CANTIQUE DES CANTIQUES : S'ELEVER AVEC JESUS

 

S’ÉLEVER AVEC JÉSUS

 

«Viens avec moi du Liban, ma fiancée,viens avec moi du Liban !

Regarde du sommet de l'Amana, du sommet du Senir et de l'Hermon,

des tanières des lions, des montagnes des léopards.»

Cantique des cantiques 4.8

 

          Tout, dans ce verset, est image et énigme. Qui parle ici ? Salomon ou le bien-aimé de Sulamith ?

 

La fiancée

 

          « Viens avec moi...ma fiancée ».

 

          C'est la première fois que la bien-aimée est appelée « fiancée ». En hébreu, ce mot désigne celle qui n'est pas encore tout à fait l'épouse.

          Comment ne pas penser aux paroles de l'apôtre Paul lorsqu'il écrit aux Corinthiens: « Je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure » ? (2 Corinthiens 11.2). L’Église est actuellement dans une position d'attente, de préservation, de fidélité sans faille, et de préparation.

 

Quatre montagnes

 

          Ce sont l'Amana, le Senir, l'Hermon, et les montagnes des léopards. Elles suggèrent la position élevée que nous sommes appelés à occuper selon le plan de Dieu.

          Si nous devions mettre ces paroles dans la bouche de Salomon, nous considérerions alors que le monde a ses gloires et son élévation. Le diable ne manque-t-il pas de nous tenter par ses hauteurs ? N'a-t-il pas tenté notre Seigneur lui-même de cette manière ?

 

          « Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. » (Matthieu 4.8-9)

 

          Par contre, si ces paroles sont celles du bien-aimé, nous pensons immédiatement au plan de Dieu pour nous. Le Seigneur désire notre élévation spirituelle.

 

          « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre...Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ. » (Éphésiens 1.3,9-10; 2.6)

 

          Que dit Jésus, après sa résurrection ? « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20.17) Il est monté aussi haut qu'il est possible de s'élever.

 

          « Dieu a déployé sa force en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l’Église. » (Éphésiens 1.20-22)

 

          « Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. » (Philippiens 2.9)

 

          « Il est à la droite de Dieu, depuis qu'il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances lui ont été soumis. » (1 Pierre 3.22)

 

 

          Nous sommes bénis en lui ! C'est le travail de la grâce de Dieu en nous. C'est le plan de Dieu pour nous depuis l'éternité. « En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce, qu'il nous a accordée en son bien-aimé » (Éphésiens 1.4-6).

 

          Si nous avons compris ce que veut dire « aller à la montagne de la myrrhe et à la colline de l'encens » (voyez nos précédentes études), nous ne serons pas surpris d'être appelés à des altitudes élevées de bénédictions et de grâces. Répondons favorablement aujourd'hui à l'appel de notre Bien-aimé: « Viens avec moi, ma fiancée ! ». Soyons disposés à nous mouvoir avec Jésus dans les régions élevées des pensées de Dieu. Il nous adresse cet appel pressant: « Mon ami, monte plus haut » !

          L'épreuve-même ne peut nous empêcher de connaître le bonheur de telles élévations spirituelles. L'apôtre Jean était exilé dans l'île de Patmos. Cependant, quels sommets de révélations il gravit avec son Dieu !

 

          « Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit: Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. » (Apocalypse 4.1)

 

 

De l'Amana aux montagnes des léopards

 

          « Regarde du sommet de l'Amana. »

 

          Il est possible que l'on ait donné le nom d'Amana à la montagne d'où la rivière du même nom prenait sa source et qui descendait de l'anti-Liban pour arroser la plaine de Damas.

          « Amana » signifie « intégrité, permanent, fidèle ». C'est en nous élevant dans la communion de Christ que nous développerons notre intégrité, notre constance et notre fidélité. Jésus est appelé « Fidèle et Véritable ». Jean écrit:

 

          « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. » (Apocalypse 19.11)

 

          Elevons-nous vers Christ. Apprenons à regarder les choses depuis le sommet de notre « Amana » spirituel. Considérons toutes choses à la lumière de la fidélité et de la vérité de Christ.

 

          « Regarde...du sommet du Senir. »

 

          C'est le nom amorrhéen de la même montagne que les Juifs nomment Hermon. Senir veut dire « cotte de mailles, cuirasse ». Jamais la bassesse spirituelle ne nous armera face au monde, à la chair et au diable. Par contre, vivre dans l'intimité de Jésus, nous laisser entraîner vers les hauteurs de sa sainte présence nous protégera face aux assauts de notre redoutable adversaire.

 

          « C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice... » (Éphésiens 6.13-14)

 

          Voilà notre « Senir » spirituel ! Avez-vous gravi ce sommet avec Jésus ? Êtes-vous armé(e) devant votre adversaire, ayant revêtu la justice pour cuirasse ?

