LA PLUIE ET L’EAU DEVAIENT ÊTRE A NOUVEAU ABONDANTES...

 

LA PLUIE ET L’EAU DEVAIENT ÊTRE A NOUVEAU ABONDANTES...

ISRAËL DANS LA PROPHÉTIE BIBLIQUE

 

          Avec le départ des Juifs, une prophétie sur le pays d’Israël s’est accomplie : « ...Les ronces et les épines y croîtront ; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. » (Esaïe 5.6)

          L’année juive commençant environ à l’équinoxe d’automne, les pluies de la première saison sont celles qui font germer le blé. Celles de l’arrière-saison sont celles du printemps, indispensables pour faire gonfler et mûrir le grain. Ces dernières pluies ont manqué pendant longtemps, selon la parole des prophètes.

 

          Mais, là encore, selon les prédictions de la Bible, les pluies allaient redevenir abondantes lors du retour des Juifs dans leur pays. L’Éternel dit : « J’enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédiction. L’arbre des champs donnera son fruit, et la terre donnera ses productions » (Ézéchiel 34.26-27) ; et encore : « Je donnerai à votre pays la pluie de la première et de l’arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût, ton huile ; et mettrai aussi dans tes champs de l’herbe, pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. » (Deutéronome 11.13-15)

          C’est ainsi que Dieu a suscité à nouveau les pluies et les a rendues plus régulières par la végétation elle-même considérablement accrue.

 

          Le prophète Joël avait déclaré : « ...Les plaines du désert reverdiront...les arbres porteront leurs fruits, le figuier et la vigne donneront leurs richesses. Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu, car il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois. » (Joël 2.22-23)

 

          Voici encore d’autres précisions :

          « Des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude ; le mirage se changera en étang, et la terre desséchée en sources d’eaux ; dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. » (Esaïe 3.6-7)

          « Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d’eau. » (Esaïe 30.25)

          « Moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des vallées ; je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d’eau. » (Esaïe 41.17-18)

 

          C’est un fait qu’en bien des endroits de la terre d’Israël, en faisant des forages, on a découvert de nouvelles et importantes sources d’eau. L’irrigation du pays a été organisée d’une façon méthodique. Depuis 1936, on a installé l’eau courante à Jérusalem. Mais la découverte la plus frappante a été faite dans le désert de Syrie, qui fait partie du territoire promis à Abraham. En 1933, lorsqu’on construisit des pipe-lines, pour amener le pétrole de l’Irak à Haïfa et à Tripoli, il fallut établir de place en place des postes permanents de surveillance. Or, sans eau, au milieu d’un des déserts les plus secs du monde, il était impossible de faire vivre les gardiens. On tenta donc de forer des puits artésiens, et on eut la surprise de trouver à 20 m de profondeur une immense nappe d’eau. Cette nappe, protégée par une couche d’argile étendue, a été alimentée par l’énorme réservoir que forment les montagnes de Perse et d’Arménie. Et partout où a jailli cette eau, on a vu littéralement le désert fleurir.

          Pendant des années, on a songé à détourner au moins une partie des eaux du Jourdain, qui vont se perdre dans la Mer Morte. L’opposition et les menaces des Arabes ont retardé l’exécution de ce projet. La chose fut finalement réalisée : une énorme canalisation a pris l’eau dans le lac de Tibériade et l’a conduite à travers tout le pays, jusqu’au Nord du Néguev.

          Par ailleurs, dans la région de Sodome, où avait régné jusqu’ici un terrible manque d’eau, a été découvert un cours d’eau souterrain de 65 m de profondeur. L’eau faiblement salée, a été amenée aux usines de potasse nouvellement construites à l’époque.

 

          A propos des arbres l’Éternel avait dit : « Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble ; afin qu’ils voient, qu’ils sachent, qu’ils observent et considèrent que la main de l’Éternel a fait ces choses, que le Saint d’Israël en est l’auteur. » (Esaïe 41.19-20)

          Le pays désert s’est couvert de millions d’arbres, grâce à une politique systématique d’afforestation. On en a planté 150 millions dans le désert du Néguev, 25 millions en Galilée, 20 millions en Judée, et ces chiffres ont été dépassés depuis longtemps. Planter était devenu un service national et l’on a célébré avec une ferveur religieuse le jour de la fête des arbres. Pins, caroubiers, cyprès, eucalyptus ont poussé partout sur les pentes des collines, dans les vallées et les steppes. La plantation la plus fameuse est la forêt « des martyrs », où six millions d’arbres rappellent le souvenir des six millions de Juifs exterminés par Hitler. Ces jeunes plants ont été pour Israël comme la promesse d’une véritable résurrection.

