REVEILS ET CONFESSIONS DES PECHES

 

RÉVEILS ET CONFESSIONS DES PÉCHÉS

 

          Une conscience chargée est le fardeau le plus lourd qu’un être humain ait à porter sur la terre, et le châtiment le plus terrible qui l’attende dans l’Au-delà. Dieu pardonne : c’est la Bonne Nouvelle. Il pardonne gratuitement, entièrement, immédiatement, quiconque se repent et croit à la vertu rédemptrice du sang répandu au Calvaire.

 

          Ce sang n’est pas seulement expiatoire:il sanctifie ceux qui ont confessé devant la croix leur impuissance absolue à vaincre le péché, et leur désir ardent d’en être affranchis. « Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché. » Ainsi est exaucée la prière de ce grand pécheur, David, qui fut aussi un grand saint : « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur...(l’hysope : il faut, pour comprendre cette allusion, se reporter au Lévitique (14.1-7)...Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige » (Psaume 51.9).

 

          Mais le pardon et la sainteté ne peuvent s’obtenir qu’à la condition d’une sincérité absolue chez le pécheur repentant ; et cette sincérité se montre par le désir ardent, irrésistible, que le Saint-Esprit crée en lui, de confesser son péché. Confesser, cela veut dire avouer, et la conséquence de cet aveu, c’est la réparation.

 

          L’aveu doit être fait à celui ou à ceux qui ont été lésés par la faute commise : à Dieu d’abord, car c’est Lui, toujours, le premier offensé ; puis aux hommes à qui nos péchés ont nui, ou ont pu nuire.

 

          Tout mouvement de Réveil est un mouvement de repentance, et donne lieu, souvent sans qu’on le désire spécialement, à des confessions et à des réparations. « Confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui [Jean] dans le fleuve du Jourdain » (Matthieu 3.6). « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlaient devant tout le monde ; on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent » (Actes 19.19). Voilà des signes non équivoques d’une véritable conversion !

 

          On remarquera qu’il ne s’agit pas, dans ces deux textes, d’une contrainte venant du dehors. Ces confessions et ces réparations étaient spontanées ; elles se produisaient, pour ainsi dire, d’elles-mêmes ; le Saint-Esprit obligeait les âmes sincères à un acte humiliant, qu’aucun homme n’aurait eu le droit d’exiger d’elles. Et le Saint-Esprit, en les poussant à cette action, leur donnait ainsi le langage qu’il fallait, et l’absolution divine qu’ils désiraient. On le voit, rien de commun entre ces explosions de la conscience réveillée et la confession imposée par l’Église romaine.

 

          Le Réveil en Chine, dans les années 1906 et suivantes, fut marqué par une véritable marée de confessions spontanées, non seulement de jeunes gens et de nouveaux convertis, mais aussi de membres dirigeants de l’Église indigène, pasteurs, anciens, diacres, et même de missionnaires. Les résultats de ce mouvement furent extraordinaires.

 

          On peut se demander si, l’état social de l’Europe et celui de la Chine étant si différents, des faits analogues pourraient se produire chez nous. A cela nous répondons : plût à Dieu que nous, chrétiens d’Occident, fussions tous innocents des grands péchés : meurtres, vols, adultères !...Même alors, il resterait à nous juger à la lumière de l’Évangile, qui appelle meurtrier l’homme qui hait son frère, et adultère l’homme qui convoite une femme, même par le seul regard...C’est le Saint-Esprit qui révèle à chacun son état véritable.

 

R. SAILLENS

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