LE REVEIL DE WESTERN

 

LE RÉVEIL DE WESTERN

 

          Une réunion de prière marqua le début du réveil de Western.

          Ayant l’intention de ne rester que l’après-midi dans cet endroit, Charles-G. Finney refusa l’invitation de présider la réunion de prière habituelle, mais accepta d’y assister. Il fut particulièrement choqué par la froideur de l’ancien qui présidait et qui fit une longue prière qui était en même temps une exhortation et une narration. Il disait au Seigneur depuis combien d’années on tenait cette réunion de prière chaque semaine sans que les prières soient exaucées…

          Quand il eut fini, un autre ancien fit chanter un cantique et fit une longue prière en tout semblable à la première. Puis le troisième ancien continua sur le même thème…

          Ils allaient terminer la réunion lorsqu’un des anciens demanda à Charles Finney s’il avait quelque chose à dire. Il se leva sans avoir aucune idée de ce qu’il allait dire; mais à l’instant même, Dieu le conduisit à faire un réquisitoire terrible contre eux.

          Il prit leurs prières avec les comptes rendus et les confessions qu’elles contenaient, et il les analysa. Il leur demanda s’il était entendu que la réunion de prière serait dérisoire ; s’ils s’étaient réunis pour se moquer de Dieu, en mettant tout ce qui s’était passé sur le compte de sa souveraineté. Au premier abord, ils parurent tous en colère…

          Mais Charles Finney poursuivit la voie que Dieu lui traçait, jusqu’à ce que le principal des anciens éclate en sanglots en s’écriant :

          - « Frère Finney, tout cela est vrai ! »

          Cet ancien se jeta à genoux et continua à pleurer à haute voix. Ce fut le signal de l’humiliation générale ; tous, hommes et femmes, se jetèrent à genoux. Il n’y avait peut-être là pas plus de douze personnes ; mais c’étaient les principaux de l’Église. Ils pleurèrent, confessèrent leurs péchés et leur cœur fut entièrement brisé devant Dieu, œuvre qui se poursuivit pendant une heure.

 

Le réveil avait commencé. Il s’étendit sur tout le district.

 

Paul BALLIERE

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