CONSIDÉREZ JÉSUS

 

CONSIDÉREZ JÉSUS

 

« C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste,

considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur

de la foi que nous professons, Jésus. »

Hébreux 3.1

 

          Considérez Jésus. Voilà la pensée centrale de ce verset et de ce fragment, pour ne pas dire de l’épître tout entière. L’auteur n’a qu’un désir : persuader ses lecteurs qu’il leur suffirait de bien connaître leur grand Souverain Sacrificateur pour trouver en Lui tout ce qu’il leur faut pour avoir une vie agréable à Dieu.

          Étymologiquement, le verbe « considérer » signifie contempler les étoiles. Il faut penser au regard scrutateur et patient de l’astronome qui s’efforce avec persévérance de découvrir tout ce que l’homme peut connaître dans le monde des étoiles. Ne vaut-il pas la peine de concentrer ainsi nos regards sur « l’étoile brillante du matin » ? Quel enthousiasme, quels sacrifices parfois, pour quelque découverte dans les champs du ciel ! Laissons-nous aussi enthousiasmer au point de ne pouvoir garder pour nous ce que nous aurons trouvé en Jésus !

 

          Frères saints...Au chapitre précédent, le mot frères a été employé à deux reprises : « Il n’a pas honte de les appeler frères », et « semblables en toutes choses à ses frères ». Les frères de Christ sont tous des frères en Christ ; aussi l’auteur se sent-il pressé de les avertir et de les encourager fraternellement.

          Ils sont « saints », sanctifiés par Celui qui sanctifie (2.11). La sainteté est le caractère spécial des rachetés de Christ, le lien qui les unit, le but qu’ils ont tous en commun avec leur Sauveur. L’un des grands mystères que doit nous révéler cette épître est que notre Souverain Sacrificateur nous a frayé au travers du voile déchiré le chemin du Lieu Très Saint, appelé en hébreu « le saint des saints ». C’est là que nous avons libre accès et que nous sommes appelés à vivre, entourés de la sainteté de Dieu. Il nous faut savoir qu’en Christ nous sommes saints, pour avoir la hardiesse de pénétrer dans la « sainteté des saintetés », pour permettre à la sainteté de Dieu de prendre pleine possession de nous. Puisque c’est Jésus qui nous rend saints, « frères saints », considérez Jésus.

 

          Vous qui avez part à la vocation céleste...Notre vocation sainte est appelée ici vocation céleste, non pas seulement parce qu’elle vient du ciel ou qu’elle nous y appelle, mais surtout parce que ce mot désigne le caractère de la vie que nous sommes appelés à vivre ici-bas. Le ciel n’est pas tant un endroit qu’un état, un mode de vivre, la vie dans laquelle la présence de Dieu se révèle et se trouve réalisée, sans obstacle, dans toute sa puissance. Jésus annonçait la venue du royaume des cieux ; remonté au ciel, il a reçu de son Père la royauté, et par la descente du Saint-Esprit, le royaume des cieux est venu sur la terre avec puissance…

          C’est à vous, frères saints, que s’adresse l’invitation à « considérer Jésus ». Vous voulez savoir ce que c’est qu’une vie sainte, céleste, et comment la vivre ? Considérez Jésus, le Fils de l’homme monté au ciel et devenu le Roi du ciel et votre Sacrificateur et Sauveur. Contemplez-le : que votre cœur s’attache à Lui ; Il vous rendra saints et célestes.

          Oui, contemplons-Le : au lieu de considérer sans cesse notre misère spirituelle et notre faiblesse, tenons nos regards attachés sur Jésus, et nous trouverons en Lui tout ce dont nous avons besoin pour répondre à notre vocation céleste.

 

Andrew MURRAY

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