QUAND LA PAROLE DE DIEU EST ANNONCÉE DANS LA PUISSANCE DE L'ONCTION

 

QUAND LA PAROLE DE DIEU EST ANNONCÉE

DANS LA PUISSANCE DE L’ONCTION

 

          Il faut que les âmes soient amenées à une réelle et permanente émancipation, si l’œuvre est destinée à soutenir l’épreuve du temps. C’est une chose de voir des centaines de convertis, tout joyeux sous l’influence stimulante d’une campagne d’évangélisation, mais c’en est une autre de revenir cinq ans après et de les trouver encore fidèles à leur poste !

          John Bunyan (l’auteur du « Voyage du Pèlerin ») a bien compris cette vérité lorsqu’il décrit le chrétien, ployant sous l’écrasant fardeau de son péché, l’âme en proie à une angoisse profonde, jusqu’au moment béni où il le dépose enfin au pied de la Croix.

          Dieu a donné à sa Parole divine sa pleine valeur, et il la décrit comme un « feu », un « marteau » et enfin une « épée ». Or, le feu brûle tout ce qui l’approche, un coup de marteau est douloureux, la blessure d’une épée cause une souffrance aiguë. Quand la Parole est annoncée dans la puissance de l’onction, elle produit exactement les mêmes effets : elle brûle comme le feu, frappe comme le marteau, transperce comme une épée à deux tranchants, et les douleurs d’ordre mental et spirituel qu’elle produit sont aussi intenses, aussi réelles que celles du corps. S’il ne se produit rien de semblable, c’est qu’il y a un défaut dans le messager ou dans son message.

          Supposons un instant qu’un meurtrier, coupable d’un affreux crime, soit arrêté, et sa culpabilité prouvée par le juge dans les termes précis des Écritures : « Tu es cet homme ! » Nous verrions le coupable pâlir soudain, trembler et avoir tous les signes d’une profonde détresse. Quand Belschatsar, l’orgueilleux monarque chaldéen, vit la forme d’une main d’homme écrivant sur la muraille de son palais, « il changea de couleur et ses pensées le troublèrent ; et les liens de ses reins se délièrent et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre » (Daniel 5.6). De telles manifestations sont naturelles après tout. Pourquoi trouver étrange que des pécheurs réveillés par l’Esprit de Dieu et convaincus de l’énormité de leurs transgressions, se sachant en danger de tomber d’un moment à l’autre dans la perdition éternelle, présentent des signes identiques, trahissant leur agitation intérieure et l’extrême détresse de leur âme ?

          Telle a été l’expérience des serviteurs de Dieu au cours des siècles, et, lors de chaque véritable réveil, on a pu constater une profonde conviction de péché. Ces faits peuvent paraître étranges, certes, à ceux qui ne connaissent rien d’autre que l’évangélisation à la mode de notre siècle. Des incidents tels que les suivants étaient fréquents autrefois :

 

          « Vers le milieu de la prédication, un homme se mit à crier à haute voix. Je priai alors, sans pouvoir continuer à prêcher, car ce n’était que cris et larmes dans la chapelle. » (Th. Collins) « Le sermon fut englouti dans la victoire, tandis que les pécheurs réveillés quittaient leurs bancs et s’avançaient, sans qu’on les y eût invités, pour tomber à genoux autour de la table de communion. » (Th. Collins)

 

          « Un homme qui se trouvait là paraissait très irrité de ces manifestations qu’il prenait pour du bluff ; il fronçait les sourcils et se mordait les lèvres, quand tout à coup, il s’effondra comme frappé par la foudre. Son agonie était douloureuse à voir. Nous suppliâmes Dieu de ne pas lui imputer sa folie. Bientôt il se releva en s’écriant : « Maintenant je sais que tu es un prophète de l’Éternel ! » (John Wesley)

 

Oswald SMITH

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