MON EXPERIENCE PERSONNELLE DE LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

 

MON EXPÉRIENCE PERSONNELLE DE LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

 

          La souveraineté divine est une précieuse réalité pour moi et pour de nombreux membres de mon Église. Combien de fois avons-nous entendu parler d’une calamité bouleversante dans une famille de notre assemblée ! Nous nous sommes alors agenouillés devant le Seigneur et nous avons imploré son aide et sa consolation. A maintes reprises, j’ai entendu les chrétiens se soumettre à la volonté souveraine de Dieu et y chercher ses desseins bienveillants. Un jour, une tornade s’est abattue sur notre région. Elle a détruit des maisons et des magasins et déraciné d’énormes arbres. C’était un dimanche après-midi. Ce soir-là, nous avons prié. Aujourd’hui encore, des années plus tard, je me souviens d’une femme qui a imploré le Seigneur afin qu’il ait pitié des victimes, puis qui a élevé la voix pour exalter le Seigneur qui avait tout pouvoir sur le vent rugissant, et enfin, qui lui a demandé de nous pousser à nous humilier et à nous repentir devant une autorité si grandiose.

          Le fils de l’un de nos anciens diacres a été percuté par un bateau à moteur. Il a survécu, mais ses genoux ont été très abîmés, et l’hélice a entaillé superficiellement son torse et son cou. Au cours d’une réunion de diacres, son père a assuré que sa principale consolation et la leçon essentielle qu’il avait tirée de ce drame était la souveraineté de Dieu. « Le Seigneur a son plan pour la vie de mon fils, a-t-il affirmé, et pour celle de toute la famille. Si nous lui faisons confiance, cela contribuera à notre bien. A un centimètre près, Dieu aurait pu reprendre la vie de mon fils, mais au lieu de cela, il a dit à la pale : « Jusque là et pas plus loin. »

          Dieu n’arrête pas toujours la pale. Le 16 décembre 1974, il n’a pas sauvé la vie de ma mère. Elle se trouvait avec mon père dans un bus touristique qui se rendait à Bethléem en Israël. Soudain, une camionnette avec une poutre attachée sur le toit fit une embardée et percuta le bus de plein fouet. La poutre traversa une vitre du bus et tua ma mère sur le coup. Le certificat de décès précisait : « épine dorsale lacérée ». Lorsque dix jours après, nous avons vu le corps, malgré tous les efforts des pompes funèbres pour lui redonner son aspect normal, ma sœur s’évanouit, et mon père sanglota seul devant le cercueil pendant longtemps.

          Puis je suis rentré et j’ai refermé le cercueil. Par la suite nous n’avons montré que des photos aux visiteurs.

          A ce moment-là, qu’est-ce qui m’a réconforté ? Beaucoup de choses. Ma mère n’avait pratiquement pas souffert. Pendant vingt-huit ans, j’avais eu le bonheur d’avoir près de moi la meilleure mère qu’on puisse imaginer. Elle avait connu ma femme et l’un de mes enfants. Elle était partie près de Jésus dans le ciel. Ses bonnes actions et son exemple admirable lui survivraient longtemps. Et surtout, en dépit de mes questions sans réponses, j’avais la certitude que Dieu est bon et souverain, ce qui apaisait mon cœur. Je ne m’attardais pas sur le fait que le Tout-Puissant aurait facilement pu arrêter la camionnette, et je ne déplorais pas la malchance de ma mère. Cela ne m’aurait nullement réconforté. Je ne levais pas non plus le poing contre Satan. En m’agenouillant au pied de mon lit pour pleurer, après avoir reçu l’effroyable coup de téléphone de mon beau-frère, je n’ai jamais douté que Dieu avait la souveraineté absolue sur cet accident et qu’il était bon. Je n’ai pas besoin de tout expliquer. Savoir qu’il règne et qu’il m’aime me suffit pour l’instant.

 

          Restons impressionnés et émerveillés par l’Éternel, qui est infiniment sage dans ses œuvres, libre et souverain dans sa plénitude. « Notre Dieu est au ciel ; il fait tout ce qu’il veut. » Humilions-nous sous sa puissante main, et réjouissons-nous de ce que sa Parole subsiste à jamais. Un jour, toutes les familles des nations l’adoreront, car c’est lui qui domine et règne sur les nations.

 

John PIPER

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