UN SOUFFLE VIOLENT (1° partie)

 

UN SOUFFLE VIOLENT

(1° partie)

 

Le Réveil de Timor

 

          Je vais vous raconter comment le Seigneur a agi parmi nous. Peut-être cela vous aidera-t-il à prendre conscience de ce que notre Dieu peut accomplir en ces derniers temps. En outre, cela vous prouvera que toute la Bible est vraie, même pour aujourd’hui.

          On appelle souvent la Bible « ce vieux livre noir », et l’on croit que les événements qu’elle rapporte se sont passés il y a des siècles et qu’ils ne nous concernent donc plus. Mais je peux prouver que cette Bible est plus actuelle que n’importe quel quotidien. Les journaux nous parlent de crimes, de guerres, de révoltes et de tremblements de terre. La Bible, elle, nous révèle la volonté de Dieu. Elle nous parle du cœur du Père, de son amour et de sa puissance.

          Lorsque nous croirons la Parole telle qu’elle est écrite, nous verrons la puissance de Dieu à l’œuvre dans nos vies personnelles et dans nos communautés tout comme à l’époque biblique.

          Avant d’entreprendre le récit du Réveil indonésien, j’aimerais partager avec vous ce mot de l’apôtre Paul : « ...être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, sanctifiée par l’Esprit-Saint » (Romains 15.16). L’apôtre fait allusion ici à l’appel particulier qu’il a reçu du Seigneur, et aussi à son ministère. Il s’acquitte du « divin service » parmi les païens, non seulement en parole, mais également par les miracles et les prodiges, par la puissance du Saint-Esprit (Romains 15.18-19). Je crois que l’Esprit-Saint désire agir aujourd’hui de cette manière par les serviteurs de Dieu.

          Dans notre Église d’Indonésie, nous connaissions Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. Nous connaissions très bien notre Bible et en avions appris de nombreux versets par cœur. Mais jamais nous n’avions expérimenté l’action du Saint-Esprit telle que la décrit Paul. Il explique de façon très claire que c’est par la puissance de l’Esprit qu’il exerce son ministère parmi les païens, par la parole, par des actes et de grands miracles.

          Le Saint-Esprit utilise la Parole de Dieu pour atteindre les hommes aujourd’hui ; mais il désire aussi nous utiliser et accomplir à travers notre vie des miracles, des signes et des prodiges. Il est dit dans 2 Timothée 1.7 que Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. Il nous est parlé dans 1 Corinthiens 12 de l’œuvre puissante du Saint-Esprit. Cet Esprit nous est présenté dans 1 Corinthiens 13 comme l’esprit d’amour. Mais ce n’est pas tout. L’Esprit de Dieu est encore un esprit de sagesse. C’est ce que nous voyons dans 1 Corinthiens 14. En grec, ce mot « sagesse » signifie discipline, ordre, maîtrise de soi. Comme Paul le faisait remarquer dans Romains 15, c’est de cette manière, je crois, que l’Esprit a toujours puissamment œuvré.

          Il est triste de constater que dans le monde entier, de nombreux chrétiens ne croient pas en la manifestation des dons surnaturels de l’Esprit encore aujourd’hui. Mais depuis le début du Réveil indonésien en 1965, Dieu a redonné ces charismes à nos églises, et je lui en suis reconnaissant.

          Selon bon nombre de chrétiens, puisque l’Église a été établie à la Pentecôte, nous n’avons plus besoin des dons spirituels. Mais je ne partage pas cet avis. Pourquoi ? Parce que si les apôtres Paul, Pierre et Jean avaient besoin, il y a 2000 ans, de l’action de l’Esprit-Saint dans leur ministère, à combien plus forte raison en avons-nous besoin dans cette génération ! Jésus revient bientôt, et le diable sait qu’il n’a que peu de temps. Il a lancé aujourd’hui une offensive plus violente que celle du premier siècle. Je suis persuadé que la puissance de l’Esprit de Dieu est la seule arme que nous possédions actuellement contre ces forces démoniaques. Le dernier espoir de l’Église est de laisser les dons spirituels se manifester à nouveau.

 

La puissance dans une boîte

 

          On entend souvent dire : « Seigneur, tu affirmes dans ta Parole que tu peux accomplir cela, mais cette promesse concerne l’époque où l’Église n’était pas encore établie ; elle était valable il y a 2000 ans, plus maintenant. »

          Actuellement, dans nos églises, nous avons trop de « boîtes » dans lesquelles nous enfermons les Écritures. Telle boîte contient ce qui touche aux grands faits du passé. Telle autre boîte reçoit les versets annonçant ce qui peut se produire de nos jours, mais dans certaines circonstances seulement. D’autres versets encore s’adressent seulement aux Juifs, ils se rangent donc dans une troisième boîte. Nous avons mis la Bible dans tant de boîtes différentes que nous avons perdu l’ensemble de son message et de son sens.

