LA PARABOLE DU SEMEUR (1° partie)

 

          Nous publions ici le texte intégral (première partie) d’un message donné par le pasteur W. H. Beuttler, lors de la Convention Nationale des Assemblées de Dieu, à Rouen, en mai 1959.

          Ce texte provient de la traduction orale faite pendant ces rencontres. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

LA PARABOLE DU SEMEUR

(1° partie)

 

Introduction

 

          Nous allons parler de la parabole du bon semeur. Cette parabole est très riche dans son contenu spirituel. Je la considère comme un sujet excessivement pratique et très important, et j’ai l’impression qu’il produit autant de fruits, sinon plus de fruits que les autres sujets. C’est parce que cette parabole concerne l’œuvre de Dieu dans nos vies.

          Nous lirons dans l’Évangile de Matthieu chapitre 13, les versets 1 à 17.

          Nous voyons ici que Jésus enseigne à de grandes multitudes ; apparemment, elles suivaient le Seigneur ; elles écoutaient ses nombreuses paroles, pourtant, Jésus était conscient d’un fait : il savait qu’un grand nombre de ceux qui l’écoutaient ne comprenaient pas ce qu’il disait. Ils entendaient ses paroles mais ils ne les comprenaient pas ! C’est pour cela que Jésus savait qu’un grand nombre des merveilleuses vérités qu’il enseignait étaient perdues pour la plupart de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’elles ne produisaient aucun fruit.

          Cela est aussi vrai de nos jours, dans nos églises. Beaucoup de choses que les prédicateurs annoncent ne sont pas comprises par tous ceux qui les entendent. Ils entendent pourtant ce que nous disons, mais cela ne produit aucun fruit dans de nombreuses vies.

          Pour notre étude, ayant reconnu ce fait, essayons d’imaginer un fermier (peut-être quelques-uns d’entre vous sont des travailleurs des champs).

          Lorsque l’été arrive, le fermier ne va pas vers son champ pour y jeter immédiatement sa semence. Il doit d’abord préparer le sol, de façon qu’il puisse recevoir convenablement la semence, pour produire une récolte.

          Il en est de même dans l’Église, il doit y avoir une préparation nécessaire du cœur des hommes, de sorte que la parole puisse produire du fruit.

          Cette foule qui suivait Jésus semblait être remplie d’enthousiasme; elle avait entendu les paroles que Jésus avait prononcées, mais il savait qu’elle n’avait pas reçu sa parole. Il savait, en fait, que beaucoup ne le pourraient pas. Il y a ici une chose importante à souligner ; ce n’est pas suffisant que les hommes entendent les paroles, il doit y avoir aussi une réception de la parole annoncée, écoutée. Vous pouvez très bien entendre ce que je dis ; vous pouvez même comprendre ce que je dis ; vous pouvez même être d’accord, mais cela ne garantit pas que ce que je vous dis vous fasse du bien. La parole n’a pas seulement à être comprise, elle doit être reçue dans le cœur, et appliquée dans notre vie.

          Jésus savait que cette foule n’agissait pas ainsi. Il savait qu’il y avait plusieurs raisons pour lesquelles tout ce qu’il disait n’était pas profitable. Aussi, Jésus décrira quatre sorte d’auditeurs.

          Il parle de celui qui entend, dont le cœur est semblable à un chemin, et il dira que cette semence (la Parole) est tombée sur le chemin.

          Il parlera aussi d’une autre catégorie d’auditeurs, qu’il rend semblable à des endroits pierreux.

          Il savait que la semence ne pouvait pénétrer dans ce sol, qu’elle tomberait parmi les pierres et, de ce fait, ne produirait aucun fruit.

          Puis, Jésus a discerné une autre catégorie de ceux qui entendent, il l’a comparée à un sol qui produit des épines. La semence de la Parole tombe parmi ces épines, elle commence à croître, à se développer, mais les épines l’étouffent avant que la moisson ne soit arrivée. Ainsi, cette semence est perdue.

          Enfin, Jésus parle d’une quatrième catégorie d’auditeurs, il l’a rendue semblable au bon sol qui produit des fruits.

          Il en est de même aujourd’hui de ceux qui écoutent. Il y a des cœurs qui sont comme le bord du chemin, d’autres sont comme une terre pierreuse, il y en a qui ont des cœurs remplis d’épines, de mauvaises herbes. Il y a enfin, ceux dont le cœur est comme un bon sol.

          Chacun d’entre nous est l’un de ces terrains. Lequel êtes-vous ? C’est à vous de le découvrir !

