de joie. Désirons la communion avec lui dans les jours sombres. Le Seigneur parle dans nos étés et dans nos hivers ; dans le calme, et dans le rugissement de nos tempêtes.

 

L’énergie spirituelle

 

          « Fortifie-toi et prends courage, car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. » (1.6)

          La foi dans les promesses de Dieu allait permettre au peuple de poser partout la plante de leur pied avec succès.

          En ce qui nous concerne, nous, le peuple de la Nouvelle Alliance, la foi nous est communiquée par notre divin Josué, Christ : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, celui qui fait naître en nous la foi et qui la mène à la perfection. » (Hébreux 12.1-2)

 

          Entendons bien l’ordre de l’Éternel à Josué. L’énergie spirituelle, la force, devait être ajourée à la foi : « Fortifie-toi » ou « sois fort » (1.6) C’est ce que l’apôtre Pierre appelle la « vertu » : « Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu. » (2 Pierre 1.5) Mais comme pour la foi, cette vertu, cette force, ne se trouve pas naturellement en nous. Elle était en Josué pour le peuple : « Car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner » (1.6) ; elle est en Christ pour nous : « En lui nous sommes aussi devenus héritiers » (Éphésiennes 1.11)

          La Psalmiste déclarait : « Bienheureux l’homme dont la force est en toi...ils marchent de force en force... » (Psaume 84.6, 8) ; le texte hébreu dit : « Bonheur de l’être humain dont la force est en toi pour lui » !

          Ce principe spirituel est de la plus haute importance. Combien de chrétiens cherchent à puiser la force en eux-mêmes, à se sentir forts pour combattre. Deux résultats sont alors possibles : le découragement, parce qu’ils n’arrivent jamais à être forts, et pour cause ! Ou la vanité, le contentement, de soi, l’orgueil, la gloire personnelle, parce qu’ils éprouvent un semblant de force qui, en réalité, émane de la chair et n’est vraiment d’aucun secours spirituel.

          Bien-aimés, la véritable force est en Christ, pour nous. Paul écrit : « Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ, notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère. » (1 Timothée 1.12) « C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi », écrit-il encore (Colossiens 1.29) L’apôtre Pierre déclare : « Si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ » (1 Pierre 4.11)

 

          Pourquoi cette force divine nous est-elle donnée ? Serait-ce pour nous faire grands à nos propres yeux, ou pour nous glorifier ? Loin de là ; c’est pour nous introduire dans le chemin de l’obéissance. Dieu dit à Josué : « Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite » (1.7) Nous voyons bien que la force de Dieu et notre obéissance sont étroitement liées.

 

(à suivre)

Paul BALLIERE

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