52 - AVEZ-VOUS DU MIEL SUR VOS LÈVRES ?

 

AVEZ-VOUS DU MIEL SUR VOS LÈVRES ?

 

« Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée. »

(Cantique des cantiques 4.11)

 

          Nous avons déjà souligné le langage de grâce de Sulamith: « Tes lèvres sont comme un fil cramoisi », est-il écrit (4.3). J'invite mes lecteurs à se reporter à l'étude précédente traitant de ce sujet.

 

          La parole de Dieu déclare: « Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce. » (Ecclésiaste 10.12)

 

          La pensée contenue dans notre texte d'aujourd'hui est liée à celle du verset 3, cité plus haut. La grâce que nous avons saisie avec le cœur, et que nous exprimons avec nos lèvres, nous amène à parler encore et toujours plus, à cause de l'amour qui remplit notre cœur.

          Le chrétien ne peut se taire ! Il loue son Dieu dans l'Assemblée des saints, il le loue en privé, il rend témoignage de son Seigneur. Il peut dire comme le prophète Jérémie: « Il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est renfermé dans mes os. Je m'efforce de le contenir, et je ne le puis. » (Jérémie 20.9) Il ressemble aux apôtres qui déclaraient devant les chefs religieux de leur temps: « Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. » (Actes 4.20)

 

          Le cœur de Paul était rempli de Christ. Il dit: « Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile ! » (1 Corinthiens 9.16); et encore: « Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l'Écriture: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé! Nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons... » (2 Corinthiens 4.13)

 

          Un lépreux qui venait d'être guéri miraculeusement par Jésus, « s'en étant allé, se mit à publier hautement la chose et à la divulguer, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l'on venait à lui de toutes parts. » (Marc 1.45)

 

          Bien-aimés frères et sœurs, faisons nôtres les paroles de l'apôtre Jean: « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie – et la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée – ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » (1 Jean 1.1-3)

 

          Ainsi, la Sulamith est suave. Comme nous l'avons remarqué précédemment, on la voit, on l'entend, on l'admire, on la respire. Et ici, dans notre texte, elle se goûte, elle se boit, elle se mange. Il doit en être ainsi de l'Église.

 

          Le mot hébreu « nophet », traduit par « miel », signifie nectar, miel en rayon, ou gelée royale. L'Écriture renferme, à ce sujet, une notion de force et de vie.

 

          Rappelons-nous l'expérience de Jonathan. « La journée fut fatigante pour les hommes d'Israël. Saül avait fait jurer le peuple, en disant: Maudit soit l'homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je me sois vengé de mes ennemis ! Et personne n'avait pris de nourriture. Tout le peuple était arrivé dans une forêt, où il y avait du miel à la surface du sol. Lorsque le peuple entra dans la forêt, il vit du miel qui coulait; mais nul ne porta la main à la bouche, car le peuple respectait le serment. Jonathan ignorait le serment que son père avait fait faire au peuple; il avança le bout du bâton qu'il avait à la main, le plongea dans un rayon de miel, et ramena la main à la bouche; et ses yeux furent éclaircis. » (1 Samuel 14.24-27) Quelques instants plus tard, il déclara: « ...Voyez donc comme mes yeux se sont éclaircis, parce que j'ai goûté un peu de ce miel. » (1 Samuel 14.29)

          De vaillants soldats de Christ sont parfois fatigués. Ils ont besoin de reprendre des forces. Nos lèvres distillent-elles le miel dont ils ont besoin ? « Mais je suis si insignifiant », direz-vous, « qui suis-je devant tel combattant du Seigneur ? »

          Quelqu'un a dit que l'on a souvent besoin d'un plus petit que soi. Paul, le « grand » apôtre, le vaillant soldat du Seigneur, se rendait à Rome, après avoir rencontré bien des problèmes, supporté de multiples souffrances, et surmonté de nombreux obstacles. De Rome, vinrent à sa rencontre, jusqu'au Forum d'Appius et aux Trois-Tavernes, les frères qui avaient entendu parler de l'apôtre et de ses collaborateurs. Paul, en les voyant, rendit grâces à Dieu, et prit courage (Actes 28.15). Ces frères n'avaient certainement pas un parcours spirituel aussi glorieux que celui de Paul, mais leurs lèvres distillèrent le « miel ». Ils ont encouragé l'apôtre fatigué.

          Souvenons-nous de Samson. Un jeune lion rugissant vint un jour à sa rencontre. L'Esprit de l'Éternel saisit l'homme de Dieu; et, sans avoir rien à la main, il déchira le lion comme on déchire un chevreau (Juges 14.5-6). Ce fut le premier de ses exploits surnaturels. Quelque temps après, repassant par le même chemin, il se détourna pour voir le cadavre du lion. Et voici, il y avait un essaim d'abeilles et du miel dans le corps du lion. Il prit entre ses mains le miel, dont il mangea pendant la route (Juges 14.8-9). Vous n'accomplirez certainement jamais les œuvres de ce juge d'Israël. Il est probable que vous ne soyez jamais un « Samson ». Mais vous pouvez distiller le miel de Dieu, pour qu'un héros du Seigneur poursuive sa route. Vous comprenez ? Dans le corps de Christ, l'Église, « l'œil ne peut pas dire à la main: Je n'ai pas besoin de toi; ni la tête dire aux pieds: Je n'ai pas besoin de vous. Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires. » (1 Corinthiens 14.21-22)

          Qu'était Abigaïl, femme de Nabal, comparée à David ? Une petite femme du peuple d'Israël. Elle n'avait pas tué Goliath. Elle n'avait jamais fait d'exploit spectaculaire. Mais lorsqu'elle rencontra David qui s'apprêtait à commettre un acte vengeur et cruel, ses lèvres distillèrent le miel de la sagesse divine, empêchant l'homme de Dieu de tuer inutilement Nabal (voyez 1 Samuel 25).

 

          Avez-vous du miel sur vos lèvres ? La prière, la louange, le témoignage pour Christ, les paroles empreintes de la sagesse de Dieu, apportent la vie. A ceux du dehors: « La bouche du juste est une source de vie. » (Proverbes 10.11) A ceux du dedans: « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. » (Éphésiens 4.29)

 

          N'oublions jamais que « les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l'âme et salutaires pour le corps. » (Proverbes 16.24)

 

Paul BALLIERE

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Commentaires: 1
  • #1

    ALPHONSINE JULIENNE (jeudi, 18 juin 2020 17:02)

    C'est vrai que nous devons faire nôtres les paroles de ( 1 Jean 1.1-3) pour impacter notre entourage. J'ai toujours penser de la petite fille d'Israël emmenée captive et au service de la femme de Naaman, de Daniel avec ses compagnons et bien d'autres.......