DOUGLAS SCOTT (1900-1967) UN APÔTRE POUR LA FRANCOPHONIE

 DOUGLAS SCOTT (1900-1967)

 

UN APÔTRE POUR LA FRANCOPHONIE

 

Conversion subite pour un service de puissance

 

Dans une réunion en plein air.

Ce matin, comme tous les jeudis depuis des années, M. et Mme East se retrouvent dans la rue de la Croix-Blanche – Whitecross – à Londres, pour une réunion en plein air qu’ils dirigent. Par ce ministère d’évangélisation, beaucoup de passants ont déjà fait une expérience de rencontre avec Jésus-Christ. Les étudiants du collège biblique des Assemblées de Dieu de Hampstead les ont rejoints. Nous sommes à une vingtaine de minutes à pied de la Tamise. Le groupe qui chante et témoigne laisse aujourd’hui un des leurs prêcher : Arthur Bergholtz, un jeune homme d’origine polonaise, maîtrisant peu la langue, mais bouillant pour le salut des hommes. Ni lui ni les East ni personne ne se doute qu’aujourd’hui un des plus grands évangélistes du XX° siècle va naître de nouveau, à ciel ouvert sur une place de marché. Son nom est Douglas John Ranger Scott.

 

Début de l’année 1926.

Il travaille dans un bureau d’une compagnie de transport maritime et a l’habitude, à l’heure de la pause, de se promener. C’est la troisième fois que Dieu l’interpelle, mais cette fois-ci la prédication le pousse à une subite et totale conversion au Dieu de Jésus-Christ. Pendant les deux ans qui suivent, il rejoint les autres étudiants sur ces lieux mêmes pour, à son tour, prêcher la croix et témoigner de la grâce de Dieu.

 

Ses origines.

Douglas Scott est né le 9 juin 1900 dans la petite ville d’Ilford dans l’Essex, en Angleterre. Issu d’un milieu de classe sociale relativement humble, il est l’aîné de trois enfants. Sa famille est d’origine anglicane ; insatisfaite, elle se dirige vers une Église congrégationaliste. Toutefois, le jeune homme ne se convertit que plus tard, après avoir vécu une vie religieuse sans connaissance véritable d’un Sauveur personnel. C’est donc dans un anglais imparfait que le message de la croix annoncé transperce soudainement les dernières barrières du cœur de Douglas Scott. Dès sa conversion, il abandonne assez vite ses deux passions, la musique et le sport, et s’attache à l’Église de Pentecôte « Elim » de sa ville. Il s’imprègne de la prédication pentecôtiste, en suivant notamment le modèle du Gallois, le principal George Jeffreys, fondateur de ces Églises. Il l’accompagne avec son violon dans ses tournées autour de Londres. C’est là que Douglas Scott dit avoir fait un vrai « stage » et qu’il a été témoin de beaucoup de miracles lors des deux années où il a été très influencé par les méthodes du principal Jeffreys.

 

Très tôt, le charisme de guérison.

Douglas Scott commence à prier pour les malades. Une première guérison instantanée accompagne sa prière pour une personne atteinte de rhumatismes. La quarantaine d’années de ministère des Scott témoigne d’une pratique constante : l’imposition des mains pour la guérison divine.

 

 

Début de son service

 

Angleterre.

En 1927, Douglas Scott fonde une Assemblée à Laindon et s’en occupe pendant deux ans. Il ressent un appel pressant pour servir à l’étranger, sur le continent africain. Il va faire une rencontre qui influencera toute sa vie : William Burton, missionnaire au Congo l’oriente vers Mlle Hélène Biolley, établie dans la ville portuaire du Havre, en France. Durant l’été, pendant ses deux semaines de congé, le jeune Anglais s’y rend pour perfectionner son français.

 

Au ruban bleu, avec Hélène Biolley.

Cette Suissesse accueille une œuvre évangélique dans cet hôtel-restaurant sans alcool, situé au 19, place de l’Arsenal. Face au bassin du Roi, sur les quais ; ce bâtiment de deux étages constitue une véritable cellule de rencontre et de réseau pionnier pour le pentecôtisme de la première génération. Il sert de relais pour les missionnaires venant du nord de l’Europe et en partance vers des champs de mission africains et asiatiques.

 

Réunions pentecôtistes.

Elles s’y tiennent régulièrement depuis des années, avec une école du jeudi pour les enfants et des études bibliques chaque semaine. En venant apprendre le français dans ce centre, Scott s’inscrit dans un mouvement missionnaire global, qui est encore celui du XIX° siècle, c’est-à-dire un christianisme du nord, en progression vers le sud. Grâce à la providence divine pour la France, il y est surtout mis en contact avec l’appel pressant de Mlle Biolley ; elle insiste pour que le jeune homme revienne évangéliser ce pays, avant de partir pour le Congo.

 

Clarice Weston.

Pendant cette période, le jeune prédicateur fait la connaissance de celle qui deviendra son épouse, son double dans le ministère : Clarice Weston. Ayant reçu tous les deux un appel pour servir Dieu en Mission, leur préparation les conduit à suivre des cours bibliques par correspondance auprès des Assemblées de Dieu anglaises. Ils se marient en juillet 1929. De leur union naîtront trois garçons : Lionel à Dijon (1932), Claude à Toulon (1937) et Bernard à Costermansville (1940). Les Scott quittent l’Angleterre et deviennent des missionnaires certifiés par les Assemblées de Dieu britanniques. Ils leur resteront attachés tout au long de leur ministère.

