LES JEUNES ET LE SUICIDE (suite)

 

LES JEUNES ET LE SUICIDE

(suite)

 

          Il est souvent difficile de savoir quels jeunes ont des pensées suicidaires, en partie parce que les adolescents répugnent à révéler les problèmes qu’ils affrontent et leurs pensées profondes. Malheureusement, beaucoup de jeunes dissimulent leur souffrance et leur peur, si bien que même leurs parents et leurs amis intimes ne se doutent pas de leur désarroi et de leur désir d’en finir avec la vie.

 

Des indices inquiétants…

 

          Si beaucoup de jeunes ne montrent pas qu’ils veulent se suicider, certains laissent néanmoins apparaître des indices. Quelques-uns de ces signes peuvent alerter un parent, un enseignant, un ami. Quels sont-ils ? Des tentatives de suicide antérieures, la menace de se suicider, parler de la mort, se préparer à mourir (en vidant son casier au collège, en distribuant ses affaires, etc.), un état dépressif, un changement soudain de comportement (accès de fureur, comportement violent, etc.), un abattement prolongé, un repli sur soi, prendre de plus en plus de risques…

 

          Bien qu’il ne soit pas toujours possible de reconnaître les signes de tendances suicidaires ou d’empêcher un adolescent de passer à l’acte, se familiariser avec les causes et les facteurs qui déclenchent une tentative de suicide chez un adolescent peut être salutaire.

 

Les causes de suicide

 

          De plus en plus, on s’accorde à distinguer les facteurs suivants : le changement de climat moral, le taux de divorce élevé, l’abus fréquent d’alcool et de drogue, l’exaltation de la violence dans les médias…

 

          Sur quoi les jeunes qui abordent les années difficiles de l’adolescence peuvent-ils se baser et s’appuyer ? Il y a deux refuges solides : une société où les lignes de conduite sont fermes, et une famille sur laquelle ils peuvent compter, même si en raison des circonstances de la vie, ils l’ont quittée.

          Mais que va-t-il se passer si les règles de cette société changent constamment et que les principes moraux ne sont plus des bornes immuables, mais de simples sujets de discussions ? La Parole de Dieu déclare : « La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples » (Proverbes 14.34). Nous sommes entrés dans un temps où toutes les valeurs sacrées s’effondrent. La Bible dit : « le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5.19). Comme jamais auparavant « on déplace les bornes » (Job 24.2). Les repères moraux et spirituels sont jetés à la face d’une éducation jugée stupide, étouffante, et finalement désuète. Les irréligieux applaudissent. Les libertins provoquent avec effronterie. Les démons ricanent haut et fort. Et nos jeunes meurent. Le prophète Esaïe s’écriait : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! » (Esaïe 5.20)

          Que va-t-il se passer si les parents d’un enfant ou d’un adolescent divorcent et qu’il n’en voit plus qu’un seul régulièrement ; ou les deux, mais jamais plus ensemble ? Les refuges se lézardent et les fondations du jeune sont ébranlées. Il faut être sous l’effet d’une immoralité en état d’ébriété pour croire que, finalement, les enfants s’accommodent fort bien de l’adultère de papa, et que maman – selon les dires de papa – a retrouvé son équilibre avec son nouveau mari ! Qu’est-ce qui pourrait nous dire les blessures inguérissables des « enfants de la déchirure », comme je les appelle ? Les hôpitaux et les cimetière.

 

          Au moment où les appuis que l’on croyait indestructibles s’effondrent, certains jeunes se tournent vers l’alcool et la drogue pour se réconforter. Même des jeunes évoluant dans un foyer de « chrétiens du dimanche » n’échappent pas à cette spirale. Ajoutez à cela l’attrait romantique qu’exerce la mort sur les adolescents (eh oui!), une société qui exalte la violence, un accès facile aux différents moyens de se suicider, combinés avec un goût pour le morbide qui fascine de plus en plus les adolescents. Et, pour couronner le tout, n’oublions pas que le suicide est contagieux. Les tentatives de suicide (réussies ou non) donnent à l’entourage l’idée d’en faire autant. Le nier serait une absurdité. Les faits démontrent, hélas, la réalité de ce constat.

 

          Cher jeune qui prends le temps de me lire, j’aimerais t’aider. Dieu t’aime. Il veut pour toi la vie, une belle vie. Jésus est venu donner sa vie sur la croix pour expier tes fautes, et prendre sur lui tous tes fardeaux, tes peines, tes blessures, tes drames. Son bras est assez fort pour te tirer du gouffre dans lequel tu sombres. Ils sont nombreux ceux et celles qui, dans la Bible, ont connu d’énormes difficultés et ont choisi de vivre, plutôt que mourir, en se tournant vers Dieu. David, par exemple, qui prie en ces termes : « Aie pitié de moi, Éternel, car je suis sans force...Mon âme est toute troublée ; et toi, Éternel ! Jusques à quand ?...Reviens, Éternel ! délivre mon âme ; sauve-moi, à cause de ta miséricorde. Car celui qui meurt n’a plus ton souvenir ; qui te louera dans le séjour des morts ? » (Psaume 6.3-6) Le même David s’écrie encore : « Jusques à quand, Éternel ! m’oublieras-tu sans cesse ? Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon cœur ? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? Regarde, réponds-moi, Éternel, mon Dieu ! Donne à mes yeux la clarté, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort, afin que mon ennemi ne dise pas : Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle. Moi, j’ai confiance en ta bonté » (Psaume 13.2-6). Tu veux connaître la fin de son expérience ? Il déclare : « J’ai de l’allégresse dans le cœur, à cause de ton salut. Je chante à l’Éternel, car il m’a fait du bien. » (v.6)

 

          Sache que celui qui se confie en Dieu ne sera ni déçu, ni confus. Fais-en l’expérience dès aujourd’hui.

 

(à suivre)

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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