L'APOSTASIE ARRIVE ! (3)

 

L’APOSTASIE ARRIVE !

(3)

 

« L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns

abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des

doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque

de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas

se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés. »

1 Timothée 4.1-2

 

Faux docteurs, faux frères, ouvriers trompeurs

 

          Les dangers venant de l’extérieur, et qui menacent l’Église de Jésus-Christ, sont bien réels. Nous les avons évoqués dans notre précédent article. Jésus d’abord, puis Paul, Pierre, Jude et Jean nous ont avertis.

          Ces faux docteurs sont des menteurs, sous l’influence directe du diable, le père du mensonge, le menteur par excellence dès le commencement. Ils sont dépeints par l’apôtre comme des hommes « portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience ». Le texte grec dit littéralement : « ...ayant été marqués au fer rouge ». Cette image évoque le fait d’être brûlés, marqués avec un fer chaud, comme les criminels à qui l’on appliquait la marque de leur délit, afin qu’ils soient reconnus de tout le monde. Ces faux docteurs des temps de la fin ont une conscience cautérisée, portant le sceau indubitable du mensonge et de la condamnation.

 

          Les faux docteurs ne constituent pas les seuls dangers venant de l’extérieur. La Parole de Dieu nous met en garde contre les faux frères – littéralement, les « intrus faux frères : « ...des faux frères qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir. » (Galates 2.4) Savez-vous ce qu’est un faux-frère ? C’est un frère, mais il est faux ! Ces hommes-là sont extrêmement dangereux. Paul a été en péril parmi eux (2 Corinthiens 11.26)

          Les faux frères épient les vrais disciples, ils les espionnent, dans le but de les troubler. Victimes de leur influence, les Galates avaient été ramenés aux pratiques judaïques. Paul leur écrit : « Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’évangile de Christ. » (Galates 1.6-7) Le véritable évangile concerne le Fils de Dieu (Romains 1.3) Christ en est l’essence, la sève, le commencement, la fin, et la puissance. Les apostats renversent l’évangile de Dieu, ils le tournent dans un autre sens, le retournent, le changent. C’est pourquoi l’apôtre ajoute : « Galates, dépourvus de sens ! Qui vous a fascinés [grec : « ensorcelés] vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ? » (Galates 3.1) ; et encore : « Vous couriez bien : qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité ? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever toute la pâte...celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera la peine...Puissent-ils être retranchés ceux qui mettent le trouble parmi vous. » (Galates 5.7-10,12) ; et encore : « Le zèle qu’ils ont pour vous n’est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. » (Galates 4.17)

 

          Les Corinthiens étaient confrontés aux mêmes dangers venant de l’extérieur. Des faux apôtres avaient fait des dégâts au milieu d’eux : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. Or j’estime que je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence...Ces hommes-là sont des faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres se déguisent en ministre de justice », écrit Paul (2 Corinthiens 11.3-5,13-15)

 

Le Jésus de l’Évangile

 

          Parlant de lui-même, Jésus rappelle les paroles d’un psaume messianique : « La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ; c’est du Seigneur que cela est venu, et c’est un prodige à nos yeux. » (Matthieu 21.42 ; Psaume 118.22-23).

          Par la bouche d’Esaïe, l’Éternel avait dit : « Voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée ; celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. » (Esaïe 28.16)

 

          La pierre angulaire ou principale de l’angle était, soit la pierre de voûte qui permettait à une arche de tenir en équilibre, soit la première posée à la base d’un édifice, celle qui indiquait l’orientation que le bâtiment devait prendre.

          Jésus est celui qui donne à la vie tout son équilibre ; sans lui tout s’effondre. Il doit être à la base de toute vie, celui sur lequel on construit, celui qui donne la véritable orientation, le véritable sens de l’existence.

 

          Cette vérité est confirmée par l’enseignement des apôtres :

          « Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et anciens d’Israël...Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.11-12)

          Paul écrit : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. » (Éphésiennes 2.20-22)

          Pierre nous exhorte en ces termes : « Approchez-vous de lui [Jésus], pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. Car il est dit dans l’Écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus. L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. Et une pierre d’achoppement et un rocher de scandale. » (1 Pierre 2.4-7)

          Non seulement Jésus est la pierre principale de l’angle, mais il est aussi la pierre vivante, choisie, et précieuse.

 

          Jésus fait référence à la pierre rejetée par les bâtisseurs, alors que les travaux pour l’aménagement de l’esplanade du temple étaient en cours depuis plus de quarante ans (Jean 2.20) L’agrandissement de l’esplanade a débuté en 23-22 avant Jésus-Christ, et l’embellissement du sanctuaire trois ans ans plus tard. Les pierres, à la base de l’esplanade, étaient magnifiques. Les disciples n’ont pas manqué de le faire remarquer à Jésus : « Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, regarde, quelles pierres, et quelles constructions ! » (Marc 13.1) Un bloc de pierre utilisé dans le mur occidental de soutènement pesait en général environ 50 tonnes. Un des plus grands blocs mesurait 12 mètres de long, 3,30 mètres de haut, 4,20 mètres de large, et pesait 517 tonnes !

 

          C’est sur Christ, et sur lui seul, que s’édifie la véritable Église. « Selon la grâce qui m’a été donnée », écrit Paul, « j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. » (1 Corinthiens 3.10-11)

 

          Aujourd’hui, une multitude de faux apôtres prolifèrent au sein du monde évangélique. Ils attachent les gens à leur personne et non à Christ. La prédication de la croix est rangée au placard d’un évangile jugé désuet, dérangeant et encombrant. Ces archi-apôtres tondent les brebis au lieu de les paître. Ils vident les comptes en banque de leurs admirateurs, sous couvert d’un faux « évangile de la prospérité ». A grand renfort de spectacle et d’extravagance, ils soufflent sur les gens, font tournoyer leur veste, vocifèrent des incantations, et font tomber à la renverse les spectateurs d’un évangile infernal. Ils élargissent la porte étroite et le chemin resserré. Ils revisitent la Bible, réinventent la pensée divine, jonglent avec l’inspiration des Écritures. La paille est mêlée au froment. Une psychanalyse freudienne s’assied dans la chaire des églises, défigurant le message de la vie et de l’Esprit. En un mot, ces gourous de l’apostasie, créent Dieu à leur image. Et des foules électrisées, hypnotisées, se pâment à leurs pieds.

 

          Bien-aimés, nourrissons-nous des paroles de la foi et de la bonne doctrine. Retenons dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que nous avons reçues de Dieu. Gardons le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous. Demeurons dans les choses que nous avons apprises. Nous connaissons les saintes lettres qui peuvent nous rendre sages à salut par la foi en Jésus-Christ. (1 Timothée 4.6 ; 2 Timothée 1.13-14 ; 2 Timothée 3.14-15)

 

          « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3.16-17)

 

          En dehors de cette voie unique et royale, il n’y aura plus de repères, de certitudes, de convictions, de sécurité, ni pour nous, ni pour nos enfants.

 

Paul BALLIERE

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