MARCHER AVEC DIEU DANS LA FOI
« J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. »
2 Corinthiens 4.13
La foi est un don de Dieu.
Nous parlons de la foi authentique : elle n’est pas le produit des efforts humains ; elle n’émane pas du cœur naturel. Souvenons-nous de Luther : des efforts désespérés chaque jour renouvelés n’ont pu le faire avancer d’un pouce dans le chemin de la paix. Quand il lut : « le juste vivra par la foi » (Hébreux 10.38), aussitôt les ténèbres furent dissipées, la lumière apparut. Par la foi seule il entra dans ce monde merveilleux où l’on prend possession des richesses d’un Dieu qui se donne lui-même. Et là, que de découvertes ne fait-on pas ! Et de toutes natures, portant sur tous les éléments ! Une révision complète s’impose : on se croirait dans un monde nouveau. Ce qu’on estimait nécessaire hier devient superflu aujourd’hui et vice-versa. Ce n’est pas le monde qui a changé, c’est notre cœur ; ce ne sont pas nos yeux, c’est notre regard...Nous voyons désormais et nous aimons avec Dieu. Avec Dieu, sans Dieu, avec la foi, sans la foi, quel abîme sépare ces deux expériences ! Un abîme que nous ne pouvons franchir seul ; Dieu a jeté un pont par dessus : Jésus-Christ. En nous donnant Jésus, Dieu nous a donné toutes choses. Et par la foi en Jésus, il nous fait découvrir la beauté de la vie.
Vers la plénitude de la foi…
« Approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi... » (Hébreux 10.22) D’un seul coup, Dieu voudrait nous donner la plénitude de la foi qui nous mettrait en possession de la totalité de ses biens. Nous ne savons pas vouloir comme lui et avec lui. Le péché a produit tant d’obscurcissement en nous que nous traçons des limites aux possibilités divines. Et alors, Dieu se donne à nous seulement dans la mesure où nous nous donnons à lui. Faire crédit à Dieu, abandonner à Dieu toute et non pas une partie seulement de notre incrédulité, lui donnerait la possibilité de gagner beaucoup de temps, d’opérer beaucoup d’ouvrage en nous… Comment pouvons-nous parvenir à la plénitude de la foi ? Toujours par la foi ! Prendre Dieu au mot, à la lettre : faire reposer sur ses promesses notre vie entière, en conformant notre vie à ses paroles, voilà l’unique chemin. Mais nous croyons être plus sages que Dieu, ou plus prudents, ou plus intelligents en écoutant nos petites combinaisons, en échafaudant de petits projets, en dressant de petits plans…
Un critère.
Considérons seulement ceci : « cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît », dit Jésus (Matthieu 6.33). Or, ce que nous cherchons d’abord, c’est ce reste : la nourriture, le vêtement, l’habitation, et nous renversons ainsi l’échelle des valeurs, établie par Dieu. Et nous nous étonnons ensuite de ne pas voir Dieu agir comme nous le désirerions. Insensés sommes-nous ! Respectons d’abord la parole de Dieu. Prenons-la telle qu’elle est. Mettons sa promesse à l’épreuve, lançons-nous dans ce vide, dans cet inconnu, dans cette aventure en rejetant tous les moyens humains, toutes les combinaisons terrestres : ainsi Dieu sera honoré. Et il se glorifiera par notre foi.
Évoquons l’exemple de Paul.
La foi chrétienne qu’il a reçue a transformé sa vie. Toutes choses, dès lors, sont dérivées de cet acte, voici comment : « J’ai cru, a-t-il dit, c’est pourquoi j’ai parlé. » Son témoignage a été en correspondance parfaite avec sa foi nouvelle. Il aurait pu dire aussi : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai prié. » Il y a eu relation étroite entre ses prières et sa foi, et il a pratiqué la prière de la foi. Il aurait pu ajouter : « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai obéi, j’ai vaincu, j’ai triomphé. » Tout dans sa vie a été subordonné à sa foi. Et en ajustant désormais tous les éléments de vie à sa foi chrétienne, il est parvenu à la plénitude de la vie par la plénitude de la foi.
Pourquoi n’agirions-nous pas de même ?
Marcel ARNAL
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