LES JEUNES ET LE SUICIDE

 

LES JEUNES ET LE SUICIDE

 

          Patrick avait dix-huit ans. Il faisait l’admiration de toute notre classe. Brillant élève, il excellait dans toutes les matières.

          Ce lundi matin d’hiver, les routes de campagne étant impraticables, beaucoup d’internes n’avaient pu rejoindre le lycée. Patrick était l’un de ceux-là. Nous étions en cours de mathématiques quand, brusquement, la porte s’ouvrit : le surveillant général consulta le registre de notes des élèves, puis ressortit avec notre professeur. Quelques instants plus tard, il demanda aux internes de le rejoindre dans le couloir. Un tel remue-ménage était inhabituel. Quand les internes nous rejoignirent dans la classe, je demandai à l’un d’eux : « Mais que se passe-t-il » Sa réponse me glaça le sang : « Patrick s’est pendu hier soir ! »

          Patrick avait passé un dimanche « normal » avec ses parents. Il avait acheté une corde le matin, avait regardé le programme de télévision, et la famille était allée se coucher. Quand il fut assuré que ses parents dormaient, il alla se pendre dans le garage de la maison. C’est sa maman qui découvrit son corps au bout de la corde ce lundi matin.

          Qu’est-ce qui a poussé un si gentil camarade, aimé de tous, devant qui s’ouvrait un brillant avenir, à commettre un tel acte ? Depuis un certain temps déjà, Patrick se nourrissait de certaines lectures philosophiques démontrant l’absurdité de l’existence sur la terre. Ce venin mortel fit son chemin dans les veines de son âme. Sans rien savoir de son cheminement intérieur, je lui avais parlé du Seigneur quelques semaines auparavant. Mais il y avait eu une fin de non recevoir.

 

          Sais-tu que le suicide est la deuxième grande cause de mortalité parmi les adolescents ? Un spécialiste de la jeunesse et conférencier a écrit : « D’après l’Institut National de Santé Mentale, dix-huit adolescents se donnent la mort chaque jour aux États-Unis. Toutes les quatre-vingt minutes, un jeune attente à ses jours. Quel cauchemar de réaliser que plus d’une centaine d’adolescents se suicident chaque semaine dans notre pays ! En un an, le total s’élève au nombre impressionnant de six-mille cinq cents vies perdues ! Des études sérieuses ont révélé que plus de mille adolescents faisaient une tentative de suicide chaque jour. Cela fait presque un jeune par minute ! » (Jerry Johnson)

 

          Une enquête portant sur 1986 jeunes a établi que 30 % d’entre eux avaient pensé au suicide, que 4 % avaient tenté de se supprimer et que 60 % avaient déclaré connaître un camarade qui avait fait une tentative (réussie ou non) de suicide.

 

          Toutefois, la réalité est certainement plus dramatique, puisque beaucoup de suicides ne figurent pas dans les statistiques mentionnées ci-dessus pour plusieurs raisons. En effet, « il y a plus de suicides réussis chaque année que d’autres formes de décès, à cause de l’ignorance des intentions ou des motivations des victimes. Beaucoup d’accidents de voiture sont, en réalité, des suicides...Certains malades décèdent parce qu’ils cessent de prendre leurs médicaments, d’autres « flirtent avec la mort » en pratiquant des activités ou des sports à hauts risques (comme le parachutisme en chute libre), ou en prenant des habitudes néfastes (comme fumer, boire, se droguer). » (Dr. G. Keith Olson)

 

          Ce qui est encore plus dramatique, c’est que les statistiques seules ne rendent pas compte de la tragédie du suicide des adolescents, ni de sa tendance à être contagieuse. On ne peut pas mesurer la tragédie que représente la perte de jeunes vies prometteuses – comme celle de Patrick – , le chagrin inouï des parents, des frères et sœurs, des amis, et le bouleversement de tout un quartier.

 

La Bible, miroir de nos faillites

 

          En lisant la Bible, Parole de Dieu, tu vas découvrir de nombreux récits de gens qui ont été confrontés à de grandes difficultés et accablés de lourds fardeaux. Asaph, le psalmiste, a déclaré : « Chaque jour je suis frappé, tous les matins mon châtiment est là » (Psaume 73.14) et Job a gémi : « Périsse le jour où je suis né...Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère ? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles ? » (Job 3.3, 11)

 

          La Bible nous rapporte même plusieurs cas de suicides :

          Samson s’est tué en même temps que tous les Philistins dans le temple de Dagon : « Samson embrassa les deux colonnes du milieu sur lesquelles reposait la maison, et il s’appuya contre elles ; l’une était à sa droite, et l’autre à sa gauche. Samson dit : Que je meure avec les Philistins ! Il se pencha fortement, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui y était. » (Juges 16.29-30)

          Le roi Saül a préféré tomber sur son épée que d’être fait prisonnier par les Philistins : « Saül dit alors à celui qui portait ses armes : Tire ton épée, et m’en transperce, de peur que ces incirconcis ne viennent me faire subir leurs outrages. Celui qui portait ses armes ne voulut pas, car il était saisi de crainte. Et Saül prit son épée, et se jeta dessus. Celui qui portait les armes de Saül, le voyant mort, se jeta aussi sur son épée. » (1 Chroniques 10.4-5)

          Achitophel, l’un des conseillers du roi David, lui aussi, mit fin à ses jours : « Voyant que son conseil n’était pas suivi, il sella son âne et partit pour s’en aller chez lui dans sa ville. Il donna ses ordre à sa maison, et il s’étrangla. C’est ainsi qu’il mourut, et on l’enterra dans le sépulcre de son père. » (2 Samuel 17.23)

          Qu’en fut-il de Zimri, roi d’Israël ? « Voyant que la ville était prise, il se retira dans le palais de la maison du roi, et brûla sur lui la maison du roi. C’est ainsi qu’il mourut... » (1 Rois 16.18)

          Comment ne pas mentionner l’horrible fin de Judas, l’un des douze disciples qui trahit Jésus ? « Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné...jeta les pièces d’argent dans le temple, se retira, et alla se pendre. » (Matthieu 27.3, 5)

 

          Remarque bien que dans aucun de ces cas, la Bible n’atténue, n’exalte, ni ne justifie ce geste. Au contraire, la Parole de Dieu affirme souvent que la vie humaine est sacrée et que seul Dieu a le droit de la donner et de la reprendre : « L’Éternel fait mourir et il fait vivre, il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. » (1 Samuel 2 .6)

 

          Selon de tels principes, le suicide n’entre sûrement pas dans le cadre de la volonté de Dieu. Jésus a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33) Il désire indubitablement que tu te tournes vers lui pour trouver, en lui, ton espoir, ta force et ton équilibre au lieu d’abréger tes jours par désespoir.

 

          Dans un prochain article, nous parlerons des causes de suicide, mais aussi de la vraie vie en Jésus.

 

(à suivre)

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Meillerais (lundi, 04 mars 2019 08:38)

    Merci pour ce message et prions vraiment pour ce sujet ! Afin que des vies soient sauvées.

  • #2

    Hanja RAMANANARIVO (lundi, 04 mars 2019 22:54)

    Oui de tel message est utile et nécessaire car la déception est grande chez les jeunes et adolescents. Une fois l'âge de l'adolescence passé, parait-il, il est plus difficile de recevoir le salut. Prions pour la jeunesse et apportons leur la lumière par notre exemple de vie et la parole.