L'OEUVRE DU SAINT-ESPRIT DANS LE CROYANT (suite 3)

 

L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT DANS LE CROYANT

(suite 3)

 

          11) Jude 20 : « Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit... »

          Éphésiens 6.18 : « Faites en tout temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et priez pour tous les saints. »

          Voyez aussi Romains 8.26-27.

 

          Le Saint-Esprit aide et guide le croyant et lui donne la puissance dans la prière.

 

          Les disciples ne sachant pas prier comme il fallait, vinrent à Jésus et dirent : « Seigneur, enseigne-nous à prier. » (Luc 11.1) Nous ne savons pas prier comme il faut, mais nous avons à côté de nous un « autre Consolateur » qui peut nous aider (Jean 14.16-17). « L’Esprit nous aide dans notre faiblesse ». » (Romains 8.26) Il nous enseigne à prier. Et la vraie prière, c’est celle que l’Esprit inspire et dirige. En la présence de Dieu, nous reconnaissons notre infirmité, notre ignorance de ce que nous avons à demander et comment le demander ; et, conscients de notre absolue incapacité de prier comme il faut, regardons au Saint-Esprit, livrons-nous complètement à lui pour qu’il dirige nos prières, inspire nos désirs et en contrôle l’expression.

          Se présenter devant Dieu sans réflexion et lui demander la première chose venue, ou bien présenter une requête étourdie que quelqu’un nous a prié de faire, ce n’est pas prier « par le Saint-Esprit ». Ce n’est pas la vraie prière. Nous devons attendre le Saint-Esprit et nous abandonner à lui. La prière que Dieu le Saint-Esprit inspire est celle que Dieu le Père exauce.

 

          Note 1. - Romains 8.26-27 : « De même aussi, l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. »

          Les aspirations intenses que le Saint-Esprit met dans nos cœurs sont souvent trop profondes pour s’exprimer en paroles, trop profondes mêmes pour que le croyant en ait une compréhension bien nette et définie, malgré l’action de l’Esprit en lui. Dieu lui-même doit « sonder les cœurs » pour connaître la pensée de l’Esprit, dans ces soupirs exprimés ou non. Mais Dieu connaît la pensée de l’Esprit. Il sait ce que signifient ces soupirs inexprimables, même si nous l’ignorons et ils sont selon sa volonté, puisqu’il nous les accorde. De sorte qu’il lui est possible de faire « par la puissance qui agit en nous, infiniment ai-delà de ce que nous demandons et pensons. » (Éphésiens 3.20)

 

          Note 2. - 1 Corinthiens 14.15 : « Que faire donc ? Je prierai par l’Esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence, je chanterai par l’Esprit, mais je chanterai aussi avec l’intelligence. » Il y a d’autres circonstances où la direction de l’Esprit est si claire que nous prions par l’Esprit...mais aussi avec l’intelligence.

 

         

          12) Éphésiens 5.18-20 : « Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit ; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur, les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces pour toutes choses, à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. »

 

          Le Saint-Esprit inspire et conduit le croyant dans la louange et l’action de grâces.

 

          Non seulement il nous enseigne à prier, mais aussi à rendre grâces. Un des traits les plus caractéristiques d’une « vie remplie de l’Esprit », c’est la louange. Comparez Actes 2.4, 11. La véritable action de grâces est rendue « à Dieu le Père », par ou dans le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, dans le Saint-Esprit. Il en est de même pour la prière. Comparez Éphésiens 2.18.

 

 

          13) Philippiens 3.3 : « Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. »

 

          Le Saint-Esprit inspire l’adoration de la part du croyant.

 

          La prière n’est pas l’adoration ; l’action de grâces n’est pas l’adoration. Le culte est un acte défini de la créature en relation avec Dieu. Adorer, c’est se prosterner devant Dieu, en un hommage reconnaissant et en contemplation de sa face. Quelqu’un a dit : « Dans nos prières, nous sommes absorbés par nos besoins ; dans nos actions de grâces, nous sommes absorbés par les bénédictions reçues ; mais dans notre adoration, nous sommes absorbés par sa personne elle-même. »

          Il n’y a pas d’adoration véritable et agréable à Dieu, sinon celle que le Saint-Esprit inspire et dirige. « Le Père demande de tels adorateurs » (Jean 4.23). La chair veut pénétrer dans tous les domaines de notre vie. Elle a son adoration comme elle a ses convoitises. L’adoration charnelle est une abomination devant Dieu. Nous voyons par là, la folie de toute tentative d’un Parlement des Religions, où les représentants de différents « credo » essaieraient d’adorer ensemble.