 

          Le territoire reconnu à Israël en 1948 était extrêmement exigu, et déjà la Galilée et la Judée étaient surpeuplées. On a donc été obligé de chercher à mettre en valeur le Néguev, ce long triangle désertique au sud du pays, dont la pointe extrême touche le golfe d’Akaba sur la mer Rouge. La réalisation la plus spectaculaire et la plus urgente a été l’irrigation de ce désert par un premier pipe-line d’un mètre soixante-dix de diamètre, et de 100 km de long, allant de Tel-Aviv à Lachisch. Un petit fleuve, le Yarkon, long de 26 km seulement, a été entièrement canalisé et, grâce à des pompes de 2000 CV, toute son eau est allée fertiliser 20 000 ha dans la région désertique de Lachisch. Un second pipe-line devait amener dans le Néguev les eaux usées de Tel-Aviv, sommairement filtrées. Paris-Match du 26 janvier 1957 a montré « la mer verte des arachides nés du miracle d’un pipe-line de 200 km » au nord du Néguev, entre deux déserts. Il a ajouté : « Le miracle de l’eau a permis à un pays de vivre sur son désert ».

 

          Dieu avait dit vrai !

 

          En Israël, contrairement au reste du monde, l’eau n’est pas une source d’énergie, mais l’énergie source d’eau : des centrales électriques, alimentées au pétrole, ont foré d’innombrables puits, ont distribué l’eau du Yarkon dans un réseau de pipe-lines. En dix ans, quatre millions d’habitants d’Israël, pays grand comme l’Alsace-Lorraine, ont pu vivre grâce à l’irrigation de 170 000 ha de champs et de forêts. En 1956, le coton poussait sur plus de 6 000 ha et a produit à l’hectare 70 % de plus qu’en Californie.

 

          Au nord du Néguev, la vieille ville arabe de Beer-Chéba n’a pas changé. Mais la nouvelle ville qui, au début, comprenait trois maisons, est devenue, dans cette période-là, une ville de 120 000 habitants, aux larges rues bordées d’immeubles de pierre de taille, flambant neufs.

 

          Sur le golfe d’Akaba se trouve la ville d’Elath, sur l’emplacement du port du roi Salomon. « Le roi Salomon construisit des navires à Etsjon-Guéber, près d’Eloth, sur les bords de la mer Rouge, dans le pays d’Edom. » (1 Rois 9.26) Elle ne comptait en 1955 que 620 habitants. On y a construit un port important. Une première frégate de la marine israélienne, partie de Haïfa en Méditerranée, a fait le tour de l’Afrique pour arriver à Elath. D’autres navires y sont arrivés, chargés notamment de pétrole mais Israël a obtenu la libre navigation sur le golfe d’Akaba en 1956 avec un trafic toujours plus intéressant. Israël a un pipe-line reliant Elath à la Méditerranée. De là, le pétrole a été transporté jusqu’aux raffineries d’Haïfa.

 

          A 25 km au nord d’Elath, on a retrouvé les mines de cuivre jadis exploitées par Salomon, avec leurs fourneaux et leurs scories. Il y avait là, paraît-il, une réserve de 100 000 tonnes. On a aussi trouvé du pétrole dans le Néguev, où plusieurs puits ont été forés. Ainsi Israël suffisait à 20 % de ses besoins.

 

          Israël, au cœur de la prophétie biblique, est aujourd’hui encore un État relativement jeune au regard de l’histoire des nations. Son existence renvoie à une aspiration millénaire. Peuple d’un miracle, nation ressuscitée depuis soixante et onze ans, Israël construit, développe, innove, se défend, attaque, négocie. Face à des secousses aux multiples visages, il a subi ses propres mutations, ses changements démographiques et politiques, ses tensions, ses états d’âme et ses débats internes. Le pays des pères fondateurs est aujourd’hui une terre de performance et de succès, mais aussi une nation dont l’avenir est dans les mains du Dieu éternel.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Francis (lundi, 08 juillet 2019 20:17)

    Merci Pasteur pour cet historique qui nous éclaire encore plus sur le peuple élu de Dieu. Il nous permet d'aimer toujours plus ceux qui, par leur façon de vivre ont fait que Dieu nous a fait grâce ; laquelle j'appelle de tout mon cœur dans leur vie par le secours de Jésus Christ et en son nom.