          Mais la Bible est simple. Elle s’adresse à nous aujourd’hui. Elle est aussi vraie à notre époque qu’il y a 2000 ans. Dieu désire la confirmer par notre vie. Si tout ce qui se trouve dans la Bible n’est pas vrai, alors rien de ce qui s’y trouve n’est vrai. Je remercie le Seigneur de ce qu’à l’éclosion du Réveil, il nous a aidés à considérer la Bible avec une foi d’enfant. La difficulté pour la plupart d’entre nous, c’est que nous voulons tout comprendre par l’intelligence, ce petit ordinateur, au lieu de saisir par le cœur. A la lecture du passage de Marc 16.9-20 qui parle de signes et de miracles, beaucoup s’exclament : « Oh ! mais ces versets ne figurent pas dans tous les anciens manuscrits. Mieux vaut donc les ranger dans une boîte spéciale et bien la fermer à clef. »

          Et que penser de 1 Corinthiens 12 ? « Quand Paul a écrit ces lignes, l’Église était encore peu affermie, diront beaucoup. Les chrétiens étaient faibles et avaient besoin de ces dons naturels. Aujourd’hui, nous avons de grandes églises, avec des hommes capables à leur tête, et tout marche très bien. Nous n’avons donc pas besoin de telles béquilles. » Et l’on relègue ce chapitre dans la boîte aux accessoires. Puis on lit 1 Corinthiens 13, et s’exclame : « Ah ! oui, voilà une valeur durable, l’amour. C’est le don par excellence. » Quant au chapitre 14, on déclare : « Puisque nous avons l’amour, nous possédons tout et n’avons besoin de rien de plus. » Et 1 Corinthiens 14 se retrouvera lui aussi dans la boîte aux accessoires.

          Cependant la Bible ne tient pas ce langage. Elle dit que l’Esprit de Dieu est un esprit de force, d’amour et de sagesse. C’est dans ces trois directions qu’agit le Saint-Esprit, selon 1 Corinthiens 12, 13 et 14, et nous ne pouvons rejeter aucun de ces chapitres.

 

Une nouvelle Pentecôte

 

          J’appartiens à l’Église Réformée où l’ordre régissait toutes choses. Lorsque nous allions à l’Église, tout le déroulement du culte était déjà prévu. Le pasteur lisait sa portion de liturgie et nous la nôtre. Nous savions quand nous lever ou nous asseoir, et quand prier ou chanter. J’appréciais l’ordre qui régnait dans mon église et j’en remerciais Dieu en toute sincérité.

          Nous avions aussi l’amour. Ou, devrais-je plutôt dire, nous en possédions une petite mesure. Si quelqu’un nous souriait, nous lui rendions son sourire. Nous avions appris à aimer ceux qui nous aimaient ; par contre, nous ne poussions pas l’amour jusqu’à aimer ceux qui ne nous aimaient pas.

          Mais nous n’avions aucune puissance. Quand le Réveil survint, Dieu nous accorda tous les dons du Saint-Esprit – la puissance, l’amour et l’ordre tout à la fois.

          Je me souviens très bien de cette soirée du 26 septembre 1965 dans notre église. Nous étions environ 200, de tous âges, rassemblés pour un service de prière. Tandis que nous priions, il s’est produit soudain une chose étrange, comme dans le récit du chapitre 2 du livre des Actes. Nous connaissions ce passage depuis bien des années, et beaucoup même l’avaient appris par cœur. Mais jamais nous n’en avions fait l’expérience dans notre propre vie.

          Notre pasteur nous avait souvent dit : « Du moment que Dieu a envoyé l’Esprit-Saint à l’Église il y a 2000 ans, on le reçoit automatiquement au baptême. » Ce soir-là, le Seigneur nous a ouvert les yeux et a commencé de nous faire comprendre que cela n’avait rien d’automatique.

          « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique », lisons-nous dans Jean 3.16. Dieu a donné son Fils pour le monde entier et pourtant, cela ne signifie pas que tous les hommes iront automatiquement au ciel. Bien que Dieu ait fait ce don au monde, quiconque désire aller au ciel doit venir au Fils pour recevoir le salut. Il en est de même pour celui qui désire être rempli de l’Esprit-Saint. Jésus a donné l’Esprit-Saint à tous ceux qui l’ont accepté comme leur Sauveur personnel et qui sont ainsi devenus membres du Corps de Christ. Cependant, chacun doit encore renoncer à lui-même et s’adresser personnellement à Jésus pour recevoir la plénitude de l’Esprit.

