L’OFFRANDE D’ABEL

 

 

L’OFFRANDE D’ABEL

 

« L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ;

mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande.

Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. »

(Genèse 4.1-15)

 

v.1. Notre esprit s’est laissé limiter par les images et les récits traditionnels des livres d’histoires bibliques pour enfants. Ces choses n’ont que peu à voir avec la réalité sur la première famille humaine. L’on voit Adam et Eve accompagnés de seulement deux fils. l’un d’entre eux tue l’autre, ce qui les laisse avec seulement Caïn, le fugitif, jusqu’à la naissance de Seth lorsqu’Adam atteint l’âge de 130 ans.

Adam et Eve n’eurent aucun enfant avant leur chute, mais ils en eurent sûrement beaucoup après (Genèse 5.4). Caïn était le premier enfant mâle [...]

Comme la lecture des Écritures l’indique, la naissance d’une fille ne recevait généralement pas de mention – seulement celle du garçon, et pas tous, loin de là [...]

 

v.2. Dieu met en lumière ces fils d’Adam pour enseigner à tous la rédemption par le sang (Lévitique 17.11 ; Hébreux 9.22), et pour condamner le salut par les œuvres (1 Pierre 1.18-20).

La voie d’Abel est celle de la grâce, et Caïn suit le sentier des œuvres. Là se trouve l’intersection, et quiconque essaie de venir à Dieu doit choisir l’un ou l’autre chemin. Il existe seulement deux religions au monde – la grâce et les œuvres (Romains 11.6). Caïn était cultivateur et Abel berger.

 

v.3. Caïn et Abel n’étaient plus de jeunes garçons à l’époque du récit [...]

Leurs sacrifices n’étaient pas non plus les premiers qu’ils offraient à Dieu pour le péché. Il est certain que Dieu avait instruit Adam quant à la manière dont il devait s’approcher du Dieu vivant et l’adorer.

Adam avait à son tour enseigné ses fils et ses filles, comme Abraham le ferait plus tard avec Isaac (Genèse 22.6-7). Comme leur père avait fait avant eux, Caïn et Abel...apportèrent leurs sacrifices et offrandes à Dieu. Caïn apporta les fruits qu’il avait cultivés de la terre, et Abel apporta un agneau.

 

v.4, 5. En quoi le sacrifice de Caïn était-il défectueux ?

 

1. Il s’agissait d’un sacrifice dépourvu de sang, ce qui niait son besoin du rédempteur, le Seigneur Jésus-Christ. Caïn voulait être son propre sacrificateur, médiateur et intercesseur.

2. Il refusait de reconnaître son statut de pécheur devant Dieu, passible de la condamnation et de la mort. Il s’approchait de Dieu sur la base de son propre mérite et de ses œuvres. Il regardait le fruit de ses champs avec fierté (Romains 6.23).

3. Il refusait le chemin de l’adoration et de l’acceptation tel que Dieu l’avait révélé (Luc 24.44-47 ; Éphésiens 1.6, 7).

 

Pourquoi Dieu porta-t-il un regard favorable sur l’offrande d’Abel ?

 

1. Il l’offrait par la foi (Hébreux 11.4). Comme Abraham, Abel crut Dieu. Il s’en approcha comme Dieu le lui avait enseigné.

2. Cette offrande représentait Christ – l’Agneau de Dieu – comme nous le voyons dans l’agneau de la Pâque (Exode 12.5, 6) : un agneau, l’innocent mourant pour le coupable ; un mâle d’un an, dans la fleur de l’âge ; sans défaut ni tache. Christ était sans péché. Le peuple devait tuer l’agneau, verser son sang et le rôtir dans le feu ; Christ souffrit et versa son sang pour nos péchés.

3. Par cette offrande, Abel confessait ses péchés et les reconnaissait passibles de la mort. Nos péchés méritent la colère de Dieu et, afin de nous justifier, le Seigneur Jésus-Christ dut mourir sous la justice de Dieu (Romains 3.23-26). Christ, notre substitut, apporta une entière satisfaction de la loi de Dieu et de sa justice, permettant ainsi à Dieu d’être juste tout en justifiant ceux qui croient en Christ.

 

v.6-8. La colère s’empara de Caïn et la dépression le submergea. La religion des œuvres n’offre aucune consolation ou communion avec Dieu. Les hommes s’acquittent de leurs cérémonies mais sans trouver de paix ; ils prononcent des professions de foi et accomplissent des actes religieux, mais ils ne trouvent ni repos ni assurance car ils ne sont pas réconciliés avec Dieu (2 Corinthiens 5.19).

Caïn n’était pas en colère contre lui-même, comme il l’aurait dû, mais envers Dieu, et envers son frère qui croyait en Dieu. Au lieu de regarder à son propre cœur pour y trouver la raison de ses problèmes, il se tourna vers Abel.

Plutôt que de se repentir et venir à Dieu par la foi, Caïn se leva contre son frère et le tua. Le premier sang humain versé sur la terre le fut dans la confrontation entre le salut par grâce et le salut par les œuvres. Caïn voulait venir à Dieu, non par grâce au moyen de la foi, mais par ses propres œuvres et mérites (Éphésiens 2.8, 9). Cette bataille fait encore rage et les résultats ne changent pas. Dieu, le péché, les hommes et le chemin de la vie par le sang de Christ sont les mêmes. « La voie de Caïn » persécute encore le chemin de la vie.

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

 

Questions :

 

1. Quelle est la différence entre la religion de la grâce et celle des œuvres ?

 

2. Pourquoi la religion des œuvres ne procure-t-elle aucun réconfort authentique à l’homme ?

 

3. Pourquoi la grâce apporte-t-elle la paix et la communion avec Dieu ?

 

 

 

 

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