          Avant d’aborder ce sujet (le bord du chemin), il est nécessaire de faire quelques remarques d’introduction.

          Lisons toujours dans l’Évangile de Matthieu, chapitre 13, verset 12 :

          « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. »

          Voici un enseignement magnifique du Seigneur ; bien sûr, tout son enseignement était merveilleux, mais ces paroles ont une application toute spéciale pour ceux qui entendent la Parole de Dieu.

          Jésus dit : « A celui qui a, il sera donné, et à celui qui n’a pas, on ôtera ce qu’il semble avoir ».

          Voyez-vous là ce que Jésus veut dire ? Si celui qui écoute la Parole veut bénéficier de celle-ci, alors il doit apporter quelque chose. Si vous désirez recevoir quelque chose de la Parole, il est nécessaire que vous apportiez quelque chose à cette réunion. Je ne veux pas dire qu’il fallait amener votre épouse (bien que nous soyons heureux de la recevoir!), mais voici ce que vous devez apporter : un cœur prêt à recevoir cette Parole. Jésus dit en effet : « A celui qui a, il sera donné ». Si vous avez quelque chose, il vous sera donné quelque chose, mais si vous n’avez rien, alors Dieu prendra de vous ce que vous semblez avoir. C’est là l’enseignement de Jésus.

          Qu’avons-nous apporté ? Cela dépend, mais il devrait y avoir une condition de cœur appropriée. Il y a des personnes qui viennent à la réunion uniquement pour entendre ce que le prédicateur a à dire ; d’autres ne viennent que par curiosité ; leur cœur n’est pas disposé à être enseigné. Ils savent déjà tout!Vous n’avez pas de tels gens en France, mais nous, nous les avons en Amérique ! D’avance, ils sont en désaccord avec le prédicateur, bien qu’ils ne savent pas ce qu’il va dire ! Ils ont le don de découvrir des fautes, ils ont le don de la critique, ils sont là pour déchirer et démonter ce qui va être dit. Peu importe ce que le prédicateur annoncera, leurs dons sont déjà en place...Vous n’avez pas de telles personnes, mais nous les avons !

          Il est bien évident que ces gens-là ne peuvent absolument rien recevoir.

          « A celui qui a il sera donné ».

          Jésus explique cette pensée dans la parabole. Lisons les versets 13 à 16 du même chapitre.

          Dans ces versets, Jésus enseigne plusieurs choses. Nous n’en soulignerons qu’une. Il fait une distinction importante entre ceux qui répondent à la vérité, et ceux qui n’y répondent pas. Il y a des personnes qui entendent, mais qui ne comprennent pas ; elles entendent ce que dit le prédicateur, mais ils ne savent pas ce qu’il veut dire. Il y a à cela plusieurs raisons, mais nous n’avons le temps que d’en voir une : c’est parce qu’ils sont déjà montés contre la vérité. Il y a beaucoup de personnes qui préfèrent leur propre opinion à la vérité et ainsi, la vérité leur est cachée.

          J’aimerais vous faire remarquer l’une des paroles les plus extraordinaires du Seigneur. Nous la découvrons dans Matthieu, chapitre 11, versets 25 et 26 :

          « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. »

          Avez-vous vu quelque chose dans ce passage ? Écoutez attentivement ce que je vais dire. Voici ce qu’enseignait Jésus : Dieu retient la vérité volontairement à certaines personnes, il leur cache la vérité. C’est vrai ! Il la leur cache pour qu’elles ne la découvrent pas. N’est-ce pas là, en effet, ce que dit Jésus ?

          « Tu as caché ces choses... » et il dit plus que cela : « O Père je te remercie ».

          Mon Père, je veux te remercier de ce que tu caches la vérité à certaines personnes ; tu ne veux pas qu’elles la comprennent.

          Pourquoi ? Parce qu’elles ne veulent pas comprendre. Elles ne veulent pas répondre à la vérité. Alors, Dieu dit : « Très bien ! Tu ne la verras pas, la vérité ! »

          Mais Jésus dit autre chose : « Et tu les as révélées aux enfants ».

          Permettez-moi de vous dire quelque chose, mes amis. Je ne suis pas aussi jeune que je le parais ! Je ne vous dirai pas mon âge ! Mais voici ce que j’aimerais vous dire : aussi longtemps que je vivrai, je veux demeurer un bébé. Dieu a révélé la vérité à des bébés, des enfants, et ce sont eux qui reçoivent des révélations de la part de Dieu.

