A L’ÉCOLE DE L’AFFLICTION (5° partie)

 

          Nous publions ci-dessous la 5° partie d’un message du pasteur W.H. BEUTTLER, donné en France, à Rouen, en 1961. Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

A L’ÉCOLE DE L’AFFLICTION

 

L’affliction de Job

(5° partie)

 

          Je me souviens, lorsque je suis allé à l’hôpital, il y a quinze ans. C’était pour une opération et je m’étais demandé pourquoi Dieu me laissait aller là. Nous avons prié d’une façon bien définie, et il ne semblait pas qu’il y ait d’autre solution. Je suis donc allé à l’hôpital, et je crois que, tous les jours, j’ai demandé à Dieu pourquoi cela m’arrivait. Il n’y avait pas de réponse ; il me semblait que Dieu s’était tourné et qu’il regardait d’un autre côté. Je pensais qu’il ne faisait pas du tout attention à moi. Je disais : « Seigneur, pourquoi m’as-tu amené là ? » Pas de réponse...Chers amis, dans ces situations-là, nous avons beaucoup à apprendre. Nous avons eu des guérisons dans notre famille, mais cette fois-ci, je suis allé à l’hôpital...Mais, j’ai reçu la réponse avant d’en sortir. Je suis resté deux semaines, et une nuit que je ne dormais pas, à la fin de mon séjour – il était près de minuit – quelqu’un est venu à ma porte, et j’ai dit : « Entrez ! ». L’infirmière est entrée ; elle m’a dit : « J’espère que je ne vous ai pas réveillé ? J’ai frappé tout doucement, et vous ne pouviez m’entendre que si vous étiez réveillé ». Elle a ajouté : « Savez-vous ce que je veux ? J’ai une question à vous posez ».

          - « Quelle est cette question ? », lui ai-je demandé.

          Et elle m’a répondu :

          - « Voilà deux semaines que je vous surveille ; vous êtes tout à fait différent des autres malades, et je voudrais savoir ce qui vous rend dissemblable. Il me semble que vous avez ce que, moi, je cherche. Pouvez-vous me dire quelque chose afin que je trouve ce que vous avez déjà ? »

 

          J’ai parlé avec cette infirmière pendant deux heures. Je lui ai donné mon témoignage, je lui ai dit comment le Seigneur m’avait sauvé, et je lui ai montré le chemin du salut. Après ces deux heures, j’étais tellement exténué que je ne pouvais plus que murmurer, mais j’ai fini mon témoignage. En sortant, elle m’a dit :

          - « Merci beaucoup. J’ai enfin trouvé ce que je cherchais depuis longtemps ».

 

          Pourquoi le Seigneur m’avait-il laissé aller dans cet hôpital ? C’était pour donner à cette infirmière l’occasion de trouver ce qu’elle cherchait. Maintenant, quelques-uns d’entre vous n’accepteront pas cette explication, mais vous n’êtes pas obligés d’accepter ce que je vous dis. Cependant, je suis sûr que ce serait mieux que vous l’acceptiez !

 

          Maintenant, c’est Job qui pose des questions : « Oh ! le silence de Dieu est difficile à supporter. Si je savais seulement où le trouver ! »

 

          Évidemment, nous savons où le trouver. Au chapitre 29, verset 5, nous lisons : « Quand le Tout-Puissant était encore avec moi ». Vous pouvez voir là les souffrances supplémentaires de Job. Il réalisait donc que Dieu n’était plus avec lui. Mais Dieu était avec lui ; simplement, Dieu avait un peu retiré sa présence. Il avait placé Job dans une nouvelle expérience, à une nouvelle école. Là, il ne sentait pas la présence de Dieu. Là, il réalisait qu’il avait perdu Dieu, qu’il n’était plus avec lui. Cela, c’est une situation terrible, surtout pour un malade. Et quand vous êtes malade, si vous ne savez où Dieu se trouve, c’est encore plus terrible.

          Mais, en réalité, Dieu était avec Job. Il était entré dans cette souffrance intérieure d’avoir apparemment perdu le sentiment de la présence de Dieu. N’avez-vous jamais été dans le besoin, sans recevoir le secours de Dieu ? Dieu est resté tellement silencieux qu’il sentait qu’il ne s’occupait plus de lui, et pourtant, les yeux de Dieu étaient toujours sur Job, et, évidemment, les yeux du diable aussi. Il y avait là un conflit extraordinaire qui se poursuivait, et dans ce combat, c’était Job qui en était le prix, et il ne le savait pas ! Quelquefois, chers amis, le Seigneur nous emmène à l’école de la foi, là où il nous demande de croire en lui, d’avoir foi en lui, sans avoir le sentiment qu’il est présent. Job a dit qu’il était enfermé. Cela veut dire que Job était complètement enfermé en lui-même. N’avez-vous jamais été sur un lit de maladie ? Vous étiez enfermé dans votre solitude. C’est ce que je ressentais lorsque j’étais à l’hôpital. Ma femme venait me voir deux fois par jour ; je voulais que la porte soit fermée pour que les autres restent dehors, mais c’était un sentiment terrible. Chaque fois qu’elle fermait la porte, il me semblait que c’était le couvercle du cercueil qui se fermait...Vous n’avez jamais été enfermé comme cela ? Vous ne pouvez pas sortir. Et, en plus de cela, Job fut outragé. Ils ont accusé Job de choses qu’il n’avait pas faites, et au verset 9 du chapitre 19, il est dit qu’il fut même dépouillé de tout ce qu’il avait. On lui a tout pris. Il n’avait plus de santé, il n’avait plus de femme (il avait bien une femme, mais, en fait, il ne l’avait pas, elle était contre lui !), il n’avait plus d’amis. Tout ce qu’il avait, c’était ses os et sa peau qui le faisaient souffrir. Il dit lui-même qu’il était sans espoir. Il était là considéré comme un étranger par ses propres amis. Les gens qu’il avait aidés ne voulaient plus rien avoir à faire avec lui, et Job, pour finir, dit qu’il est oublié. Ceux qu’il avait cru ses « amis » ne s’approchaient même plus de lui. C’est une des expériences étonnantes que j’ai faite aussi, et c’est une chose que j’ai eu de la peine à supporter. Je pensais qu’il y avait des gens qui m’aimaient, et que sûrement, ils viendraient me voir ; mais ils étaient bien trop occupés ! J’en ai été surpris, et je pense que les gens nous aiment beaucoup moins que nous le pensons...Quand vous serez dans l’ennui, ils ne feront plus attention à vous. C’est dans la difficulté que vous connaîtrez le nombre exact de vos amis, et vous pouvez être sûr qu’il n’y en a pas beaucoup ! Job n’en avait plus, et pourtant, il avait fait beaucoup de bien. Job fut oublié. Quelques-uns parmi vous se sentent-ils oubliés ? Quand vous étiez plus jeune, on vous invitait, on voulait que vous partagiez le repas du midi, et on vous disait : « Revenez le plus vite possible ! » Maintenant, vous êtes vieux, on vous laisse vous asseoir tout seul. Personne ne vous dit plus : « Viens-tu manger à la maison ? » On est même heureux de vous avoir oublié !

 

          C’est arrivé à Job. Il est étrange de voir comme les gens peuvent oublier, et ils vous oublient juste au moment où vous ne supportez plus de l’être.

 

(à suivre)

W.H. BEUTTLER

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Moreno josiane (jeudi, 05 décembre 2019 08:38)

    Très vrai. Il est certain qu'il y a des choses que l on ne comprend pas mais nous savons celà. Toutes choses concourent au bien de ce qui aime dieu. Faisons lui confiance il sait ce qu il fait.