UNE BOULE DE FEU A HEURTE NOTRE PLANÈTE

 

UNE BOULE DE FEU A HEURTE NOTRE PLANÈTE

 

          L’événement s’est produit en Russie, le 14 juin 2018. La NASA n’en avait pas parlé. Les scientifiques et spécialistes de l’univers sidéral non plus. Les médias, oui et beaucoup. Le choc prévisible de cette chose ronde venue frapper les pelouses russes a eu des conséquences planétaires.

          Répercussions mondiales ? Pensez-donc ! des centaines de millions s’intéressent au phénomène chaque jour. La dernière fois qu’un événement similaire s’était produit, il avait fédéré plusieurs milliards de terriens. Qu’en sera-t-il en 2018 ?

          On en avait parlé. On s’y était préparé. C’est arrivé. La guerre des onze a bien lieu.

          Enfants, jeunes, adultes, et même vieillards, parlent de ça. « La boule de feu » tombée dans l’Est de l’Europe a provoqué des incendies un peu partout au sein des nations. Des villes, des quartiers, des familles s’embrasent. On fait des pronostics, on aménage les heures de travail dans certains bureau, les rues de nos villes sont désertes, les magasins cherchent leurs clients, les rares clients cherchent les caissières dont le nombre est réduit « au minimum vital ».

          Mais que se passe-t-il ? Catastrophe naturelle ? Pas du tout. Une nouvelle religion ? Nouvelle, non ; mais religion...on pourrait presque le penser. Les adeptes sont fort nombreux, fervents et zélés. Que ne feraient-ils pas pour assister aux « offices » et adorer leurs dieux ! Aujourd’hui encore, comme hier, les peuples ont leurs idoles de pierre, d’argent et d’or. Ces dieux ont leurs porteurs, car ils ne peuvent marcher. Ni rien faire d’autre d’ailleurs. Les dieux de « la boule de feu », eux, sont bien vivants ; ils marchent, ils courent même, mais ont néanmoins besoin d’être supportés.

          A l’heure des « offices », les temples sont pleins à craquer. Il n’est pas question de « mettre son drapeau dans la poche » ; car le drapeau, on le déploie, on le brandit telle une bannière d’espoir en une hypothétique victoire. On n’a pas honte de sa « foi ». On chante, on hurle même sa joie, son espérance. On s’engage à fond selon ses croyances, corps et âme. Car le corps est consacré tout entier sur l’autel de ces dieux aux pieds d’or. Pour eux, on se teint les cheveux, on se peint le visage, on se coiffe de perruques multicolores, on montre son torse, et l’on fait tournoyer chemises, chapeaux et autres écharpes. Un grand cirque versant dans la démesure ? Honni soit qui mal y pense !

          Les « offices » ne sont pas gratuits. Mais qu’importe ! On a fait des économies. Chacun a mis a part chez lui, au fil du temps, ce qu’il pouvait selon ses moyens. Pour le grand jour…

          « La boule de feu » a ses missionnaires. Certains quittent leur pays pour partager leur espérance « jusqu’aux extrémités de la terre ».

 

          Mais heureusement, les chrétiens ne servent qu’un seul Dieu. Ils ont retenu la vieille exhortation de l’apôtre Jean, et ils se gardent des idoles.

 

          Toute religion humaine a ses failles. Celle de « la boule de feu » n’y échappe pas. Ces dieux, en culotte courte – pardon, en shorts – venus de multiples « Olympes » ne sont pas unis, mais s’affrontent âprement. Ils enthousiasment et déçoivent, portent le triomphe ou la désillusion, très violente parfois. Ils sont fragiles, tombent, se blessent. Et quand « la messe est dite », chacun rentre chez soi. Les adeptes rentreront chez eux. Face à quoi, à qui ? Ceux qui n’ont pu vivre l’office que devant leur autel extra-plat de salon, se retrouveront devant l’écran noir d’une vie sans le Vrai et Seul Dieu.

          Car les dieux de l’herbe verte ne peuvent rien pour leurs adorateurs. Le papa va retrouver son fils en cure de chimiothérapie, la femme son mari infidèle ou violent, le jeune sa drogue et son désespoir…

 

          Un jeune homme de 18 ans assistait un dimanche après-midi à une réunion dans une église évangélique. C’était un passionné de football depuis son enfance. Habitant Rouen, il soutenait le fameux FCR ; on les appelait à l’époque « les diables rouges ». Ce jeune homme était assis dans les rangs du fond de cette grande salle de réunion. Le prédicateur qui annonçait l’Évangile ne connaissait pas ce jeune homme. A un moment donné, il l’a fixé, a pointé son doigt dans sa direction, et paraphrasant la Bible, a dit : « Tu cloches des deux pieds ; il y a quelques instants tu étais au stade de football, et maintenant tu es ici pour écouter l’Évangile ! » Et il prolongea son discours en invitant son auditoire à faire choix de Jésus-Christ. Ce jeune homme, saisi par tant de précisions, fut convaincu de ses péchés et de sa passion, et se convertit à Jésus-Christ sur le champ.

          C’était mon père. Il devint chrétien, et plus tard pasteur. C’était dans les années 1930-1940. Oui, je sais...le millénaire dernier !

          Les temps changent ! Un certain christianisme aussi. Il faut en pleurer.

 

Paul BALLIERE

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