LES JEUNES ET LE SUICIDE (suite et fin)

 

LES JEUNES ET LE SUICIDE

(suite et fin)

 

Ne te fais pas de mal !

 

          La Bible est un miroir très fidèle de nos drames et de nos faillites. Dans la ville de Philippes, deux apôtres du Christ, Paul et Silas, avaient été emprisonnés pour leur foi et pour la proclamation de l’Évangile. Dans le milieu de la nuit, il survint des événements si terribles que le geôlier de la prison était sur le point de se suicider. Mais Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés, arrêta cet homme à temps, et lui révéla son amour. Voici l’histoire de cet homme: « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Tout à coup, il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. Le geôlier se réveilla, et, lorsqu’il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s’étaient enfuis. Mais Paul cria d’une voix forte: Ne te fais pas de mal, nous sommes tous ici. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas ; il les fit sortir, et dit : seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens...et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu. » (Actes 16.25-34)

 

          Au-delà des facteurs sociaux dont nous avons parlé dans notre précédent article, il y a aussi des facteurs personnels qui poussent certains adolescents au suicide.

 

Les perturbations familiales

 

          Beaucoup de chercheurs ont tenté d’établir un lien entre les perturbations familiales (divorce, déménagement, etc.) et la dépression et le suicide des jeunes. Bien que les résultats soient parfois contradictoires, dès que les perturbations d’une famille augmentent le stress d’un jeune, dès qu’il se sent mis à l’écart par ses parents ou même rejeté, il risque de devenir dépressif ou même de se suicider.

          Cher jeune qui te reconnais dans cette situation, qui te sens mal-aimé, rejeté, au lieu d’emprunter la voie de la mort, choisis la vie en Dieu. Un homme de la Bible a prié en ces termes : « Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut ! Car mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Éternel me recueillera » (Psaume 27.10).

 

La fuite

 

          « La plupart des personnes suicidaires veulent échapper à ce qu’elles considèrent comme une situation intolérable. Chacun ressent ses problèmes avec plus ou moins d’intensité, et beaucoup ne songent jamais à se suicider malgré les difficultés. Ceux qui commencent à envisager de mettre fin à leurs jours se distinguent, en plus, par leur désespoir et leur raisonnement faussé. Ces deux facteurs semblent liés : il semble n’y avoir aucun espoir de résoudre la situation, mais s’il y en a un, il n’apparaît pas à la personne suicidaire, parce que ses pensées ne sont pas claires. » (Bill Blackburn)

 

          La personne suicidaire peut tenter d’échapper à une maladie incurable ou douloureuse, à une punition, à une humiliation, ou simplement au poids accablant de ses fardeaux mentaux et émotionnels.

 

          Sais-tu que même des hommes de Dieu véritables ont connu des temps de grande détresse ? La manière dont ils se sont sortis de leur gouffre personnel peut t’aider. Considère l’exemple du prophète Jérémie. Il écrit :

 

          « Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison [!] ; quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au dedans de moi. Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! que ta fidélité est grande ! L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi, je veux espérer en lui. L’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. » (Lamentations de Jérémie 3.19-25)

 

          Le Dieu du prophète Jérémie est aussi ton Dieu. Il veut déployer sur ta vie son immense bonté. Il désire te faire goûter ses délicieuses compassions. Dieu est fidèle, il ne ment pas. Ce qu’il promet, il l’accomplit. Tourne-toi vers lui, expose-lui ta détresse, raconte-lui tes malheurs, appelle-le à ton secours, place en lui toute ta confiance. Il te secourra certainement.

 

La perte

 

          On a constaté que pour certains, la mort d’un parent, d’un ami intime ou d’un être cher semble trop difficile à supporter. A ce moment-là, le jeune en deuil est souvent obnubilé par le suicide. Parfois, il s’agit simplement d’un essai de mettre un terme à sa douleur humiliante. D’autres fois, comme l’expliquent certains spécialistes, on veut rejoindre son ami ou son bien-aimé dans la mort. Être réuni à l’être aimé en franchissant à sa suite la porte de la mort est l’un des motifs les plus anciens et les plus tenaces du suicide.

          Le rituel hindou du sati exigeait qu’une veuve s’immole sur le bûcher funéraire de son mari.

          Dans la culture japonaise, le Junshi est une forme de suicide destinée à ceux qui veulent rejoindre un chef ou un maître dans la mort.

          Quant au Shinju, pratiqué par les classes plus modestes, c’est une sorte de « double suicide » qui permet aux « amoureux fous » de s’unir dans la mort.

          Aussi étonnant que cela puisse paraître, bien que ces pratiques ne soient pas rituelles dans notre société occidentale, c’est toujours une tendance répandue chez certaines personnes suicidaires.