          Et pourtant, toute adoration sincère et droite, ne vient pas forcément de l’Esprit. Un homme peut être très sincère et droit dans son culte et ne pas s’être soumis à la direction du Saint-Esprit à cet égard, de sorte que son adoration est charnelle. Même lorsqu’il y a une fidélité très réelle à la lettre de la Parole, l’adoration peut ne pas être « selon l’Esprit », c’est-à-dire directement inspirée par lui. Pour adorer comme il le faut, nous devons avoir perdu toute confiance en la chair, avoir reconnu son incapacité absolue à adorer comme Dieu le demande ; la chair, ici, c’est notre « moi », en opposition à l’Esprit de Dieu qui habite en nous et doit tout diriger. Veillons aussi à ce que la chair elle-même ne vienne pas s’introduire dans notre adoration. Dans le renoncement à nous-mêmes, dans la plus profonde méfiance de notre vieille nature, nous nous livrerons au Saint-Esprit, afin qu’il nous conduise dans l’adoration que Dieu acceptera.

          Tout comme nous avons dû renoncer à nos propres mérites et compter uniquement sur Christ et son œuvre pour notre justification, de même nous devons renoncer à trouver en nous quelque aptitude à bien faire. N’ayons donc recours qu’au Saint-Esprit et à son œuvre en nous, pour mener une vie sainte, pour connaître, prier, rendre grâces, adorer, et pour tout ce que nous devons faire.

 

 

          14) Actes 13.2, 4 : « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre. »

 

          Le Saint-Esprit appelle certains hommes et les envoie dans une sphère de service nettement tracée.

 

          Non seulement le Saint-Esprit appelle les hommes au service chrétien, mais encore il choisit leur travail spécial et le leur indique.

          « Irai-je en Chine, en Afrique ou aux Indes ? » demandent quelques-uns, et combien d’autres devraient se le demander aussi ! Vous ne pouvez régler cette question vous-même et aucun autre être humain ne peut la régler pour vous, comme elle doit l’être. Ce n’est pas chaque chrétien qui est appelé en Chine, en Afrique ou dans n’importe quel champ de mission, au près ou au loin. Dieu seul sait s’il vous veut dans sa vigne et il est prêt à vous le montrer.

          Comment le Saint-Esprit appelle-t-il ? Le passage cité plus haut ne nous le dit pas. C’est à dessein, sans doute, qu’il garde le silence à cet égard. Autrement, nous aurions pu penser qu’il employait toujours le même procédé. Rien ne nous indique qu’il ait parlé à haute voix, encore moins qu’il ait fait connaître sa volonté par un de ces moyens bizarres par lesquels certaines personnes croient distinguer ses directions : un verset trouvé en ouvrant la Bible au hasard et mettant le doigt sur le premier verset venu. Celui-ci peut, bien entendu, être interprété d’une toute autre manière que celle que l’auteur inspiré avait en vue.

          Mais l’essentiel, c’est que l’Esprit ait fait clairement connaître sa volonté et il est prêt à faire de même pour nous, aujourd’hui.

          Ce dont l’œuvre de Dieu a le plus besoin, à notre époque, c’est d’hommes que le Saint-Esprit envoie. Nous en avons trop que les hommes ont appelés et envoyés, ou qui se sont appelés eux-mêmes. Il y en a un grand nombre qui refusent catégoriquement d’être envoyés par des hommes ou une organisation quelconque, mais se sont envoyés eux-mêmes, ce qui est infiniment pire.

          Comment recevons-nous l’appel du Saint-Esprit ? En le désirant, en le recherchant, en regardant au Seigneur pour le recevoir et en l’attendant. « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient... » nous dit le récit biblique. Bien des croyants, pour se justifier de ne pas travailler pour Dieu en mission, disent ; « Je n’ai pas reçu d’appel. » Comment le savez-vous ? Avez-vous prêté l’oreille pour saisir l’appel ? Dieu parle souvent d’une voix « au son léger et subtil. » Seule, une oreille aux aguets l’entendra. Vous êtes-vous offert, une fois pour toutes, à Dieu pour qu’il vous envoie où il voudra ? Aucun chrétien ne doit aller en Chine ou en Afrique, à moins qu’il n’ait reçu un appel bien clair et bien net ; mais, d’autre part, il doit s’offrir à Dieu virilement et se tenir prêt, l’oreille toujours tendue, pour répondre à l’appel, s’il se fait entendre. Aucun chrétien, aucune chrétienne, ayant l’instruction nécessaire pour cela, n’a le droit de rester loin du champ du Maître, s’il n’a pas reçu des ordres contraires, venant de Dieu lui-même. D’ailleurs, l’appel est tout aussi nécessaire pour travailler dans son propre pays ou sa propre ville, que pour changer de continent.

 

R. A. TORREY

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Carine (mardi, 20 août 2019 20:57)

    Message édifiant.
    Merci