COMMENT GAGNER A CHRIST DES PROPRE-JUSTES ?

 

COMMENT GAGNER A CHRIST LES PROPRE-JUSTES ?

 

          1. Parmi les âmes qui s’illusionnent sur leur état spirituel, la classe la plus nombreuse comprend celles qui fondent leur espoir de salut sur leur moralité et leur bonne conduite. Vous les reconnaîtrez facilement à ces phrases revenant sans cesse : « Je fais tout mon possible. Je fais plus de bien que de mal. Je ne suis pas un grand pécheur. Je n’ai jamais tué ni volé, etc. » Servez-vous de Galates 3.10 : « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique », pour leur montrer que tous ceux qui se confient dans leur propre justice sont sous la malédiction de la loi, et que pour celui qui n’accomplit pas toute la loi, il n’y a aucun espoir de salut. Lisez-leur aussi Jacques 2.10 : « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous » ; Galates 2.16 : « Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi » ; et Romains 3.19-20 : « Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché », où l’apôtre démontre clairement que par les œuvres de la loi aucune créature ne sera justifiée devant Dieu (Matthieu 5.20).

 

          Tous ces passages font voir quelle espèce de justice Dieu exige, et que toute la justice de l’homme n’arrive pas au niveau de celle que Dieu veut ; qu’il faut donc que l’homme trouve un autre moyen de salut que celui de ses œuvres propres.

 

          Il est parfois utile de dire à ces âmes : « Vous ne comprenez pas quelle est la justice que Dieu vous demande, autrement vous ne parleriez pas ainsi. Ouvrons maintenant sa Parole pour voir quelle est la justice que Dieu réclame. »

          Servez-vous en parlant à ces âmes de passages tels que Luc 16.15 : « Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes et une abomination devant Dieu » ; Romains 2.16 : « C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes »; 1 Samuel 16.7 : « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur », qui montrent que Dieu regarde au cœur. Insistez sur ce point, car en face de cette déclaration tout homme doit trembler à la pensée que même si sa vie extérieure paraît sans reproche, son cœur. ne pourrait soutenir l’examen de l’œil de Dieu !

 

          Si imbu qu’un homme soit de sa propre justice, ne nous décourageons pas, car dans les profondeurs du cœur. humain nous trouvons toujours, malgré tout, le sentiment du péché, et tout notre travail doit tendre à réveiller ce sentiment. Nous avons pour alliée dans cette œuvre la conscience de tout homme droit. Quand ces âmes vous disent : « Je fais de mon mieux » ou : « Je fais plus de bien que de mal », dites-leur : « Vous vous trompez grandement ; savez-vous bien que vous avez au contraire désobéi au premier des commandements divins ? » Et, pour le leur prouver, lisez-leur Hébreux 11.6 : « Or, sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » ; et Matthieu 22.37-39 : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Elles verront par ces passages que sous la loi il est impossible à un homme de plaire à Dieu. Jean 16.9 leur montrera que l’incrédulité à l’égard de Christ est le plus grand des péchés. Jean 3.36 : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui », leur fera voir que la question de vie éternelle dépend uniquement du fait que l’âme accepte ou rejette Jésus-Christ. Hébreux 10.28-29 : « Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? », affirme que le péché qui entraîne le plus sévère châtiment est celui de fouler aux pieds le Fils de Dieu. Avant de lui lire ce dernier passage, vous pourriez dire à votre interlocuteur : « Vous vous croyez très bon, très pieux, mais savez-vous bien que vous commettez le plus grand des péchés qu’un homme puisse commettre ? » S’il vous répond que ce n’est pas vrai, dites-lui que vous allez le lui prouver par la Parole de Dieu.

 

          2. Une autre erreur très répandue est que Dieu est trop bon pour damner quiconque. Quand on vous dira cela, vous pouvez répondre que tout ce que nous savons sur la bonté de Dieu, c’est dans sa Parole que nous le trouvons et que, par conséquent, c’est dans ce livre que nous devons chercher quel est le caractère de cette bonté. Prenons d’abord Romains 2.2, 4-5 : « Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité...Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu » ; et quand vous aurez lu ces versets, dites à votre interlocuteur que, d’après ces déclarations, le but de Dieu, c’est que par sa bonté, il soit amené à la repentance et non pas encouragé à pécher ; que lorsque nous foulons aux pieds cette bonté divine, nous nous amassons « un trésor de colère pour le jour...de la manifestation du juste jugement de Dieu. »

 

          Malgré toute sa bonté, Dieu rejettera tous ceux qui auront rejeté son Fils, comme nous le déclare Jean 8.21, 24 : « Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché...C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que je suis, vous mourrez dans vos péchés » ; et Actes 3.22-23. Quand on a affaire à cette classe d’âmes, il est très utile de leur faire comprendre que ce n’est pas tant Dieu qui condamne et rejette les hommes, mais que ceux-ci se jugent et se condamnent eux-mêmes, malgré l’amour de Dieu, parce qu’ils ne veulent pas venir à Christ et accepter le don gratuit de la vie éternelle. 2 Pierre 3.9-11, ou encore Ézéchiel 33.11, sont des passages incisifs dans des cas de ce genre. Dites-leur que Dieu ne veut pas qu’aucun périsse et qu’il offre à tous la vie éternelle, mais qu’il y a un obstacle à son plan d’amour. Puis lisez Jean 5.40, pour leur faire voir cet obstacle : « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. » « Voilà la difficulté, voilà le grand obstacle, c’est que vous ne voulez pas venir. La vie éternelle vous est offerte, mais si vous ne voulez pas l’accepter, vous périrez. » 2 Pierre 2.4, 6, 9 : « Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement ; s’il n’a pas épargné l’ancien monde...lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies ; s’il a condamné à la destruction les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir...Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement », ainsi que Luc 13.3 : « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également », montrent comment le « bon Dieu », comme on l’appelle souvent, agit avec les personnes qui persistent à continuer de pécher. Ce dernier passage peut être expliqué ainsi : « Vous dites que Dieu est trop bon pour damner qui que ce soit ; voyons maintenant ce que Dieu dit là-dessus dans sa Parole. » Puis lisez ces paroles : « Mais, si vous ne vous repentez, vous périrez tous également », et ne craignez pas de répéter ce passage plusieurs fois jusqu’à ce qu’il ait accompli son œuvre.

 

R.A. TORREY

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