TROIS ÉCOLES DE DIEU (1° partie)

      

  TROIS  ÉCOLES  DE  DIEU

(1° partie)

 

« Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée; ils m'ont frappée,

ils m'ont blessée; ils m'ont enlevé mon voile, les gardes des murs. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ?...

Que je suis malade d'amour. » (Cantique des cantiques 5.7-8)

 

  

          Au cours de la discipline très douloureuse par laquelle Sulamith va passer, nous découvrons trois aspects de ses difficultés.

          Premièrement, elle va rencontrer les gardes qui font la ronde dans la ville. Ceux-ci vont la frapper et la blesser.

          Secondement, elle aura affaire aux gardes des murs. Ceux-là vont la découvrir.

          Enfin, elle tentera de trouver refuge auprès des filles de Jérusalem. Ces dernières sont dans l'incompréhension totale de son état.

 

 

Les gardes qui font la ronde, ou l'école de la souffrance

 

          L'expression « font la ronde » peut se traduire par « paradent ». Nous avons déjà parlé de ces gardes lorsque nous avons étudié le verset trois du chapitre trois: « Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée: Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » Ces hommes sont ceux qui, apparemment, paraissent être les plus capables d'aider la Sulamithe. Ils sont ceux qui sont nommés officiellement, ceux qui savent ce qui se passe dans la ville. Ils représentent plusieurs types de personnes :

          Tout d'abord, ces guides « aveugles »  s'esquivant lorsqu'il est question du bien-aimé de la Sulamithe, évoquent l'attitude des chefs religieux du temps de Jésus. Ses disciples lui dirent un jour: « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu'ils ont entendues ? Il répondit: Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » (Matthieu15.12-14)

          « Les gardes qui font la ronde dans la ville » n'ont pas rencontré celui que la fiancée recherche. Comment pourraient-ils la guider vers lui ? Ce sont seulement ceux qui ont vu Jésus, qui peuvent en diriger d'autres pour le voir, comme le fit Jean-Baptiste: « Il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1.29) Ce sont seulement ceux qui connaissent Jésus intimement qui peuvent conduire les autres dans son intimité.

          Même les « gardiens » dans leurs rondes peuvent manquer le glorieux chef de la ville. En voici la preuve. Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme. Que nous rapporte alors l'Évangile ? « Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa d'eux où devait naître le Christ. » (Matthieu 2.1-4) Tous ces illustres « gardiens » ne savaient pas que le Messie était né. Pire: lorsqu'ils l'ont appris, ils ne l'ont pas reçu, et ne sont pas allés l'adorer.

 

          Ces gardes d'autrefois, ces chefs religieux, ces philosophes et autres moralistes d'aujourd'hui, dans la ronde de leur austérité parfois hypocrite et de leur tradition souvent entêtée, regardent derrière les fenêtres des salles de plaisir, s'attardent à écouter la musique du monde, ou bien encore sont les témoins des « parties » de la jeunesse. Puis, vaincus par une trop grande habitude de leurs occupations, ils se lassent, s'endorment, deviennent tièdes. Et oublient.

 

          Cette seconde rencontre avec « les gardes qui font la ronde » est toute différente de la première (voyez 3.3-4). Sulamith est dans l'anxiété. Cette fois-ci, elle ne se pose pas de questions. Mais nous, nous pouvons nous interroger. Comment cette jeune fille, aussi belle, ayant manqué un premier appel, ayant connu une recherche pénible, ayant saisi son bien-aimé pour ne plus le lâcher (soi-disant !), et qui avait tant reçu de lui, comment pouvait-elle encore en être là, sans lui ?

 

          Les gardes la prennent probablement pour une femme de caractère léger. Ils la frappent, et la blessent. De quelle manière ? Par des coups ? Par des réprimandes ? Par des paroles augmentant sa souffrance ? Nos semblables sont souvent capables de tels « exploits », comme si la discipline divine ne nous suffisait pas ! David en avait fait l'expérience: « Ils persécutent celui que tu frappes, ils racontent les souffrances de ceux que tu blesses », écrit-il (Psaume 69.27).

          Comme les amis de Job, les gardes peuvent consoler Sulamith, mais bien que le but soit bon, ils la blessent bien davantage. En réalité, ils ne peuvent résoudre les problèmes de la jeune fille. Ils  jugent qu'elle est en tort, puisque le bien-aimé s'est retiré. Ils ne se rendent pas compte qu'elle a déjà reçu assez de coups sur le plan moral et spirituel. Ils s'imaginent l'aider par leurs reproches. « L'opprobre me brise le cœur, dit le psalmiste, et je suis malade; j'attends de la pitié, mais en vain, des consolateurs, et je n'en trouve aucun. » (Psaumes 69.21)

 

          Ces gardes sont aussi l'image de ceux qui sont chargés par Dieu de veiller sur les âmes. A leur propos, l'épître aux Hébreux déclare: « Obéissez à vos conducteurs, et ayez de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte. » (Hébreux 13.17) Ils « parcourent la ville ». Ils sont avancés spirituellement.

Des « surveillants de la cité », des anciens, des pasteurs, peuvent manquer de discernement auprès des âmes qui sont à l'école de Dieu. Mais même ces choses peuvent être tolérées par Dieu comme une discipline sévère pour le cœur qui n'a pas encore répondu à l'appel de Jésus comme il le désirait

 

(à suivre)

  Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (vendredi, 19 février 2021 14:07)

    Cloire a dieu pour tout les bien fait de dieu dans la souffrance tout concoure o bien de ceux guil aime dieu vous garde cher frère bieneme ❤️