RAHAB
(suite)
Lectures bibliques : Josué 2.1-21 ; 6.22-25 ; Hébreux 11.31 ; Jacques 2.24-26 ; Matthieu 1.1,5
La foi de Rahab
Plusieurs caractéristiques de la foi de cette femme méritent d’être soulignés. Nous en relèverons huit :
1. La foi la conduit à rejeter la crainte des hommes : « On dit au roi de Jéricho : Voici, des hommes d’entre les enfants d’Israël sont arrivés ici, cette nuit, pour explorer le pays. Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison ; car c’est pour explorer tout le pays qu’ils sont venus. La femme prit les deux hommes, et les cacha. » (Josué 2.2-4)
La véritable confiance en Dieu nous donne la victoire sur la crainte de nos semblables, sur le « qu’en dira-t-on ? », sur les réactions de notre famille, de nos amis. L’auteur de l’épître aux Hébreux déclare : « Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; que peut me faire un homme ? » (Hébreux 13.5-6) Rahab avait placé sa foi dans le Dieu d’Israël, désormais que pouvaient lui faire le roi de Jéricho et son peuple ?
2. La foi faire naître des certitudes. Rahab dit : « L’Éternel, je le sais, vous a donné ce pays. » (Josué 2.9) Autrement dit : « Votre Dieu est un Dieu de grâce pour son peuple, je veux donc chercher ma ressource en ce Dieu qui est la ressource des siens ».
La foi n’est pas l’imagination humaine qui aime à se tromper et qui voit les choses sous le jour qui lui plaît.
La foi, ce n’est pas non plus l’esprit humain échafaudant ses conclusions sur des possibilités, des probabilités ou des conclusions personnelles.
La foi dit simplement : « Je sais », parce qu’elle a entendu ce que l’Éternel a fait. L’apôtre Paul écrit aux Romains : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » (Romains 10.17)
3. La foi regarde à Dieu. Rahab est sous la menace du jugement. Elle en est même plus proche encore que certains de son peuple : « Car la maison qu’elle habitait était sur la muraille de la ville » (Josué 2.15). Ne voyons-nous pas là une redoutable image ? Rahab avait construit sa vie sur le péché ; cette « muraille » pour les impies, les arrogants, les rebelles et les effrontés, allait bien vite s’écrouler sous le jugement de Dieu. Mais Rahab voit que Dieu s’intéresse au peuple d’Israël. Pour que Dieu me soit favorable, se dit-elle, il faut que je sois avec ce peuple. Aussi, quand les espions se présentent, elle les reçoit « en paix ». « C’est par la foi que Rahab, la prostituée, ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance » (Hébreux 11.31) Tandis que le monde les cherche partout pour se débarrasser du message de Dieu, de la vérité, de la réalité du jugement à venir, elle les estime et les met en sûreté, car ils sont pour elle le moyen employé de Dieu pour échapper au désastre prochain.
4. De la conversation entre elle et les espions dépend sa délivrance . Non seulement elle croit au Dieu d’Israël, mais sa foi l’amène à s’identifier avec l’Israël de Dieu.
5. Sa foi reçoit une réponse immédiate : « Ces hommes [les espions] lui répondirent : Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne ; et quand l’Éternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité. » (Josué 2.14) Elle n’attend pas de voir Jéricho environnée de l’armée de l’Éternel. La Bible dit : « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11.1)
6. La foi s’appuie sur une promesse de substitution. « Nous sommes prêts à mourir pour vous », disent les espions (Josué 2.14). La demande de Rahab : « Donnez-moi l’assurance que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort » (Josué 2.13), reçoit une réponse complète et digne de Dieu. La foi de cette femme trouve en d’autres (les espions qui s’engagent à mourir) la garantie que la mort ne l’atteindra pas.
Notre garantie pour nous, c’est Christ. Mais lui a dû réellement mourir pour que nous ayons la vie.
