TON CŒUR EST-IL UN JARDIN PUBLIC OU UN JARDIN PRIVE ?

 

TON CŒUR EST-IL UN JARDIN PUBLIC OU UN JARDIN PRIVE ?

 

«Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée,

une source fermée, une fontaine scellée.»

(Cantique des cantiques 4.12)

 

          Que ce soit le jardin, la source, ou la fontaine, une même pensée est exprimée avec insistance: le jardin est fermé, la source est fermée, et la fontaine est scellée.

 

          Le jardin fermé est un endroit ombragé, fermé à tout autre que son propriétaire. Il est souvent entouré d'un mur.

          Seul le propriétaire d'une source fermée y prend de l'eau. Dans l'Orient ancien, il existait des sources sur lesquelles on avait bâti un édifice pour empêcher quiconque de s'en approcher, sauf ceux qui connaissaient l'entrée secrète.

          L'image de la fontaine scellée est familière aux lecteurs de la Bible. C'était l'usage, à l'époque, de fermer les puits, ainsi que nous le lisons dans le livre de la Genèse:

 

          « Jacob se mit en marche, et s'en alla au pays des fils de l'Orient. Il regarda. Et voici, il y avait un puits dans les champs; et voici, il y avait à côté trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car c'était à ce puits qu'on abreuvait les troupeaux. Et la pierre sur l'ouverture du puits était grande. Tous les troupeaux se rassemblaient là; on roulait la pierre de dessus l'ouverture du puits, on abreuvait les troupeaux, et l'on remettait la pierre à sa place sur l'ouverture du puits. » (Genèse 29.1-3)

 

          Les paroles de notre texte révèlent l'attitude de Sulamith en face de Salomon. Il a beau faire des efforts pour la séduire par tous les moyens, elle reste insensible, son cœur est fermé, scellé. Elle n'a rien à dire à Salomon en réponse à ses avances.

 

A propos de séduction: coup d'œil sur les temps de la fin

 

          Jésus venait tout juste de prophétiser la destruction du temple de Jérusalem quand ses disciples lui ont alors posé une triple question:

 

          « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » (Matthieu 24.3)

 

          Jésus leur répondit:

 

          « Prenez garde que personne ne vous séduise. » (Matthieu 24.4)

 

          Dans ce long discours eschatologique, Jésus insiste sur la puissance de séduction morale et religieuse qui déferlera dans les temps de la fin:

 

          « Plusieurs viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. » (v.5)

          « Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. » (v.11) « Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. » (v.23-24)

 

          Paul, animé par l'Esprit de Dieu, nous avertit des mêmes dangers:

 

          « Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience. » (1 Timothée 4.1-2)

 

          A la jeune église de Thessalonique, l'apôtre, donnant un enseignement sur le retour de Christ et la venue de l'Antéchrist, lance un vibrant avertissement:

 

          « Alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. » (2 Thessaloniciens 2.8-10)

 

L'Église, un jardin fermé

 

          Comme la Sulamithe était exclusivement pour son bien-aimé, comme elle était son jardin, l'Église est le jardin de Jésus-Christ, et non pas un jardin public où tout le monde peut entrer et sortir.

          Nous sommes un jardin fermé. Nous sommes pour le Seigneur seul. A ce sujet, Paul écrit à l'église de Corinthe:

 

          « Je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. » (2 Corinthiens 11.2)

 

          C'est en nous tenant en réserve pour Jésus que nous répondrons à l'amour de Dieu. C'est pourquoi, triomphons des tentations de notre adversaire, le diable. « Ne donnez pas accès au diable », dit l'Écriture (Éphésiens 4.27) Jésus nous avertit:

 

          « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. » (Matthieu 6.24).

