LES PIÈGES ÉVITÉS QUAND LE PRÉDICATEUR PRÊCHE CHRIST

 

LES PIÈGES ÉVITÉS QUAND LE PRÉDICATEUR

PRÊCHE CHRIST

 

          Lorsque la personne et l’œuvre de Jésus-Christ remplissent la prédication, le serviteur de Dieu évite le piège d’annoncer la réconciliation avec Dieu par des actes religieux - purement extérieurs, humains ou charnels – et il ne proclame pas la justice de la loi. Paul écrit : « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. » (Galates 5.6)

          Le prédicateur de la Nouvelle Alliance annonce Christ et Christ crucifié. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.12) Les auditeurs d’un tel message ne seront pas bercés d’illusions : ils ne seront pas sauvés parce qu’ils assistent régulièrement aux réunions de l’église, adoptent progressivement des « habitudes religieuses », arborent un certain « look » chrétien.. La trompette du pasteur ne rend pas un son confus. Son message est clair : « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens 2.8-9)

 

          En prêchant Christ, le prédicateur ne place pas ses auditeurs en face d’une morale, fût-elle chrétienne. Son message n’est pas rempli de « faites », « ne faites pas », soyez », « ne soyez pas », mais il conduit les âmes dans une vie spirituelle, fruit d’une relation intime avec Jésus.

          Les êtres humains n’ont pas besoin de Jésus pour vivre une vie morale. Certains athées ne mentent pas, ne volent pas, ne trompent pas leur femme. Des gens sans religion ne se droguent pas, ne sont pas alcooliques, et ne sont pas sous l’emprise de la passion du jeu.

          Il est vrai que Christ relève la morale lorsque c’est nécessaire. Les Corinthiens, en se convertissant, en ont fait l’expérience. L’apôtre leur écrit : « Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les homosexuels, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Corinthiens 6.9-11)

          S’il suffisait d’une vie morale pour être agréable à Dieu, que prêcherions-nous aux gens « propres » ? Le péché, ce n’est pas, en premier lieu, le mensonge, le meurtre, l’adultère ou le vol, c’est une vie loin de Dieu. Le premier commandement n’est-il pas d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée ? L’athée est coupable du plus grand péché, même s’il est « propre ». L’homme sans Dieu est un transgresseur du plus grand commandement, même s’il n’est l’esclave d’aucune passion.

          Mes frères, prêchez Christ, et non une morale chrétienne. Vous baptisez telle personne parce qu’elle ne fume plus ? Vous êtes-vous assuré qu’elle est vraiment née de nouveau ? Certaines personnes, dans le monde, cessent de fumer sans l’aide de Jésus ! Je crains qu’une dérive du vrai message génère de graves problèmes pour l’Église de Jésus-Christ. Nous ne sommes pas appelés à bâtir le Corps de Christ avec des individus ayant une bonne moralité, mais avec ceux et celles qui ont été profondément convaincus de péché, qui se sont repentis, qui sont nés de nouveau, qui ont été créés en Jésus-Christ pour vivre dans une communion puissante avec Dieu.

 

          En prêchant Christ, le prédicateur évite un troisième piège. Il ne placera pas ses auditeurs dans le désespoir. Proclamer aux gens « ce » qu’ils doivent être sans leur indiquer « comment » être, les plonge dans une grande détresse. Savez-vous que nous pouvons proclamer le Nouveau Testament – du moins en partie – et laisser les auditeurs dans un grand désarroi ? La Nouvelle Alliance renferme de très nombreuses exigences divines. Elles sont d’un niveau plus élevés que n’étaient celles de la Loi. Tout lecteur attentif au message de l’Évangile remarquera que Christ place « la barre plus haut » que la Loi. Du haut de sa chaire, et avec l’enthousiasme de sa chair, le prédicateur peut amener son auditoire au pied d’un second Sinaï. De nouveaux éclairs sillonnent alors le ciel du culte dominical, et des coups de tonnerre tiennent en éveil les âmes les plus somnolentes. Des flammes jaillissent du pupitre pastoral : « Soyez saints », « soyez parfaits » et une multitude d’autres paroles plus impressionnantes les unes que les autres...Les cœurs honnêtes et bons acquiescent. Pourquoi ne le feraient-ils pas ? N’est-ce pas la Parole de Dieu ? Ne sont-ce pas des versets de l’Écriture ? Ils approuvent et désespèrent. Pourquoi ? Ils regardent en eux-mêmes et constatent qu’ils sont incapables d’être saints et parfaits. La prédication est boiteuse. Or « les jambes du boiteux sont faibles », dit la Bible (Proverbes 26.7) Dans son message de grâce, Dieu ne dit pas seulement ce que nous devons être et faire, il nous montre le chemin pour y parvenir : ce ne sont ni nos promesses, ni nos résolutions, ni nos efforts, mais une personne, son Fils bien-aimé.

          Jésus est le « comment devenir » de la Nouvelle Alliance. Alléluia ! La puissance de l’Évangile, c’est Christ ! C’est par lui, et par lui seul que nous pouvons vivre la vie de Dieu. L’auteur de l’épître aux Hébreux déclare : « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Hébreux 13.20-21). l’apôtre Paul déclare : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2.13). En son temps, le prophète Esaïe déclarait déjà : « Éternel, tu nous donnes la paix ; car tout ce que nous faisons, c’est toi qui l’accomplis pour nous. » (Esaïe 26.12)

          Oui, Jésus est notre « comment devenir ». Je reviendrai sur cette grande vérité dans un prochain article, si Dieu le permet.

          Mes frères, je vous en supplie, prêchez-nous Jésus, la sève, la vie de la Nouvelle Alliance !

 

Paul BALLIERE

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