LE SYMBOLISME DU CHIFFRE 4

 

LE SYMBOLISME DU CHIFFRE 4

 

          A plusieurs reprises, dans nos précédents articles, nous avons souligné que la Bible emploie bon nombre de symboles. Les nombres, en particulier, ont souvent un sens symbolique. Qu’en est-il du chiffre 4 ?

 

          Quatre lettres hébraïques du Tétragramme sacré forment le nom de Dieu : YHWH. Or, la Bible révèle Dieu comme étant le Seigneur des cieux et de la terre.

 

          Il y a quatre saisons : Printemps, été, automne, hiver.

 

          Le chiffre 4, qui apparaît 279 fois dans l’Écriture , semble incontestablement en rapport avec ce qui touche la terre et le cosmos. Il existe en effet 4 points cardinaux : le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest. Parlant de ceux qui « se mettront à table dans le royaume de Dieu », Jésus dit : « Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi » (Luc 13.29). La grâce et le salut de Dieu auront été offerts à toute la terre.

          Notons, au passage, les 4 éléments de la nature : eau, mer, terre et air.

 

          Il est aussi parlé « des quatre extrémités du ciel » (Jérémie 49.36) et des « quatre extrémités de la terre » (Esaïe 11.12).

 

          Dès les premières pages de la Genèse, le chiffre 4 est en rapport direct avec la terre. Le fleuve qui sortait d’Éden pour arroser le jardin, se divisait en quatre bras (Genèse 2.10). Nous retrouvons le chiffre 4 jusque dans l’Apocalypse : « Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre ; ils retenaient les quatre vents de la terre... » (Apocalypse 7.1 ; voir aussi Jérémie 49.36).

          La construction du Tabernacle fourmille de symboles et d’enseignements précieux. A propos de l’arche de l’alliance (symbole de la présence de Dieu, de son gouvernement sur le peuple, de sa puissance, et de son œuvre de grâce universelle), l’Éternel dit : « Tu fondras pour elle quatre anneaux d’or, et tu les mettras à ses quatre coins... » (Exode 25.12)

          Pour la table des pains de proposition (image du Christ, le pain de vie), Dieu donna les ordres suivants : « Tu y feras à l’entour un rebord de quatre doigts...Tu feras pour la table quatre anneaux d’or, et tu mettras les anneaux aux quatre coins, qui seront à ses quatre pieds. » (Exode 25.25-26)

          La longueur des tapis du Tabernacle étaient de vingt-huit coudées (4 x 7), et la largeur de quatre coudées (Exode 26.2).

          Le voile séparant le lieu saint du lieu-très-saint (image de la chair de Christ, Hébreux 10.19-20), devait être placé sur quatre colonnes d’acacia, couvertes d’or et posées sur quatre bases d’argent (Exode 26.32).

          L’autel des holocaustes (symbole de l’œuvre de Christ à la croix) avait quatre cornes à ses quatre coins (Exode 27.2). De plus, Dieu dit : « Tu feras à l’autel une grille d’airain, en forme de treillis, et tu mettras quatre anneaux d’airain aux quatre coins du treillis » (Exode 274). L’œuvre de rédemption accomplie par notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix, ne concerne-t-elle pas le monde entier ? Lisez Jean 3.16.

          Quand la Parole de Dieu fait allusion au parvis du Tabernacle, il est question « du côté du midi...du côté du nord...du côté de l’occident...du côté de l’orient » (Exode 27.9-13).

          « Pour la porte du parvis, il y aura un rideau de vingt coudées », dit l’Éternel, «...avec quatre colonnes et leurs quatre bases. » (Exode 27.16)

          Le pectoral du jugement, porté par le souverain sacrificateur, était garni de quatre rangées de pierres précieuses, douze au total (4 x 3), trois par rangées (Exode 28.15-21)

          Un grand vent est venu du côté du désert et a frappé contre les quatre coins de la maison où se trouvaient les enfants de Job (Job 1.19).

          L’auteur du livre des Proverbes parle de quatre choses qui ne disent jamais : Assez ! (Proverbes 30.15-16) ; de quatre choses qu’il ne peut comprendre (30.18-19) ; de quatre choses que la terre ne peut supporter (30.21-23) ; de quatre animaux petits, et cependant des plus sages (30.24-28) ; de quatre qui ont une belle démarche (30.29-31)

          Jérémie annonce « quatre espèces de fléaux » envoyés par l’Éternel (Jérémie 15.3).