 

          « Regarde...du sommet...de l'Hermon. »

 

          Hermon signifie « nez, sommet », mais aussi « destruction ». Jésus a gravi ce sommet-là, et il demeure à jamais dans cette position de triomphe.

 

          « Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3.8)

 

          Il nous appelle à venir à lui, à partager sa victoire, à regarder du sommet de son « Hermon ». Quelle grâce lorsque nous considérons toutes choses au travers du triomphe de la croix ! L'Hermon nous parle d'une élévation de bénédictions spirituelles, de laquelle nous pouvons, en compagnie de notre bien-aimé Jésus, contempler les résultats merveilleux. A cause de son œuvre à la croix (« la montagne de la myrrhe »), à cause de son intercession constante pour nous (« la colline de l'encens »), Christ nous place sur des lieux élevés et il nous associe à son triomphe (Psaume 18.34).

 

          Notez à deux reprises l'expression « avec moi ». Le Saint-Esprit montre ici combien Jésus désire établir une communion intense avec nous. Dans son amour, il veut que nous agissions et que nous envisagions tout comme lui, et avec lui. Est-ce de l'orgueil que de s'élever pour prendre la place que la grâce de Dieu et son amour nous ont réservée ? Certes non. Nous l'approprier est, au contraire, la preuve d'une vraie humilité qui glorifie Dieu.

 

          « Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, écrit Paul, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine; loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Corinthiens 15.10)

 

          Comme David, écrions-nous avec joie et confiance: « Il m'élèvera sur un rocher. » (Psaumes 27.5)

 

 

La tanière des lions et la montagne des léopards

 

          « Viens avec moi...regarde du sommet...des tanières des lions, des montagnes des léopards ».

 

          Une autre traduction dit: « Viens avec moi...vois du sommet...ces repaires de lions... » Une comparaison avec ce qui précède s'impose. Les pensées élevées et précieuses de l'amour divin ont leur place, même en présence des puissances du mal. Les forces redoutables de l'ennemi existent et agissent, mais il nous est possible, en Jésus-Christ, d'être dans les régions les plus élevées des bénédictions spirituelles. Ce qui montre bien que le triomphe de notre Seigneur et la délivrance qu'il nous accorde sont évidents. Oui, nous le réaffirmons avec force, Jésus peut nous élever et nous bénir malgré tout ce qui nous est hostile. Nous pouvons être trouvés beaux moralement et spirituellement en lui, malgré les « lions » et les « léopards ». Le chrétien sait que le lion peut symboliser Satan et ceux qui sont animés par lui (1 Pierre 5.8). Les léopards peuvent symboliser la bête qui vient, l'antéchrist, et ceux qui sont déjà animés de son esprit (Apocalypse 13.1-2a). Malgré ce flot infernal qui déferle sur le monde, l'Église triomphe au nom de son Seigneur. Les puissances de Satan sont vaincues devant la grâce et l'amour de Dieu. Contemplons la promesse messianique proclamée par le psalmiste:

 

          « Tu marcheras sur le lion et sur l'aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. » (Psaumes 91.13)

 

          Serrons sur notre cœur la promesse apostolique:

 

          « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. » (Romains 16.20)

 

          Réjouissons-nous de la victoire des élus de Dieu:

 

          « Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau et à cause de la parole de leur témoignage » (Apocalypse 12.11).

 

          L'apôtre Paul écrit aux Éphésiens:

 

          « Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éphésiens 6.12)

 

          Malgré cela, sur la terre, nous pouvons porter les traits de la beauté de l'épouse. Nous pouvons connaître et apprécier l'amour de Jésus-Christ, et l'aimer en retour.

 

          Pour conclure, remarquons une intensité d'affection croissante dans ce chapitre 4.

 

          Dans les versets 1 à 5, l'épouse doit être consciente de sa beauté aux yeux de son bien-aimé.

          Au verset 6, elle doit prendre la décision de se rendre à « la montagne de la myrrhe » et à « la colline de l'encens » afin de bénéficier d'une plus grande communion avec l'époux. Là, elle découvrira l'intensité et la grandeur de son œuvre.

          Ensuite, elle est appelée dans les régions élevées, où elle contemplera la hauteur des pensées divines. C'est ainsi qu'elle grandira encore dans la communion du bien-aimé.

          A mesure que notre développement spirituel s'accroît, l'amour de Jésus pour nous s'élargit. Donnons toujours plus de plaisir à Christ, afin que son amour soit de plus en plus attiré vers nous.

          Persévérons dans la grâce de Dieu. Paul et Barnabas s'entretinrent avec leurs auditeurs d'Antioche de Pisidie, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu (Actes 13.43).

          Persévérons dans la foi. Après avoir évangélisé la ville de Derbe, Paul et Barnabas retournèrent à Lystre, à Icône et à Antioche, fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi (Actes 14.22).

          La grâce nous forme pour apprécier davantage Jésus. Répondons à l'appel de sa communion, et il nous exprimera son amour d'une manière plus intense.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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