          « Il a révélé ces choses ». Qu’est-ce que cela veut dire : être révélé ? C’est l’Esprit de Dieu qui illumine notre entendement, de sorte que nous puissions comprendre les choses de Dieu.

          A qui Dieu cache-t-il la vérité ? A ceux qui sont sages et intelligents, à ceux qui sont très habiles, à ceux qui sont intellectuellement intelligents. Il la cache à ceux qui « avalent » l’encyclopédie.

          Mes amis, ne comprenez pas mal ce que je dis, autrement vous ne comprendriez pas. Je ne suis pas contre ceux qui veulent apprendre, je ne suis pas contre l’instruction. Nous avons besoin de docteurs dans la parole, nous avons besoin de docteurs es-sciences, de réels docteurs ; nous avons besoin d’ingénieurs, nous avons besoin d’hommes de connaissance, et d’intelligence, mais ceci est autre chose. Ecoutez-moi. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord avec moi, mais est-ce ma faute si j’ai raison ?

          Vous ne trouverez pas la connaissance de Dieu dans des encyclopédies, vous ne trouverez pas Dieu dans votre bibliothèque. Ce n’est pas là que vous apprendrez à connaître Dieu. C’est dans ce livre-là que vous découvrirez Dieu [M. Beuttler fait voir sa Bible] et sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dieu cache la vérité à ceux qui veulent dépendre de la connaissance humaine, il « ramassera » un fermier dans son champ, un fermier qui n’est jamais allé dans une faculté de théologie, il lui révélera la Parole et il l’enverra prêcher. Cet homme fera un travail pour Dieu et, au travers de son ministère, des personnes seront baptisées dans le Saint-Esprit, les malades seront guéris, les démons seront chassés, pendant que le théologien est assis dans son fauteuil et qu’il critique l’homme qui fait quelque chose pour Dieu ! C’est vrai !

          « Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées à des enfants ».

          Voilà ce que voulait dire Jésus : révélées aux hommes, aux femmes qui ont un esprit d’enfant, un cœur simple, un esprit humble, qui sont conscients de leur dépendance de Dieu, qui ont un cœur qui soupire après lui, à eux, Dieu dévoile et révèle sa Parole, pendant que les autres cherchent, cherchent...Ils oublient ceci : que le monde par sa sagesse n’a pas connu Dieu.

          Ecoutez-moi, mes amis, il y a beaucoup de personnes qui sont tellement intelligentes à leurs propres yeux, qu’elles ne peuvent pas découvrir Dieu. Savez-vous pourquoi ? L’homme ne pourra jamais trouver Dieu, vous ne pouvez pas le trouver. Il doit être révélé. Bien sûr, vous allez me citer un verset où il est dit : « Ceux qui me cherchent me trouvent ». C’est vrai ! Mais permettez-moi de vous dire autre chose. Vous ne pouvez pas trouver Dieu en le cherchant, et pourtant, en le cherchant, vous le trouverez ! Cela semble une contradiction.

          Aux États-Unis, un soir, j’ai fait une petite promenade avec ma fille. Elle aime se promener, avec moi, la nuit. Nous nous promenions donc sur un chemin où il faisait très noir. Soudain, j’ai fait un pas en arrière, loin d’elle. Je me suis caché derrière un arbre. Comme elle m’a appelé ! Je pouvais la voir qui me cherchait ; elle ne m’aurait jamais trouvé, et pourtant, elle m’a trouvé ! Savez-vous comment ? Je l’ai vue, elle venait, elle me cherchait par là, et ainsi, je suis allé dans cette direction et elle est venue vers moi. « Oh ! Je t’ai trouvé ! Je t’ai trouvé ! » Elle m’a trouvé, seulement parce que moi, je me suis laissé trouver. Il en est de même avec Dieu. Par ses propres facultés naturelles, aucun être humain ne pourra jamais découvrir Dieu. Il doit être révélé, et il se révèle à nous dans sa nature. Aussi longtemps que je vivrai, par la grâce de Dieu, je veux être un bébé simple de cœur, afin de recevoir constamment une révélation de Dieu.

 

W.-H. BEUTTLER

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Mejias (vendredi, 24 mai 2019 11:56)

    Très beau message merci seigneur

  • #2

    Joaquina. (dimanche, 26 mai 2019 10:49)

    Amen .
    Cela m'a fait du bien dans mon coeur!
    J aime ta parole , elle est lumière dans mon sentier.
    Merci pour ce merveilleu message. Dieu vous bénisse.