 

          Mais Dieu est le « Dieu vivant et vrai » (1 Thessaloniciens 1.9). Son Fils Jésus-Christ est venu dans notre monde, et il a déclaré : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » (Jean 14.6). Dans la Bible, le Saint-Esprit est appelé « l’Esprit de vie » (Romains 8.2). Quant à la Parole de Dieu, elle est déclarée « vivante et efficace » (Hébreux 4.12). Se tourner vers Dieu, c’est s’orienter vers la vie véritable.

          Aussi lourde soit la perte d’un être aimé, Dieu est tout-puissant pour guérir ton cœur brisé et t’apporter une consolation surnaturelle. Tu peux en faire l’expérience dès maintenant.

 

Autres facteurs

 

          La culpabilité. Les sentiments de culpabilité contribuent parfois aux tendances suicidaires. En mettant fin à leurs jours, certaines personnes se punissent elles-mêmes de leurs méfaits. La société, ou la famille, ou les amis, n’ayant pas sanctionné leurs fautes, elles choisissent d’être la victime d’une autopunition.

          C’est devant de tels fardeaux de culpabilité que retentit la Bonne Nouvelle, le glorieux évangile de Jésus-Christ. Pourquoi te punir toi-même, alors que Jésus est venu mourir à ta place sur la croix, en expiant tous tes péchés ? Il a dit qu’il était venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup » (Matthieu 20.28). La Bible dit encore : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Esaïe 53.5). Tu n’as pas à te punir toi-même dans la mort. Jésus a accepté de prendre ta place dans la punition que méritent toutes tes fautes. Il te suffit de le croire, de confesser tes péchés, de recevoir son pardon, et de lui confier toute ta vie. Ne meurs pas ! Vis une vie nouvelle avec Jésus !

 

          L’attention. Il est hélas vrai que peu de choses attirent autant l’attention qu’une tentative de suicide. Cet acte dramatique est aussi un appel à l’aide. Ce peut être le cri silencieux d’un adolescent : « Je souffre, je suis désespéré, je ne sais pas comment m’en sortir, j’ai besoin d’aide. Je vous en supplie, intéressez-vous à moi ! » Heureux les jeunes pour lesquels cet appel au secours n’arrive pas trop tard, après l’issue fatale.

 

          Une expression d’amour. Chez les adolescents et les jeunes adultes, l’amour est souvent extrêmement intense et loyal. La rupture d’une liaison amoureuse ou un divorce porte aux êtres rejetés un coup fatal. Leurs émotions sont figées, leurs perceptions faussées et leurs espoirs en l’avenir anéantis. Ils concentrent toute leur attention sur leur amour perdu. Ils veulent alors proclamer leur passion bien haut en mettant fin à leurs jours.

 

          Aussi terribles que puissent être ton isolement et ta solitude ; aussi cruel que soit ce sentiment d’indifférence, de rejet, de désintéressement des autres à ton égard, sache que Dieu t’aime et qu’il s’intéresse à toi. L’Éternel déclare : « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains. » (Esaïe 49.15) Dieu te connaît, et il a le regard sur ta vie depuis toujours. Un homme de la Bible disait au Seigneur : « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existe. » (Psaume 139.16) Décide de bâtir ta vie sur Dieu. Il est un roc inébranlable. Lui ne t’abandonnera jamais. Sa promesse est aussi pour toi : « Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez...Vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. » (Jérémie 29.11-13)

          Sache que « quand un malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. » (Psaume 34.7)

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Christiane Schuler (lundi, 11 mars 2019 11:55)

    Les messages sur le suicide des jeunes ont retenu mon intérêt. Cela fait maintenant 16 ans déjà que nous avons perdu un fils alors âgé de 30 ans qui s'est pris la vie brusquement, ne supportant pas l'infidélité de sa femme pour qui il voulait le meilleur! . J' étais en ce temps là en Afrique et mon mari avait trouvé en Bretagne un travail qui permettait d'envoyer des fonds pour le développement de l'œuvre débutante! (construction d'une école Chrétienne au Tchad). Il n'était pas engagé envers le Seigneur et malgré cela, Dieu a consolé nos cœurs. la nuit suivant l'annonce, mon mari eut la promesse que: " crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi ET TA FAMILLE et moi , cette nuit-là Dieu parla à mon cœur: ne pleure pas, Je l'ai accueilli! Tous autour de nous étaient éploré et nous étions consolés et notre peine s'est transformée de telle sorte que nous avons continué l'œuvre que Dieu nous avait confié! En ce moment nous continuons à soutenir une troisième école où même les petits peuvent entendre la Bonne Nouvelle du Seigneur!