DIEU RÉPOND AU FEU PAR LE FEU

 

DIEU RÉPOND AU FEU PAR LE FEU

 

          Cette génération de prédicateurs [ceux qui ont perdu le feu du Saint-Esprit] est responsable de cette génération de pécheurs. Aux portes mêmes de nos églises, se tiennent les foules, non conquises parce que non atteintes, non atteintes parce que non aimées. Grâces soient rendues à Dieu pour tout ce que l’on entreprend pour les missions d’outre-mer. Il semble être vrai mais étrange que nous manifestions plus d’intérêt « visible » pour les gens, à l’autre bout du monde, que pour nos voisins qui périssent de l’autre côté de la rue ! Avec toute notre évangélisation des masses, nous ne gagnons des âmes que par centaines. Que l’on vienne à lâcher une bombe atomique et elles tomberont par millions en enfer.

          Dire que le péché de notre siècle n’a pas de précédent est dénué de tout fondement. Jésus déclara : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme (Matthieu 24.37). Dans Genèse 6.5, nous lisons une description imagée de l’époque de Noé : « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » Le mal régnait partout, sans exception, jusque dans la moindre pensée ; un mal sans mélange, le mal sans répit. Comme il en fut alors, il en est maintenant ! Aujourd’hui, on enjolive et on vulgarise le péché ; la radio le souffle à l’oreille, la télévision en repaît l’œil, et il s’étale sur la couverture des magazines populaires. Les fidèles des églises, lassés des sermons et saturés de l’enseignement quittent les réunions comme ils y sont arrivés, sans vision et sans passion ! Dieu accorde à cette génération qui périt dix mille Jean-Baptiste, pour rompre les liens que politiciens et moralistes ont placés sur nos péchés nationaux et internationaux !

          De même que Moïse ne pouvait pas ne pas voir le buisson ardent, aucune nation ne manquerait un homme rempli de feu ! Dieu répond au feu par le feu. Plus le feu gagne la chaire, moins il consumera de personnes en enfer. Jean-Baptiste était un homme nouveau avec un message nouveau. Tout comme un homme accusé de meurtre entend la terrible sentence du juge : « Coupable ! » et blêmit, la foule entendit le cri de Jean : « Repentez-vous ! » au point qu’il résonna le long des corridors de sa mémoire, qu’il dompta sa conscience, et l’amena, frappée de terreur, à la repentance et au baptême ! Après la Pentecôte, la charge de Pierre, frais émoulu de son baptême de feu de l’Esprit, ébranla la foule au point qu’elle s’écria d’une seule voix : « Hommes frères, que ferons-nous ? » Imaginez que quelqu’un ait répondu à ces hommes convaincus de péché : « Remplissez seulement cette carte ! Allez à l’église régulièrement ! Payez votre dîme ! » Non ! Mille fois non !

          Sous l’onction puissante de l’Esprit, Jean s’écria : « Repentez-vous ! » Et ils se repentirent. La repentance ne se limite pas à quelques chaudes larmes versées sur le banc des pénitents. Il ne s’agit pas d’une émotion, d’un remords ou d’un changement de conduite. Quand nous nous repentons, notre conception de Dieu, du péché et de l’enfer va se transformer de façon radicale !

          Les deux plus grandes forces de la nature sont le feu et le vent, or, ces deux éléments se mêlèrent intimement l’un à l’autre le jour de la Pentecôte. Ainsi, à l’image du vent et du feu, cette assemblée bénie de la « chambre haute » s’avéra irrésistible, incontrôlable, imprévisible. Puis leur feu engendra des feux missionnaires, réfréna la violence du feu, embrasa des feux de martyres et alluma des feux de réveils !

          Le feu du Saint-Esprit détruit, purifie, réchauffe, attire et revêt de puissance tout à la fois.

 

Léonard RAVENHILL

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