          Nous remercions Dieu de nous avoir ouvert les yeux ce soir mémorable et d’avoir allumé dans notre cœur la soif de la plénitude de l’Esprit. Ces paroles de Jean-Baptiste nous sont alors revenues en mémoire : « Moi je vous baptise dans l’eau, mais celui qui vient après moi vous baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu. »

          Durant des années, nos prédicateurs nous avaient induits en erreur en nous disant que nous devions nous contenter de l’expérience des premiers chrétiens. Mais ce soir-là, le Seigneur nous a révélé que vivre la foi chrétienne, ce n’était pas dépendre de l’expérience des autres. Il s’agit d’une expérience personnelle avec le Dieu vivant. Je remercie Dieu pour cette révélation !

 

Un souffle violent et des langues de feu

 

          Alors que nous étions en prière, le Saint-Esprit est survenu, comme au jour de la Pentecôte. Dans Actes 2, nous lisons qu’il vint du ciel comme un souffle violent. C’est ce bruit que j’ai entendu : le mugissement d’un vent à l’intérieur de notre église, comme au début d’une tornade. J’ai regardé autour de moi, sans rien voir. Je me suis alors tourné vers ma sœur, assise à côté de moi.

          - Sœurette, entends-tu un drôle de bruit ? Lui ai-je murmuré.

          - Oui, mais ne t’en occupe pas, continuons de prier.

          Elle s’est remise en prière et au même moment, plusieurs ont commencé à prier à haute voix. Il faut savoir que jusque là nous priions toujours chacun notre tour, dans un ordre parfait. Il suffisait qu’une seule personne prie, puisque tout était imprimé sous nos yeux. Ce soir-là pourtant, ces protestants réformés ont oublié leurs prières liturgiques, et se sont adressés à Dieu par l’Esprit. D’abord quelques-uns, puis bientôt tous ensemble.

          « Oh ! Jésus, me suis-je exclamé intérieurement, que se passe-t-il dans cette église ? Ils ont oublié le bon ordre de la réunion. »

          Alors que tout le monde priait, j’ai observé les pasteurs assis sur l’estrade. Comme ils avaient l’air inquiet ! Ils étaient là, devant l’assemblée, ne sachant comment diriger ces 200 personnes en prière. Eux aussi entendaient le sifflement d’un coup de vent qui s’approche. J’ai regardé à nouveau autour de moi : rien ne bougeait, ce n’était qu’un bruit.

          J’ai alors entendu sonner le tocsin. En face de notre église, de l’autre côté de la rue, se trouvaient le poste de police et la cloche à incendie. L’agent de garde ayant vu que notre bâtiment était en feu, avait sonné l’alarme. En Indonésie, et à Timor en particulier, nous n’avons pas de voiture de pompiers. On sonne simplement le tocsin, les gens comprennent qu’il y a le feu et accourent de toutes parts, avec leurs seaux d’eau et d’autres récipients pour tenter d’éteindre le feu.

          En arrivant à l’église, ils ont bien vu les flammes mais l’église, elle, ne brûlait pas. Il ne s’agissait pas d’un feu naturel, c’était le feu de Dieu qu’ils voyaient. Et ils en ont été tellement saisis que beaucoup se sont livrés à Jésus-Christ et ont reçu le baptême de l’Esprit-Saint.

          Naturellement, les expressions « baptême dans le Saint-Esprit » ou « être rempli de l’Esprit-Saint » nous étaient étrangères. C’était quelque chose de nouveau. Mais le Seigneur nous a fait comprendre la nécessité de cette expérience dans notre vie ; car nous ne pouvions dépendre d’une Pentecôte survenue il y a 20 siècles.

          Il est bien vrai que nous ne pouvons dépendre de l’expérience de nos pères ! Nous devons vivre ces choses nous-mêmes. C’est valable non seulement pour le salut en Jésus-Christ mais aussi pour le baptême dans le Saint-Esprit. On ne peut pas se contenter de ce qu’ont vécu Pierre ou Jean, ou les autres croyants de la Bible. Est-ce qu’un jeune homme renoncerait à se marier pour la bonne raison que son père l’a fait avant lui ?

          Bien des chrétiens ne comprennent pas de quelle puissance, de quel amour et de quelle joie ils se privent en vivant sans la plénitude de l’Esprit.

 

(à suivre)

Mel TARI

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    SIA (lundi, 06 novembre 2023 18:43)

    Bonjour où trouver ce livre en France?
    Pourrai-je avoir le nom d'une librairie qui le commercialise ?
    Merci
    Comment avoir la suite des lectures suivantes ?