LE FILS REÇOIT UN CORPS

 

LE FILS REÇOIT UN CORPS

 

          Le corps qui avait été préparé pour le Fils est celui qu’il prit lors de l’incarnation. Ce terme « incarnation » vient d’une racine latine qui signifie « dans la chair ». Lorsque nous parlons de l’incarnation de Christ, nous nous référons donc au fait qu’il revêtit notre humanité.

          Le plan de rédemption sur lequel le Père et le Fils s’accordèrent mutuellement exigeait que le Fils prenne notre humanité. Le sang des animaux ne possédait aucune valeur en soi et ces sacrifices n’avaient pas de vraie puissance pour résoudre la question du péché. Dieu les institua dans le simple but d’annoncer la venue du Seigneur Jésus-Christ. Les animaux ne possédaient pas de nature humaine et ne pouvaient donc pas prendre efficacement la place d’êtres humains. Il est certain qu’ils n’étaient pas dans une position leur permettant de consentir à servir de sacrifice à la place des pécheurs.

          En prenant le corps que Dieu avait préparé pour lui, Jésus pouvait accomplir ce que les sacrifices d’animaux n’avaient pas la capacité de faire.

          Le châtiment du péché de l’homme devait être payé par un homme. Ce châtiment consiste en la mort. Il était impossible au Fils de Dieu de mourir à moins de devenir homme. Athanase explique : « En tant que Verbe immortel et Fils du Père, il lui était impossible de mourir. C’est la raison pour laquelle il prit un corps capable de subir la mort...Il se revêtit d’un corps de sorte à pouvoir ainsi trouver la mort et la vaincre. »

          La seconde personne de la Trinité revêtit donc notre humanité. Il s’agit du miracle central de la foi chrétienne, celui en comparaison duquel tous les autres pâlissent en importance. D’une manière vraiment étonnante et stupéfiante, la foi chrétienne déclare sa vérité centrale dans le résumé succinct et simple des paroles de l’apôtre Paul : « Dieu était en Christ » (2 Corinthiens 5.19).

          Il nous est possible de devenir tellement habitués à cette vérité que nous n’en ressentons plus la force ni l’acuité. Nous pouvons l’entendre tellement souvent que nous n’en goûtons plus la merveille. C’est pourtant une vérité réellement prodigieuse ! Dieu devint réellement homme. Il prit notre chair et notre sang (Hébreux 2.14). Il possédait des bras et des jambes, des pieds et des mains, des yeux et des oreilles, un nez et une bouche.

          Si nous avions été en compagnie des bergers la nuit où le Fils de Dieu vint en ce monde, nous aussi aurions vu un bébé réel, qui pleurait et remuait comme n’importe quel autre bébé. Nous voyons si souvent le « bébé Jésus » dépeint avec une auréole derrière la tête. Pourtant, cette nuit-là à Bethléhem, il n’y avait pas d’auréole. Le bébé dans la crèche était un bébé humain réel.

          En tant qu’homme, le Seigneur Jésus connut tout ce qui est commun aux hommes. Il se fatigua, eut faim et soif, éprouva la douleur et connut les pleurs et le chagrin.

          Mais, bien que le Fils de Dieu se soit revêtu d’une humanité réelle, il n’était pas n’importe quel homme. En prenant sur lui notre humanité, il ne cessa pourtant pas d’être Dieu. Sans perdre ni diminuer sa divinité, il ajouta notre humanité à sa personne, de sorte qu’il était tout à la fois Dieu et homme : le Dieu-Homme.

          L’apôtre Jean résume la chose parfaitement : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (1.14).

          Jean vit de ses propres yeux l’humanité de Christ et il n’avait aucun doute sur sa réalité. Il est donc capable de parler de « chair ». Mais, alors que lui et les autres disciples observaient soigneusement Jésus, ils virent quelque chose d’autre. Ils aperçurent des rayons de gloire qui filtraient au travers du voile de son humanité. Il leur fallut donc conclure qu’il était en réalité le « Fils unique venu du Père » empli de grâce et de vérité.

          Deux natures ; une seule personne ; aucune contradiction ni opposition entre les deux. Comprenons-nous cela ? Bien sûr que non. Nous ne devrions pas nous y attendre. Il s’agit de l’œuvre du Dieu souverain et, en tant que telle, elle nous dépasse complètement.

 

Roger ELLSWORTH

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