7. La foi est contagieuse. Rahab l’a communiquée à sa famille.
8. La vraie foi est persévérante. Il s’est écoulé un certain temps entre la promesse du salut et le moment où Rahab a été effectivement sauvée. La Bible dit : « C’est en espérance que nous sommes sauvés...Si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. » (Romains 8.24)
Le fil cramoisi
« Ces hommes lui dirent : Voici de quelle manière nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire. A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, et recueille auprès de toi dans la maison ton père, ta mère, tes frères, et toute la famille de ton père. » (Josué 2.17-18)
Quel beau symbole de l’œuvre de Jésus et du salut qu’il nous a acquis au prix de son sang ! Comme le sang de l’agneau pascal, mis sur la porte de la maison, éloignait le jugement de l’ange exterminateur, ainsi le cordon écarlate, suspendu à la fenêtre d’une maison qui « était sur la muraille », va garantir la maison et tous ceux qui s’y trouvent, quand la muraille elle-même s’écroulera au bruit des trompettes de l’Éternel.
Le salut de Rahab tenait à quelque chose de simple. Le nôtre aussi ! La parole de Dieu déclare : « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)
Notez que le salut de Rahab était à sa portée. Les hommes lui dirent : « Attache ce cordon ». Ce sont certainement les espions qui lui donnèrent le cordon. Quoi qu’il en soit, en ce qui nous concerne, c’est Dieu qui nous offre le salut. l’apôtre Paul écrit aux Éphésiens : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (2.8)
Le salut de Rahab ne demandait pas des efforts particuliers, coûteux, ou risqués. Un enfant aurait pu faire ce que demandaient les espions. Pour être sauvés de nos péchés, il n’est pas nécessaire d’être riches, puissants, nobles, forts, savants, religieux, ni même adultes. Il suffit de croire en Jésus, mort à notre place sur la croix pour expier toutes nos fautes, nous repentir, et l’accepter comme le Sauveur et le Seigneur de notre vie.
Conclusion
Ce sont des témoins vivants (les deux espions) qui ont été la garantie du salut de Rahab. Pour nous, Christ est le témoin vivant devant Dieu de l’efficacité parfaite de son sang versé à la croix pour notre pardon et notre rédemption. L’auteur de l’épître aux Hébreux déclare : « Et il [Christ] est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » (9.12)
Quelle belle foi que celle de Rahab ! Une foi empressée à obéir. Rahab n’attend pas, pour attacher le cordon, que le peuple d’Israël soit déjà entré dans le pays. Les hommes avaient dit : « A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi à la fenêtre » (Josué 2.18). Mais elle, elle le fait immédiatement : « Elle prit ainsi congé d’eux, et ils s’en allèrent. Et elle attacha le cordon de cramoisi à la fenêtre » (Josué 2.21) Elle témoigne ainsi de ce qu’elle a cru ; sa foi ne tarde pas, elle parle désormais haut et fort. De sa fenêtre, Rahab proclame la grâce divine qui sauve la plus misérable des pécheresses.
Mes amis, le « cordon de fil cramoisi » est-il attaché à notre « fenêtre » pour témoigner ainsi de l’efficacité de l’œuvre de Christ à la croix, et pour proclamer le merveilleux salut de Dieu en faveur des plus misérables pécheurs dont nous faisons partie ?
Au moment décisif, il fallait être là où était le cordon, et pas dehors ! Imaginez la panique de tous les gens de Jéricho lorsque les murailles de la ville s’écroulèrent ! A l’heure où les jugements de Dieu s’abattent déjà sur notre monde, et où le retour de Christ est imminent, il nous faut demeurer fermes dans la foi, et être fondés et enracinés dans la personne de notre Maître bien-aimé.
Rahab est non seulement un exemple de foi, mais aussi un exemple des œuvres de la foi. En effet, la Bible lui rend témoignage : « Rahab, la prostituée, ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ? » (Jacques 2.25) La foi ne va jamais sans les œuvres. Il y a des œuvres mortes, celles qui ne sont pas le produit de la foi ; et il y a une foi morte, celle qui ne produit pas les œuvres.
La foi de Rahab fut récompensée au-delà de tout ce que l’on peut penser ou imaginer. Une place d’honneur lui est réservée au nombre de celles qui, parmi le peuple terrestre de Dieu, forment la lignée du Messie: « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham...Salmon engendra Boaz de Rahab... » (Matthieu 1.1,5)
Paul BALLIERE
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CONTI Danielle (mercredi, 24 octobre 2018 21:54)
Amen
Hanja RAMANANARIVO (jeudi, 25 octobre 2018 17:10)
Alleluia, A Rahab il n'a pas été demandé une chose difficile. Elle a simplement fait ce qui lui a été demandé avec foi que les espions tiendraient parole et qu'elle et les siens seraient épargnés. Que Dieu m'aide à être aussi obéissante !