          Dans la vision du prophète Ézéchiel, apparaissent quatre animaux (1.5) ; chacun a quatre faces (1.6) et quatre ailes (1.6) ; le prophète voit aussi quatre roues (1.15-16 ; voir aussi 10.9-22)

          L’Éternel annonce l’envoi de ses quatre châtiments terribles contre Jérusalem (Ézéchiel 14.21).

          Le livre de Daniel relate l’exil de quatre jeunes gens à Babylone (Daniel 1.6,17).

          Nebucadnetsar voit quatre hommes dans la fournaise ardente (Daniel 3.25).

          Dans la vision de Daniel, apparaissent « les quatre vents des cieux » (7.2), quatre grands animaux (7.3), l’un d’entre eux avait quatre ailes et quatre têtes (7.6) ; l’explication de la vision fait allusion à quatre rois (7.17).

          Dans une autre vision, Daniel voit quatre grandes cornes (8.8) qui sont quatre royaumes (8.22).

          Dans le livre du prophète Amos, l’Éternel parle de quatre crimes de Damas (1.3), de quatre crimes de Gaza (1.6), de quatre crimes de Tyr (1.9), de quatre crimes d’Edom (1.11), de quatre crimes des enfants d’Ammon (1.13), de quatre crimes de Moab (2.1), de quatre crimes de Juda (2.4), de quatre crimes d’Israël (2.6).

          Le prophète Zacharie eut plusieurs visions dans lesquelles il est question de quatre cornes (1.18-19), de quatre forgerons (1.20), et de quatre chars (6.1-3).

 

          Le chiffre 4 apparaît aussi dans le Nouveau Testament :

          4 évangélistes rapportent la vie de Jésus : Matthieu, Marc, Luc et Jean.

          Avant que Jésus ne ressuscite Lazare, ce dernier était dans le sépulcre depuis 4 jours (Jean 11.39).

          Après avoir crucifié Jésus, les soldats prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts (Jean 19.23).

          Lorsque le Fils de l’homme viendra sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire, ils enverra ses anges qui rassembleront ses élus des quatre vents (Matthieu 24.30-31 ; Marc 13.27).

          L’apôtre Pierre eut une vision lorsqu’il était dans la ville de Joppé. Une grande nappe, où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel, était attachée par les quatre coins (Actes 10.9-12 ; 11.4-5).

          Lors de son emprisonnement, Pierre fut gardé par quatre escouades de quatre soldats chacune (Actes 12.4).

          Lors du naufrage de l’apôtre Paul, les matelots jetèrent quatre ancres de la poupe du navire dans la mer (Actes 27.29).

 

          Le chiffre 4 apparaît fréquemment dans l’Apocalypse :

          Il est question, là encore, des quatre coins de la terre (Apocalypse 20.8)

          Au milieu et autour du trône de Dieu, il y a quatre être vivants (Apocalypse 4.6,8 ; 5.6,8 ; 6.1,6 ; 15.7 ; 19.4 )

          Quatre cavaliers, quatre chevaux, quatre couleurs provoquent des fléaux terribles sur la terre (Apocalypse 6.1-8).

          Quatre anges sont chargés de faire du mal à la terre et à la mer (Apocalypse 7.2 ; voir aussi 9.14-15).

          L’autel d’or qui est devant Dieu a quatre cornes (Apocalypse 9.13).

          La nouvelle Jérusalem a la forme d’un carré (quatre côtés). La muraille de la ville mesure cent-quarante-quatre coudées (4 x 36).

 

          Comme nous le disions dans nos précédents articles, ces courtes études n’ont pas la prétention d’être exhaustives, loin s’en faut – nous aurions pu étudier la présence du chiffre 4 dans de nombreux autres textes de la Bible - mais elles ont pour but d’ouvrir, pour nos lecteurs, une voie de recherche passionnante dans leur Bible.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Francis (lundi, 16 septembre 2019 20:04)

    A la lecture de cet article, il me revient à l'esprit que les Israëlites ont toujours recours à la numérologie, vu que leur alphabet est aussi leur moyen de chiffrer. Apparemment aussi, cela a donné une manière d'étudier les textes en les ramenant parfois à la numérologie. Je me souviens avoir lu que le nombre de 153 poissons pêchés par Pierre et son équipe, signifiait un nom, soit d'un peuple ou autre, je n'en ai plus le souvenir précis. Il est aussi souvent avancé que ce système d'analyse (guématrie) fait partie de la Kabbale, t partant de là que l'on entre dans la mystique juive ésotérique.
    J'aurais bien aimé savoir ce qu'il en est précisément.
    Merci pour tout pasteur Ballière