NOËL..OU LA GENEALOGIE DE LA HONTE

   

 

         NOËL..OU LA GENEALOGIE DE LA HONTE

 

          Le père des croyants, des patriarches emblématiques, des hommes de foi, des rois illustres et sages, des réformateurs courageux, autant de maillons étincelants qui  constituent la généalogie de Jésus-Christ. Qui ne rêverait d’avoir une telle ascendance ? Et pourtant, à y regarder de plus près, cette lignée messianique est entachée de souillures.

          L’inceste, tout d’abord, en la personne de Juda, fils de Jacob : « Juda engendra Pharès [Pérets] » (Matthieu 1.3). De qui ? De sa belle-fille Tamar, déguisée en prostituée (voyez Genèse 38).

          La prostitution, ensuite : « Salmon engendra Boaz » (Matthieu 1.5). Mais qui était la mère de Boaz ? Rahab, femme de mauvaise vie hier, pécheresse graciée aujourd’hui. Il n’empêche que l’Écriture se souvient d’elle comme de « la prostituée » (voyez Josué 2 ; Jacques 2.25 ; Hébreux 11.31)

          Boaz, fils de Rahab, « engendra Obed » (Matthieu 1.6). Qui était la maman de cet enfant ? Ruth, la Moabite, issu d’un peuple sous la malédiction divine ; une étrangère à qui n’appartenaient ni l’adoption, ni la gloire, ni les alliances, ni la loi ni le culte, ni les promesses, ni les patriarches (Romains 9.4-5).

          L’adultère enfin, en la personne de David, qui « engendra Salomon de la femme d’Urie » (Matthieu 1.6 ; voyez 2 Samuel 11 et 12).

          Qui se vanterait alors d’un tel arbre généalogique ?

          Voyez le « fils de David », couché dans une crèche. L’enfant de Noël, le Verbe fait homme, va porter nos vilenies, nos bassesses, nos ignominies, nos méchancetés, en un mot nos péchés. Il est là, emmailloté de grâce et de vérité ; cette vérité qui pourfend les cœurs les plus tortueux ; cette grâce qui absout les âmes salies mais repentantes. De sa croix coulera, dans quelques courtes années, le flot divin du pardon. Mais le prix de la rédemption est élevé, très élevé. Le Messie souffrant, celui que les Juifs n’attendaient pas, portera nos péchés en son corps sur un bois maudit. Il sera même fait péché pour nous, et il en subira l’horrible châtiment. A notre place.

          « Je suis comme un vase brisé », s’écrie le Crucifié. (Psaume 31.13) « Tu sais les angoisses de mon âme », crie-t-il à l’Éternel (Psaume 31.8) ; et encore : « Et moi, je suis un ver, et non un homme, l’opprobre des hommes, le méprisé du peuple...Je suis comme de l’eau qui s’écoule, et tous mes os se séparent ; mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles. Ma force se dessèche comme l’argile, et ma langue s’attache à mon palais, tu me réduis à la poussière de la mort » (Psaume 22.7, 15, 16).

          Ô, qui sondera la profondeur de l’amour de Golgotha ? Qui en mesurera sa longueur, parcourant des siècles d’obscurantisme et d’impénitence ? Qui embrassera du regard sa largeur, s’étendant à toute créature sous les cieux ? Qui connaîtra sa hauteur, alors qu’il élève les parias d’autrefois jusqu’aux rivages célestes ?

          La généalogie du Christ est celle de la honte. Plus qu’un constat de la faillite humaine, elle résonne comme une prophétie. Le salut viendrait restaurer en nous l’image du divin.

          C’est fait désormais, pour qui le croit et le reçoit.

 

Paul BALLIERE

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Nos récentes publications :

 

          Une série de 8 messages audio de Paul Ballière sur le thème : « La religion du veau d’or est de retour » :

 

          1. La religion de l’impatience

 

          2. L’idolâtrie

 

          3. La religion des sens

 

          4. Le naufrage des ministères

 

          5. Du pain et des jeux

 

          6. Ni Parole de Dieu ni sang rédempteur

 

          7. Le ministère de la confusion

 

          8. Ce que Dieu en pense

 

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