L'AMOUR, LE VIN, ET LES PARFUMS

 

L'AMOUR, LE VIN, ET LES PARFUMS

 

« Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée !

Comme ton amour vaut mieux que le vin,

et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! »

(Cantique des cantiques 4.10)

 

          « Que de charmes dans ton amour, ma sœur... »

 

          Sulamith avait découvert une nouvelle réalité. Elle est la « sœur » du bien-aimé. Cette glorieuse position lui sera répétée plusieurs fois (voyez 4.12, 5.1,2).

 

 

la source de l’amour

 

          La beauté du chrétien, la beauté de l'Église, résident dans l'amour pour le Seigneur, et non pas dans le formalisme religieux.

          L'évangile nous montre la différence de cœur entre le pharisien et la pécheresse pardonnée. Se tournant vers la femme, Jésus dit au pharisien: « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds. Tu n'as point versé d'huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. » (Luc 7.44-47) Cet amour était le fruit de la grâce en elle. Il en est ainsi de nous.

 

          Ami lecteur, aimez-vous Dieu ? Aimez-vous Jésus ? Ou vous contenterez-vous de dire comme Pierre: « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que j'ai de l'affection pour toi » ? (Jean 21.17).

 

          Bien des richesses spirituelles, infiniment précieuses, doivent être recherchées et développées ici-bas. Mais là-haut, elles nous seront inutiles. Lorsque nous serons pour toujours dans la présence de Jésus, nous n'aurons plus besoin de la foi, ni de l'espérance, ni de la patience, ni de la sanctification. Nous serons semblables à Christ, parce que nous le verrons tel qu'il est. Par contre, la vertu qui demeurera éternellement, c'est l'amour. Il ne périra jamais. C'est l'essence même de Dieu. « Dieu est amour » (1 Jean 4.8).

 

          Cet amour est l'œuvre de Dieu le Père en nous. « L'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour...Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. » (1 Jean 4.7-8,10)

         

          Cet amour est aussi l'œuvre de Jésus-Christ. Jésus dit au Père: « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux. » (Jean 17.26)

 

          Cet amour est enfin l'œuvre du Saint-Esprit. « L'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » (Romains 5.5)

 

 

Un amour qui vaut mieux que le vin

 

          « Comme ton amour vaut mieux que le vin... »

 

          Rappelons-nous les paroles prononcées au début du Cantique: « Qu'il me baise des baisers de sa bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin... » (1.2) A ce sujet, nous avons souligné que l'amour de Christ est infiniment plus excellent que ce que le terroir le plus fameux peut produire de meilleur. Ce que le monde offre de plus excellent reste sans saveur pour une âme assoiffée de vérité et d'éternité. La terre ne peut rivaliser avec le ciel. Les plaisirs du monde ne sont rien comparés à l'amour de Jésus-Christ. Ainsi, l'amour du bien-aimé vaut mieux que le vin. Remarquons maintenant que l'amour de la bien-aimée lui est semblable. C'est d'elle dont il est dit: « Comme ton amour vaut mieux que le vin... ». Examinons sérieusement la qualité de notre amour pour Jésus. Christ peut se réjouir de l'adoration des anges, des merveilles de sa création, mais rien ne le réjouira comme l'amour des siens, fruit de son propre amour et de son œuvre de rédemption.

 

          Dans le livre des Juges (9.13), nous trouvons une parole étonnante: le « vin réjouit Dieu et les hommes ». Ce texte est apparu difficile à beaucoup de lecteurs. Dieu n'est pas réjoui par le vin, dans le même sens où les hommes le sont ! N'y a-t-il pas ici une allusion aux sacrifices d'une agréable odeur à l'Éternel, auxquels s'ajoutaient des libations de vin ? Notre amour pour le Seigneur vaut mieux que le vin. Cela signifie que Dieu est davantage réjoui par notre amour que par nos sacrifices. L'apôtre Paul a écrit: « Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Corinthiens 13.3)

 

          L'Église d’Éphèse montrait bon nombre de vertus spirituelles louables, elle était capable d'une multitude d'œuvres bonnes et probablement de sacrifices, mais sans amour. Jésus lui dit: « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. » (Apocalypse 2.2-4) Quelle lamentable chute spirituelle ! Quel drame lorsque notre amour ne vaut pas mieux que le vin de nos sacrifices ! Israël avait fait preuve, pendant un temps, de l'excellence de son amour pour l'Éternel. Mais il l'avait abandonné. La parole de l'Éternel s'adressa alors à son peuple par la bouche du prophète Jérémie, en ces termes: « Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, de ton affection lorsque tu étais fiancée, quand tu me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël était consacré à l'Éternel... » (Jérémie 2.2). Rien n'était alors trop pénible, trop difficile. Le peuple aimait son Dieu et marchait dans ses voies, quelles qu'elles fussent. Qu'en est-il de notre amour pour Jésus ?

 

          A propos de notre texte du Cantique (4.10), certaines versions traduisent le verset au pluriel (comme dans 1.2): « tes amours... »

 

          Au début du Cantique, il est fait allusion aux diverses manifestations de l'amour de Jésus-Christ dans notre vie. N'est-il pas pour les siens un père, une nourrice, un consolateur, un médecin, un berger..?

 

          Dans notre texte (4.10), il est question des diverses manifestations de notre amour pour Jésus: dans l'adoration, la louange, la prière, le témoignage, la consécration, le service…

 

          Ami lecteur, qu'en est-il de « tes amours » pour Christ ?

 

 

Les parfums

 

          « Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates. »

 

          Sulamith, la bien-aimée, la sœur, la fiancée, est suave. On la voit, on l'admire, on l'entend, et ici on la respire.

 

          Revenons encore au début du Cantique: « Ton amour vaut mieux que le vin, tes parfums ont une odeur suave. » (1.2-3) L'Écriture fait allusion à l'amour du bien-aimé, et juste après à ses parfums. Il en est de même pour la bien-aimée ! Parce qu'elle a été dans la présence de son bien-aimé, elle est imprégnée de son parfum. L'action du Saint-Esprit est de ramener sur nous les parfums de Jésus. Comme nous devrions désirer constamment ressembler davantage à Christ, afin d'exhaler partout son parfum ! « Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent » (2 Corinthiens 2.15).

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Lesly (samedi, 27 juin 2020 19:11)

    Merveilleux message inspiré par l’esprit saint