L’ASSOMPTION DE LA VIERGE

     

 

 L’ASSOMPTION DE LA VIERGE

 

          Prise dans l’engrenage fatal de la Mariologie en préférant obéir à ses Traditions plutôt qu’à Dieu et à sa Parole (Actes 5.29), la hiérarchie romaine a proclamé en 1950 un nouveau dogme ainsi défini : « Marie Immaculée, Mère de Dieu toujours Vierge à la fin de sa vie terrestre, a été élevée en âme et corps, à la Gloire céleste ».

          Ce nouveau dogme n’a aucune base biblique.

          Constatons d’abord qu’avant de rendre l’âme sur la croix, Jésus a confié sa mère à son disciple Jean (Jean 19.25-27). Elle demeurera chez lui environ 20 ans jusqu’à sa mort, qui se situe vers l’an 54. Jean était donc admirablement placé pour connaître les événements essentiels de la fin de la vie de Marie et en particulier l’Assomption glorieuse de celle dont il avait la responsabilité : même en supposant qu’il n’ait pas assisté au miracle de l’Assomption, imaginé par l’Église catholique, il aurait dû selon toute vraisemblance connaître les témoignages de témoins oculaires ou, tout au moins faire allusion à son absence ». Or, non seulement il n’en parle pas mais il ose écrire « … nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est au ciel. » (Jean 3.13)

          Dans son dernier livre, l’Apocalypse, le même Jean énumère les visions célestes que le Seigneur lui accorda la grâce de contempler. Marie n’est pas citée, pas plus par Jean que par les autres apôtres auteurs de lettres aux églises. Enfin, dans la galerie impressionnante des gloires de la foi (Hébreux 11), Marie est complètement ignorée…

          Pour essayer de prouver ce nouveau dogme l’Église catholique ne s’appuie que sur des présomptions douteuses en falsifiant l’Écriture. Exemple : Genèse 3.15 – il s’agit de la première prophétie de la victoire du Christ, postérité de la femme, sur la mort. Il y a confusion voulue entre la femme et sa postérité. On peut citer également la salutation angélique de Luc 1.28, dont la traduction exacte est : « Je te salue, toi qui as été l’objet d’une grande grâce... » Il ne s’agit pas d’une grâce particulière, mais de celle que reçoivent tous les croyants (vérifier en Éphésiens 1.6). Marie reçoit la grâce, elle n’était pas sans péché ; preuve en est qu’elle confesse que Dieu est son Sauveur (Luc 1.47). Relevons enfin l’allégorie chère à l’Église romaine entre la femme revêtue de lumière (Apocalypse 12) et Marie. C’est une grossière distorsion du texte. Le dogme catholique fait monter Marie au ciel et pour l’éternité alors qu’il s’agit dans le texte d’une femme conduite au désert et pour un temps.

 

          Le journal « Le Monde » écrivait le lendemain de la proclamation de ce dogme défini officiellement le 1er novembre 1950 : « L’Assomption de la Vierge est le premier (…?) dogme catholique qui ne puisse revendiquer « aucun » appui scripturaire. En effet, ni l’Écriture, ni même les Pères des premiers siècles ne vous en diront le moindre mot ».

          Nous assistons à cette invraisemblance intellectuelle et spirituelle : la lecture de la Bible est conseillée et pratiquée dans le monde catholique et même dans certaines églises en français alors que l’encyclique de 1950 sur l’Assomption est plus éloignée de l’Évangile que tous les ajouts d’avant et d’après le Concile de Trente…

          L’Assomption ne sera pas la dernière invention de la hiérarchie catholique.

 

 

F. MARSAULT

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