 

 

La percée du Havre

1er janvier 1930.

Il y a donc eu, dans l’histoire religieuse de France l’avant et l’après débarquement en Normandie des Britanniques Douglas et Clarice Scott, le 1er janvier 1930. Ils prennent pension au Ruban Bleu, accueillis par Mlle Biolley, en compagnie, d’Hélène et Félix Gallice, arrivés au Havre depuis 1920. Douglas Scott commence des réunions dans un terrain préparé. Non loin de là, l’Église évangélique indépendante, 45, quai Videcoq, installée dans un ancien café, est gagnée au Réveil pentecôtiste. Très vite des conversions et des guérisons se produisent au Havre. L’une des plus retentissantes est, dès la première réunion, celle d’un homme gazé de la guerre de 1914-1918, M. Duclos.

 

Signes miraculeux.

Le Réveil est allumé par la confirmation de la Parole par des miracles. Dès le début d’avril, vingt personnes s’engagent dans les eaux du baptême. Plus tard, à la rue Caplet dans une nouvelle salle d’évangélisation, on assiste au relèvement miraculeux de Jacques Motte, un jeune homme. Il se présente plâtré sur une planche poussée par sa mère désespérée du sort de son fils. Elle a tout essayé comme la femme à la perte de sang dans l’évangile de Luc (8.43) qui vint toucher le vêtement de Jésus. Dans son épicerie, on est venu lui parler des réunions rue Caplet. Ce soir-là, Douglas Scott prie pour le jeune homme et tout change, il se rétablit. Deux Églises. vont naître plus tard: l’une avenue de Frileuse, l’autre dans un grand dépôt rue Franklin.

 

Entre crise et guerre.

L’appel missionnaire africain est mis en attente. Les Scott décident de rester pour un temps en France, sans oublier leur désir de se rendre en Afrique orientale portugaise – l’actuel Mozambique – tout en espérant passer par le Congo belge. Ils commencent un travail d’évangélisation dans les villes françaises, en partant du Havre à la fin de l’année 1930, pour se diriger ensuite vers la Picardie où les Églises baptistes l’invitent. Étrange destin que celui de cette ville du Havre qui, en une semaine, est détruite à 82 % par les bombardiers britanniques – avec notamment cinq mille tonnes de bombes lâchées en deux heures, le 10 septembre 1944.

Le couple anglais ne reviendra plus au Ruban Bleu entièrement rasé. Ce lieu a donc vraiment été une base providentielle de Dieu pour le lancement du ministère de Douglas Scott en francophonie, et pour l’implantation d’une forte graine d’espérance dans une cité qui allait vivre un tel bouleversement. Entre la crise économique et spirituelle des années 1930, la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945, l’évangéliste anglais est un homme providentiel pour le pays de Voltaire (Esther 4.14). Plusieurs Églises importantes naissent, et vont être dans cette Normandie un fer de lance de l’évangélisation pour toute la région du nord de la France.

 

Romuald HANSS

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Nicky ABRAM (dimanche, 15 novembre 2020 20:45)

    Merci pour ce partage. Soyez bénis.

  • #2

    Patrac (lundi, 16 novembre 2020 07:19)

    Gue dieu envois des homme de réveil des réformateur de guérison dans set temps d’apostasie dans bandons de la Foix gue dieu nous envois des calep des Josué amén�❤️������

  • #3

    chantal natelhoff (dimanche, 22 novembre 2020 08:08)

    merci frère pour ce message .Combien nous avons besoin de revenir au mouvement pentecôtiste ,notion si facilement mise de côté aujourd'hui comme dérangeante. Que des hommes remplis du st esprit se lèvent aujourd'hui et que le peuple recherche sa présence et le parlé en langue.

  • #4

    Ponroy Laurent (lundi, 23 novembre 2020 17:56)

    merci frère pour ce rappel de l'histoire chrétienne, ce grand réveil du début de 20 ième siècle . Je remercie notre Seigneur Jésus-Christ et la puissance du Saint-Esprit qui a suscité des ouvriers comme le frère et la sœur Scott et bien d'autre dans la moisson de se monde. Je remercie notre Seigneur Jésus-Christ pour les messages puissant et percutant qu'ils ont délivrés parce qu'il étaient remplis du Saint- Esprit. Message de repentance, Message de guérison au nom de Jésus, Message de la Croix de Jésus-Christ, Message de la Résurrection de notre Seigneur Jésus, Message de l'enlèvement et la venus du consolateur le Saint-esprit . Je remercie Notre Seigneur Jésus-Christ qu'un jour des ouvriers de Jésus m'ont parlés de ce Message là. Au faite ou en serai-je si cela n'avait été le cas? Merci Seigneur et Gloire à Dieu pour ces Messagers, et Gloire au Saint-Esprit pour que le Message de la parole de Dieu soit toujours proclamé comme au temps des premiers Apôtres. Merci Seigneur vient dans les cœur repentant Amen.