LES MUES DE LA CHENILLE

 

LES MUES DE LA CHENILLE

 

« Vous avez été instruits à vous dépouiller...

du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses…et à revêtir

l’homme nouveau. » (Éphésiens 4.21-23)

 

          La chenille n’a pas de membres qui croissent incessamment comme les nôtres. Son développement se fait par étapes successives – on en compte d’ordinaire cinq* - entre lesquelles ne s’effectue aucune croissance. Nos membres grandissent, grossissent, s’allongent, nuit et jour, sans arrêt. Il n’en est pas ainsi de la chenille. Entre ses mues qui s’opèrent tous les huit à dix jours, elle reste exactement identique à elle-même**. Mais, au moment de la mue, elle se transforme de fond en comble, changeant de peau, de poils, de pattes, même de tête ; oui, elle reçoit une nouvelle tête ! Et cela cinq fois de suite. Ce changement se fait d’une façon assez particulière. On aperçoit derrière la tête, la nouvelle, qui pousse et avance de plus en plus. La chenille a cessé de manger ; immobile, elle est comme malade. C’est une épreuve. Le troisième jour***, la peau se fend et la chenille sort telle quelle avec poils neufs, peau neuve, pattes neuves et tête neuve. Et, plus de croissance jusqu’à la nouvelle mue. Parfois sa livrée reste semblable ; mais, le plus souvent, elle gagne en éclat ; car, même pour les états transitoires, la chenille s’orne d’une parure impeccable.

          Cette histoire du développement de la chenille, par crises successives, fait singulièrement penser au développement des hommes de Dieu qui, eux aussi, n’avancent que par bonds, allant d’une expérience à une autre expérience ou plutôt, d’une vérité vécue à une autre vérité vécue. Ainsi, un rayon divin glisse dans notre être et l’illumine d’un vif éclat. Puis la vision pâlit insensiblement. Est-ce à dire qu’elle se soit éteinte ? Nullement ! Elle est toujours là au fond de nous-mêmes, mais elle attend que nous la traduisions en réalités, en faits d’expérience et que nous la fassions passer dans la trame de notre vie. Seulement après arrive une seconde vérité, puis une troisième, d’autres encore qui versent en nous tous le trésor de la grâce de Dieu. Il va d’étape en étape, de révélation en révélation, d’acte d’obéissance en acte d’obéissance. Une chenille aurait beau passer par deux, trois et même quatre mues successives, il lui faut la cinquième pour devenir un papillon. Ce sont également tous les chapitres du plan divin que nous devons faire passer dans la trame de notre vie, pour arriver à ce que Paul appelle « la rédemption de notre corps ».

 

Alexandre MOREL

www.batissezvotrevie.fr

 

 

* Le nombre des mues varie selon les espèces.

 

** Sa peau, extensible, facilite bien un grossissement notable du corps, mais la structure de la chenille reste la même d’une mue à l’autre.

 

*** L’état de l’atmosphère accélère ou peut retarder jusqu’à une dizaine de jours l’éclatement de la pellicule.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (jeudi, 01 octobre 2020 14:12)

    Elle ceu transforme en papillon ausi nouvelle naissance de la terre au ciel