 

          Christ ne désire pas nous partager, avec qui que ce soit. Résistons aux influences du monde et de son esprit pervers. « N'aimez point le monde », écrit Jean, « ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1 Jean 2.15-17) Que de choses mauvaises entrent dans les maisons et dans les cœurs par la radio, la télévision, les livres, les vidéos, Internet et autres vecteurs de souillure ! Il est écrit, dans le livre des Nombres:

 

          « Voici la loi. Lorsqu'un homme mourra dans une tente, quiconque entrera dans la tente, et quiconque se trouvera dans la tente sera impur pendant sept jours. Tout vase découvert, sur lequel il n'y aura point de couvercle attaché, sera impur. » (Nombres 19.14-15)

 

          Ces choses sont une figure des réalités spirituelles. Nous vivons dans un monde où la mort et la corruption morales exercent leur influence sur toutes choses. Pour nous conserver purs, nous devons être des vases couverts. « Toi-même, conserve-toi pur », écrit Paul à Timothée (1 Timothée 5.22); et encore: « Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 2.21) Crucifions notre chair et ses élans corrompus.

 

          « Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraire à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez...Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » (Galates 5.16-17, 24)

 

          Ne craignons pas d'être traités de gens étroits, de « dinosaures évangéliques », de TTS (« très très spirituels »), ainsi que l'aboient certains chiens, sortis tout droit du chenil d'un évangile revisité (Philippiens 3.2-3). Quel honneur et quelle joie de nous conserver purs pour notre bien-aimé Seigneur Jésus-Christ ! N'ouvrons pas notre cœur à ce qui ne donne aucun plaisir à Christ. David priait en ces termes:

 

          « Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. » (Psaumes 51.9)

 

          Quelle pureté que celle de la neige fraîchement tombée ! Pourrons-nous regretter, à l'heure du grand départ, d'avoir trop vécu pour Christ ? Nous risquons, par contre, de pleurer amèrement et de gémir sur nos infidélités, nos compromis et nos partages.

 

          « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. » (1 Jean 3.2-3)

 

          Cette espérance devrait nous garder de toute influence terrestre, charnelle, et diabolique. Nous parlons ici d'une marche spirituelle qui va bien au-delà de la notion de bien et de mal. Il est question de considérer ce qui plaît à Jésus. Que notre jardin soit tel qu'il puisse, lorsqu'il y vient, trouver le plus de satisfaction et de joie possible !

 

          « C'est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. » (2 Corinthiens 5.9)

          « Examinez ce qui est agréable au Seigneur. » (Éphésiens 5.10)

          « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12.2)

 

          Comme la Sulamithe du Cantique des cantiques, l'Église est, elle aussi, une source fermée pour Jésus, et pour Jésus seul. Cette image renferme une idée de secret, de communion intérieure du croyant avec son Seigneur, en même temps qu'un jaillissement de vie. Jésus dit à la femme samaritaine:

 

          « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4.14)

 

          En une autre circonstance, Jésus s'écria:

 

          « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » (Jean 7.37)

 

          Lui seul peut estimer la valeur et la profondeur de notre amour pour lui. A ce sujet, il savait que l'église d’Éphèse était une église tombée. « Ce que j'ai contre toi », lui dit Jésus, « c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. » (Apocalypse 2.4)

          Notre Roi désire cette source en nous, comme David désirait une certaine eau: « David eut un désir, et il dit: Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem ? » (2 Samuel 23.15) Qui fera boire à Jésus l'eau pure d'un amour ardent, jaillissant d'un cœur semblable à une source fermée ? Jésus lui-même peut te donner, mon frère, ma sœur, la force d'être ferme, et de te garder pour lui seul.

 

          Ayons les regards sur lui. Il a déclaré:

 

          « Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » (Jean 8.29)

          Il était une source fermée pour son Père. Dans le livre du prophète Esaïe, l'Éternel dit, à propos de Christ:

 

          « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. » (Esaïe 42.1)

 

          Le Saint-Esprit prend de ce qui est à Jésus et nous le communique. C'est ainsi que, jour après jour, nous lui ressemblons de plus en plus, et faisons sa joie.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Cargol (jeudi, 27 août 2020 04:00)

    Merci pour tout ce que vous faite nous en avons besoin dans ce temps là merci